1967, année de l’Expo; 1976, année des Olympiques; 1995, année du référendum; 2020, année de marde la COVID-19. Si on peut d’ores et déjà la classer dans la catégorie des années à oublier, on a quand même remarqué quelques trucs positifs ces 12 derniers mois. Pour le climat, on s’entend.
Avec la collaboration de Julia Haurio
On a écouté « la science »
Il y a ceux qui l’ont interprétée à leur façon en « faisant leurs propres recherches », mais dans l’ensemble, on s’est fié aux experts de la santé publique et on a écouté leurs recommandations. Et si on faisait pareil avec les scientifiques du climat qui pressent le monde d’agir?
On a changé nos habitudes
Du jour au lendemain, on s’est adapté à de nouvelles réalités, assez perturbantes, dirons-nous. Lavage des mains, port du masque, distanciation physique et sociale, c’est pas le fun comme nouvelles routines, alors qu’on pourrait en avoir de bien plus sympathiques en agissant pour le climat : prendre le vélo plus souvent en hiver (oui, oui), piloter une moto électrique ou même une motomarine électrique (oh, que oui), ou encore cultiver son potager.
On a réduit nos déplacements
La pandémie a forcé un bon nombre d’entre nous à expérimenter le télétravail à temps plein. Outre le plaisir de bosser en mou, le temps gagné et une meilleure conciliation boulot-marmots, travailler de la maison, c’est aussi un gros gain pour le climat. Pour vous donner une petite idée, durant les deux mois du confinement au printemps, nous avons évité la production de 170 885 tonnes de gaz à effet de serre (GES), juste au Québec, en travaillant chez nous. Ça correspond au total des émissions de 17 990 Québécois pendant un an! Une habitude à garder, de temps en temps?
On a encouragé le commerce local
Amazon, Walmart et Costco ne sont pas prêts de fermer boutique, mais, mais, mais : le Baromètre de l’action climatique 2020 a montré que nous sommes un peu plus nombreux, cette année, à consommer des produits d’ici. Plus de local, c’est moins de transport de marchandises, donc moins de GES. On continue!
On a mis la main à la pâte
Que celui ou celle qui n’a pas tenté de faire son pain pendant le confinement nous lance la première miche! En nous octroyant le temps qui nous manquait cruellement, la pandémie nous a permis de révéler des talents cachés. Plusieurs se sont mis à coudre, à réparer leurs patentes brisées, à planter leurs premiers légumes, à se déplacer à pied ou à vélo plus souvent et ainsi de suite. Bravo!
On a voyagé ici
Ni vacances aux États l’été dernier, ni voyage dans le Sud cet hiver (enfin, pour la plupart d’entre nous) : on a redécouvert notre belle province pour s’évader. Le rapport avec le climat? Quand on va se faire bronzer à Playa del Carmen, on rejette 1,9 tonne d’équivalent CO2 pour s’y rendre en avion, alors que pour un road trip jusqu’aux îles de Mingan, on en émet 0,2 tonne.
On a comblé nos besoins autrement
Privés de centres commerciaux et de restos pendant le confinement, on a (re)découvert des manières de se satisfaire autrement qu’en dépensant des dollars. On a pris du temps pour soi, on a développé de nouvelles compétences (jardiner, coudre), on a eu du plaisir à bricoler ou à faire du vélo, etc. Et moins consommer, ce n’est pas seulement bon pour le porte-monnaie, ça fait aussi beaucoup moins de déchets!
Pour conclure sur une note tout aussi positive, une citation de notre blogueuse Anne-Sophie Gousse-Lessard à se remémorer en 2021 : « La COVID-19 a renforcé le sentiment d’efficacité collective. Elle nous a montré qu’ensemble, on est capable de faire des choses. »