Et si la pandémie servait la cause du climat?

La covid-19 a encouragé l'achat local qui profite au local
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La COVID-19 a déboulé dans nos vies sans crier gare, chamboulant nos habitudes et nous forçant à modifier nos comportements. Le point positif dans tout ça? La lutte aux changements climatiques pourrait en bénéficier, par la bande.

« À quelque chose malheur est bon », dit le proverbe. L’édition 2020 du Baromètre de l’action climatique* ne vient pas le contredire. La pandémie a rendu 36 % des personnes interrogées plus optimistes « quant à la possibilité de lutter collectivement et efficacement contre les changements climatiques ». Seulement 10 % se déclarent « plus pessimistes » et pour un tiers d’entre elles, le virus n’a rien changé à leur opinion.

Cette donnée est loin d’être anodine pour la docteure en psychologie sociale et environnementale Anne-Sophie Gousse-Lessard. « La COVID-19 a renforcé le sentiment d’efficacité collective. Elle nous a montré qu’ensemble, on est capable de faire des choses », souligne la blogueuse d’Unpointcinq. Un esprit d’équipe qu’il faudra maintenir, tant l’urgence climatique concerne tout un chacun : elle nous affectera tous, à l’instar du virus, et nous avons tous un rôle à jouer pour contrer le réchauffement planétaire, comme pour endiguer la pandémie.

Les gens se déclarent plus motivés à faire leur part pour le climat (52 %) qu’à lutter contre la propagation du virus (39 %).

Face à ces deux crises, l’humeur des Québécois et des Québécoises est plus ou moins égale. « Les proportions d’individus éprouvant des émotions négatives comme la peur, l’impuissance ou la tristesse sont semblables », signale la chercheuse postdoctorale en communication environnementale à l’Université Laval Valériane Champagne St-Arnaud, qui est aussi membre de l’équipe de recherche du Laboratoire de l’action climatique. En revanche, les émotions positives sont plus contrastées : 49 % des personnes disent avoir confiance qu’il y aura des solutions à la COVID-19 alors que 40 % sont du même avis pour les changements climatiques.

[DOSSIER SPÉCIAL] Après-demain, le climat

Neuf entrevues avec des experts pour penser après-demain en tirant les leçons de la pandémie d’aujourd’hui.

Du bon et du moins bon dans les actions

Dans nos quotidiens bouleversés depuis mars dernier, on peut attribuer à la pandémie certains changements de comportement positifs pour le climat. Un plus grand nombre de personnes affirment ainsi consommer des produits locaux (+ 5 points par rapport au Baromètre 2019) et prendre moins l’avion (+ 10 points).

Quel climato-actif êtes-vous? Vous le saurez avec notre quiz!

 
Si le premier geste a été posé de plein gré, le second a été imposé par la force des choses, et ça fait toute une différence pour Anne-Sophie Gousse-Lessard. « Quand le changement vient de la personne, qu’il fait partie de ses valeurs, de son identité, il se maintient plus facilement dans le temps », observe-t-elle. À l’inverse, « quand il est imposé par une pression externe – la pandémie en l’occurrence – ou interne – un sentiment de culpabilité, par exemple –, le changement est plus fluctuant », signale la professeure associée à l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM. Elle redoute notamment un phénomène de compensation concernant l’avion. « Quand on va retrouver la liberté de le prendre, la tentation sera grande de rattraper les vols qu’on n’aura pas faits. »

En revanche, il y a peu de chances que le transport en commun bénéficie d’un tel appel d’air. Depuis le début de la pandémie, les personnes sondées par le Baromètre admettent qu’elles prennent plus la voiture que l’an dernier, mais on ne peut présumer qu’elles se précipiteront dans les bus et le métro quand leur vie aura repris son cours normal. « La pente risque d’être longue à remonter et le retour au transport en commun ne se fera pas tout seul », estime Anne-Sophie Gousse-Lessard. Un autre beau défi pour les sociétés de transport!

* Sondage en ligne réalisé du 14 au 19 septembre 2020 par Léger auprès d’un échantillon représentatif de 2003 personnes adultes résidant au Québec. Les résultats sont pondérés selon l’âge, le sexe, la région, la langue maternelle, la scolarité et la présence d’enfants au sein du ménage des répondants.

Le Baromètre de l’action climatique est une réalisation du Laboratoire de l’action climatique, une collaboration entre Unpointcinq et une équipe de recherche de l’Université Laval.

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