Retombées positives générales
Eh boy qu’elle a déraillé vite cette histoire-là! Ou peut-être que toi, qui t’y prépares depuis l’âge de 15 ans, tu l’avais vue venir? Reste que pour la moyenne des ours, c’est un changement radical dans notre quotidien qui peut s’avérer pas mal déstabilisant. Mais la suite pourrait être intéressante.
Heureusement que c’est dans la nature humaine de faire de la limonade avec les citrons que la vie nous lance à la gueule… Ou avec ceux qu’on a tout bonnement lancés en l’air et qui finissent par nous retomber sur la tête… Mais peu importe. Pour l’heure, ce qui est vrai, c’est que certaines des nouvelles habitudes que ce confinement nous force à adopter seraient ô combien utiles à garder si on ne veut pas que le prochain scénario catastrophe nous plonge – littéralement – dans l’eau chaude!
Eh oui, te souviens-tu de l’autre gros problème dont tout le monde parlait avant la Covid-19? Le climat! Pour l’instant – on peut comprendre ça – le sujet est un peu sur la glace, mais elle, la glace, ça ne l’empêchera pas de continuer à fondre.
Tantôt va bien falloir y revenir.
Moi-même, pas mieux qu’un autre et comme nous tous dans un processus d’adaptation, j’ai eu envie de souligner ces bonnes habitudes. Tsé, comme le deuxième nœud qu’on fait pour être sûr que ça tienne… Peut-être que certaines collaient déjà pour toi, d’autres pas… jouons le jeu!
Commençons par les restes…
Te voilà à cuisiner tous tes repas. Et comme tu veux te déplacer le moins souvent possible à l’épicerie, t’en a fait une méchante grosse. Là, c’est rendu que tu étires même les restes : la carcasse de l’oiseau mangé hier fait le bouillon, pis les bouts de légumes qui restaient dans le fond du tiroir complètent la soupe. Bravo, tu viens de réaliser qu’éviter le gaspillage alimentaire, ce n’est pas si sorcier que ça! Ça te fait même économiser de l’argent et qui plus est c’est bon dans ta bouche ! Rajoute deux feuilles de laurier, du thym frais, un fond de canne de tomate, pis ça va être encore meilleur!
Au Canada, on jette chaque année entre 180 et 270 kg d’aliments par personne. En ramenant ce chiffre à zéro, une famille québécoise moyenne allège l’atmosphère d’environ 1600 kg de CO2 par an, soit l’équivalent de quatre allers-retours Montréal-Percé en voiture.
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L’exercice te plaît? OK, on se gâte, en voilà un autre.
Travailler en mou
Pas accessible à tous, c’est vrai, mais combien de compagnies réalisent en ce moment que le télétravail est une option valable? Adapté stratégiquement aux besoins de l’entreprise, il peut simplifier la gestion des ressources humaines et, même, augmenter la productivité. Surtout, ça nous fait sauver du temps de déplacement et, on le sait maintenant, le temps, c’est bien plus que juste de l’argent! De toute façon, autant s’habituer parce que dans la génération qui s’en vient, il y en a une bonne gang qui va travailler en combinaison haptique via la réalité virtuelle ou même augmentée. Ready Player One?
Si tous les Canadiens occupant un emploi compatible au télétravail et se déplaçant en voiture pour se rendre au boulot restaient deux jours par semaine à la maison, la consommation annuelle d’essence au pays serait réduite de 390 millions de litres, selon une étude du Telework Research Network. Ça reviendrait à retirer 286 000 voitures des routes chaque année.
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Le Panier bleu, oui j’en veux!
La file d’attente au Costco t’a projeté dans une version bien de chez nous de ce que tu regardais d’un œil amusé il n’y pas si longtemps sur les réseaux sociaux – soit nos cousins du sud s’arrachant les yeux pendant le Black Friday. Ça fait peur, en effet! Tu commençais déjà à penser économie circulaire, autonomie alimentaire, production locale… Pis v’là ti pas qu’ils nous arrivent avec le Panier bleu! Ah ben… À partir de là, la question serait : à quel point ai-je besoin d’un dessin?
Dans les épiceries canadiennes, 80 % des fruits sont importés et ils parcourent plus de 1500 km en moyenne avant d’arriver sur nos étals. En consommant des carottes cultivées ici plutôt qu’au Guatemala, on évite de les transporter sur une distance d’environ 6000 km, soit 680 kg d’équivalent CO2 en moins dans l’atmosphère (juste pour le transport en avion).
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Ah, la belle province!
Parlons maintenant du voyage en avion que tu ne feras pas dans les prochains mois… Par la bande, tu découvriras qu’il n’est pas nécessaire d’aller outre-mer à chaque année pour s’évader. Si c’est un choc culturel que tu cherches, va sur la Côte-Nord! (Et vice et versa pour mes amis de là-bas!) Et ça, ça vaut aussi pour toutes les régions du Québec : on a autant de monde que de place, pis si tu veux pas voir de monde, on a de la place! Faque profitons-en.
Quand tu vas te faire griller la couenne à Cancún, tu rejettes 1,9 tonne d’équivalent CO2 pour t’y rendre en avion, alors que si tu pars en char avec ta gang pour visiter les îles de Mingan, t’en émets juste 0,2 tonne.
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Fini les folies…
Comme t’as pris peur en voyant tous ceux et celles qui s’arrachaient le papier de toilette, t’as décidé de t’émanciper de cette folie-là en t’installant un bidet? Bien joué! C’est fou comment sortir de sa zone de confort est parfois… confortable. Pas mauvais pour le climat non plus.
Penses-y : en Amérique du Nord, une personne utilise en moyenne 141 rouleaux de papier de toilette par année. Ça fait un rouleau tous les deux jours et demi!
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Devenons tous des Robinsons!
Bon, ton pantalon a lâché à la mauvaise place? Mais comme t’es pas encore rendu à te commander du linge en ligne, t’as décidé de regarder sur Internet pour apprendre comment enfiler l’aiguille. Bienvenue dans le merveilleux monde des DIY (Do It Yourself) et des tutoriels. Réparer, construire, patenter, ramancher, planter, alouette… C’est fou tout ce qu’on peut apprendre à faire soi-même quand on prend le temps! Tout ça te fait une belle jambe et… un beau pied de nez à la surconsommation!
Quand on répare un ordinateur, on évite que, quelque part dans le monde, un appareil neuf soit fabriqué : on vient de sauver environ 300 kg d’équivalent CO2. Idem quand on rafistole une paire de jeans : on évite l’émission de 20 kg d’équivalent CO2. Les deux combinés, ça représente un aller-retour en char entre Montréal et Sainte-Anne-des-Monts.
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Si le chapeau te fait…
Bien sûr, on a tous nos réalités avec lesquelles on doit composer du mieux qu’on peut. L’idée c’est d’essayer, de tendre vers… Et d’arrêter de se trouver des excuses! Je reste curieux : que restera-t-il de tous ces beaux vœux pieux proclamés aux quatre coins des réseaux sociaux? Je vais me permettre une image : tu pognes une solide bronchite qui t’empêche de fumer pendant trois semaines, en profites-tu pour arrêter ou, bedon, dès que tu tousses plus comme un vieux tracteur, tu t’en allumes une?
J’dis ça de même…
