L’épicerie en vrac livrée à la force des mollets

Vrac sur roues entreprise
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Simon Gosselin s'occupe des livraisons de son épicerie en ligne à vélo. © Courtoisie
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Retombées positives générales

L’entreprise montréalaise Vrac sur Roues est une des rares épiceries de vrac en ligne de la ville à offrir la livraison à vélo. Réduction des déchets, gain de temps et limitation des GES. Tout y est!

Réduire sa production de déchets grâce à l’épicerie en vrac, c’est bien. Si on peut le faire depuis le confort de son salon, c’est encore mieux non? En créant il y a bientôt cinq ans Vrac sur Roues, une épicerie en ligne zéro déchet, Simon Gosselin, alors âgé de 20 ans, voulait faciliter la vie des consommateurs en leur offrant un service de livraison sans gaz à effet de serre (GES), à vélo. Chaque mois, il parcourt environ 300 km à travers l’île de Montréal pour fournir ses clients.

« Au début du mouvement zéro déchet en 2017, en parlant à des gens, j’ai remarqué qu’il y avait un vide » dans l’offre de service des épiceries de vrac, raconte le jeune homme. C’est pendant un cours de lancement d’entreprise que l’idée lui est venue. D’abord d’une épicerie en vrac, qui a progressivement mûri vers une solution 100 % en ligne. Ainsi, il remédiait à deux freins importants : la distance jusqu’à l’épicerie et la perte de temps associée à ce trajet.

À chaque commande, le client choisit la date et l’heure de la livraison. « Le but est de livrer à la personne, chez elle, avec ses contenants, sans tracas de consignes. » Une des singularités de Vrac sur Roues est en effet de transvaser les aliments. « C’est tout un processus, mais ça permet aussi de prendre le temps d’échanger avec le client », confie-t-il.

épicerie zéro déchet en ligne
Simon Gosselin transvide les aliments chez un client. © Courtoisie

Dans une démarche de lutte aux changements climatiques, il a décidé de faire les livraisons à vélo. « Mon but était d’offrir la livraison la plus écologique possible », justifie Simon Gosselin, qui était déjà cycliste avant de se lancer dans cette aventure.

Une entreprise de proximité

Julie, 32 ans, est une cliente fidèle de Vrac sur Roues. Cela fait maintenant quatre ans qu’elle fait appel aux services de l’entreprise. Elle l’a découverte en cherchant une solution d’épicerie en vrac, en ligne, livrée à domicile et non dans un point relais. « J’ai des horaires tellement compliqués que ça ne m’arrangeait pas du tout de devoir aller ramasser ma commande quelque part », explique la jeune femme, qui est dentiste de profession.

livraison vélo épicerie en vrac
Simon Gosselin livre été comme hiver! © courtoisie
Épicerie en vrac
Vrac sur Roues offre principalement des denrées non périssables © Courtoisie

L’importance de réduire ses déchets à la source

Au Québec, chaque citoyen a envoyé 724 kg de déchets directement au dépotoir ou à l’incinération en 2019, soit l’équivalent de 1,2 tonne d’éq. CO2 par personne. C’est 38 % de plus que l’objectif du gouvernement d’atteindre 525 kg/habitant en 2023.

Source : Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, rapport sur la gestion des résidus ultimes, 2022

Avec une trentaine de clients assidus qui achètent environ une fois toutes les trois semaines, Vrac sur Roues est resté une entreprise à taille humaine. C’est ce qui plaît à Julie : « Simon se rend toujours disponible. Je peux facilement ajuster l’heure de livraison selon mes contraintes », raconte-t-elle. La jeune professionnelle essaye de commander tout ce qu’elle peut à Vrac sur Roues, même si elle n’y trouve pas tout. Simon privilégie en effet les denrées non périssables et ne propose pas de produits laitiers ou d’œufs, par exemple. Cela facilite la gestion des stocks, l’une des nombreuses tâches du chef d’entreprise. S’il y a beaucoup de livraisons à faire, il recrute des livreurs pour l’aider, souvent des passionnés de vélo, mais pour le reste, c’est lui qui s’occupe de tout.

À l’époque, je n’ai pas eu de soutien, on ne croyait pas en mon projet. Pourtant, je fais ça depuis cinq ans maintenant.
Simon Gosselin

Un mode de vie en soi

Magali Simard, responsable partenariat et membership corporatif de l’Association québécoise zéro déchet (AQZD), considère qu’un des plus gros freins à l’achat en vrac est la logistique : « C’est sûr que cela prend un peu plus de temps. Vrac sur Roues, lui, livre à la porte, mais pour les épiceries où il faut se déplacer, vous devez amener vos contenants depuis la maison, les remplir une fois sur place… C’est moins habituel que de s’arrêter spontanément à l’épicerie en revenant du travail », explique-t-elle. L’association regroupe des membres « entreprise », des professionnels comme Vrac sur Roues, et des membres « citoyen », des particuliers. Bien que les adhésions des premiers augmentent, celles des secondes, elles, ralentissent.

Du côté de Vrac sur Roues, on observe également une baisse d’activité liée à la pandémie. La COVID-19 semble avoir perturbé le mouvement zéro déchet, admet l’entrepreneur : « De plus en plus de gens embarquaient et là, on remarque un gros recul. » Malgré tout, Simon reste confiant : « J’ai quand même lancé un projet à partir de zéro. Je n’avais pas d’élément de comparaison. À l’époque, je n’ai pas eu de soutien, on ne croyait pas en mon projet. Pourtant, je fais ça depuis cinq ans maintenant », raconte-t-il avec fierté. « Même si ça a demandé beaucoup d’efforts, ce n’était pas en vain et ça valait le coup! »

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