Nos (petites) contradictions face à l’action climatique

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©envato
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Retombées positives générales

Au Québec, nous sommes nombreux à agir pour le climat. Du moins, c’est ce que nous affirmons, selon le deuxième Baromètre de l’action climatique. Certains gestes comme réduire la consommation de viande ou l’utilisation de la voiture tardent pourtant à être adoptés. Paradoxal? Oui, avouons-le. Pour y voir plus clair, explorons ces contractions.

Un manque de connaissance difficile à assumer

Selon le sondage mené auprès de 2003 personnes*, beaucoup d’entre nous affirment savoir quoi faire pour lutter contre les changements climatiques, mais peu se disent capables d’expliquer des notions clés telles que l’empreinte carbone. Nous sommes nombreux, par exemple, à estimer faire notre part pour le climat en évitant de gaspiller l’eau potable alors que ce geste, bien que favorable pour l’environnement, ne limite en rien le réchauffement de la planète.

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Comment s’assurer qu’on lutte bel et bien contre les changements climatiques si on n’en saisit pas les enjeux? « C’est complexe le climat, reconnaît la psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier. On reçoit de l’information de partout, on essaie de rendre ça cohérent et c’est le mieux qu’on est capable de faire. » Ainsi, même si on ne comprend pas tout, par un procédé inconscient, on aurait tendance à tourner les coins ronds afin de se conforter dans notre estime personnelle. « Le discours social nous dit que c’est important de faire attention à l’environnement, poursuit la psychologue. Avouer qu’on n’y comprend pas grand-chose créerait un malaise qu’on cherche à éviter. »

On ne peut pas garder notre motivation à agir sur le long terme, si on ne sent pas que les autres travaillent dans le même sens.
Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue

Le sentiment d’en faire plus que les autres

Une écrasante majorité (90 %) dit agir pour climat, mais seulement une personne sur trois a l’impression que les autres font leur part. Étonnant? Pas tant que ça, selon Valériane Champagne St-Arnaud, professeure de marketing à l’Université Laval qui a piloté et analysé le sondage. « Les autres ne voient pas les gestes que l’on pose à la maison pour réduire notre impact climatique », constate-t-elle. Trouver un moyen de rendre ces comportements plus visibles est important pour la chercheuse, car voir que les autres mettent aussi la main à la pâte est déterminant dans l’adoption de nouveaux comportements.

Le rôle de la norme sociale est fondamental, confirme Geneviève Beaulieu-Pelletier. « On ne peut pas garder notre motivation à agir sur le long terme, si on ne sent pas que les autres travaillent dans le même sens. Si on a l’impression d’être seul à patauger, à faire des efforts, notre volonté va s’essouffler », affirme la psychologue.

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Élever nos ambitions climatiques

« Agir pour le climat, c’est facile », répondent 60 % des personnes sondées. Mais alors, pourquoi sont-elles si peu nombreuses à poser les gestes qui ont le plus d’impact comme réduire l’utilisation de la voiture à essence (31 %) ou diminuer la consommation de viande (40 %)? Eh bien, tout dépend de ce qu’on entend par « agir pour le climat ». Si ça consiste à sortir son bac de recyclage une fois par semaine, et qu’on juge que ça demande peu d’efforts, on peut bien dire que c’est facile.

Ce n’est pas de la mauvaise foi, selon la psychologue, mais plutôt un mécanisme psychologique inconscient qui nous permet de diminuer l’inconfort ressenti quand nos actions ne sont pas cohérentes avec nos valeurs : la dissonance cognitive. « Pour en sortir, j’ai le choix de changer soit mes pensées, soit mes comportements », explique-t-elle. Dans le cas du recyclage, par exemple, on modifie notre pensée pour rendre cette action significative dans la lutte aux changements climatiques alors qu’au fond, on sait qu’elle ne suffit pas à dire qu’on fait notre part.

Maintenant qu’on sait que notre cerveau nous joue des tours, ne le laissons pas s’en tirer comme ça!

Sondage en ligne réalisé du 14 au 19 septembre 2020 par Léger auprès d’un échantillon représentatif de 2003 personnes adultes résidant au Québec. Les résultats sont pondérés selon l’âge, le sexe, la région, la langue maternelle, la scolarité et la présence d’enfants au sein du ménage des répondants.

Le Baromètre de l’action climatique est une réalisation du Laboratoire de l’action climatique, une collaboration entre Unpointcinq et une équipe de recherche de l’Université Laval.

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