Recycler? « Ça ne sert à rien : tout finit aux poubelles de toute manière. » En répétant cette phrase tel un mantra, on finit par y croire, right? Hé pourtant non! Le contenu de votre bac ne prend pas le chemin du site d’enfouissement dès que le camion tourne le coin de votre rue. Nos déchets recyclables sont des matières premières qui ont une valeur sur le marché : il serait complètement absurde de les jeter! Les revenus associés à la vente du plastique, du verre, du métal, du papier et du carton font d’ailleurs partie intégrante du modèle économique des centres de tri.
Évidemment, le système n’est pas parfait. On fait face à certains enjeux sur une base périodique, comme quand la Chine arrête d’acheter certaines de nos matières recyclables ou encore quand le principal recycleur de verre ferme ses portes. Au Québec, en 2015, 808 000 tonnes de matières recyclables ont été vendues par nos centres de tri afin d’être réintégrées dans un processus de fabrication. On évite ainsi d’extraire, de transporter et de transformer de nouvelles matières premières.
Trouver des débouchés locaux pour les matières recyclables est une des principales solutions auxquelles travaillent différentes entreprises du milieu. À titre d’exemple, 100 millions de contenants de plastique sont recyclés chaque année à Yamachiche par Soleno Recyclage, une entreprise d’économie sociale qui a pour mission l’insertion sur le marché du travail de personnes ayant des limitations fonctionnelles.
Comment aider à notre niveau? Après la réduction à la source des emballages – qui est LA meilleure solution pour réduire les gaz à effet de serre –, mon principal conseil est d’éviter de faire du wish-cycling, autrement dit de vouloir tout recycler à tout prix. Ce comportement peut aboutir à « dans-l’doute-tout-mettre-dans-l’bac ». Le taux de rejet des centres de tri de matières recyclables était de 7,9 % en 2015. Ce sont donc des milliers de tonnes de matières qui ont dû être triées (parfois manuellement), gérées et réacheminées dans un site d’enfouissement.
Un truc tout simple à garder à l’esprit : notre système est fait pour les emballages et les imprimés! Les jouets, meubles ou autres objets atypiques peuvent quant à eux trouver une nouvelle vie au magasin d’articles usagés ou encore être recyclés en étant apportés à l’écocentre le plus près de chez vous.
Les sacs et pellicules de plastique ne sont pas acceptés partout, mais quand ils le sont, on suggère souvent de faire un sac de sacs. Si votre pellicule ou votre sac s’étire, c’est recyclable. Si ça se casse, direction poubelle.
L’autre question qu’on me pose fréquemment est s’il est vraiiiiment nécessaire de rincer les contenants avant de les mettre au recyclage. La réponse est oui. Pourquoi? Parce qu’il y a des êtres humains (oui, oui) qui trient les matières recyclables, et ce, même si une partie du processus est automatisé. Un pot de mayonnaise qui a été au soleil pendant de nombreuses heures, ça peut même être dangereux. Pas besoin de faire un nettoyage en profondeur : rincer avec de l’eau de vaisselle suffit!
Pour plus d’information sur les spécificités locales, informez-vous auprès de votre municipalité ou utilisez l’application Ça va où? de RECYC-QUÉBEC.
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