Cultiver un jardin d’hiver : nos conseils pour se lancer

Des germinations de graines de tournesol. © Shutterstock/Vladislav Noseek
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Des germinations de graines de tournesol. ©Shutterstock/VladislavNoseek
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Alors que le prix des aliments continue de croître, cultiver des verdures chez soi pendant l’hiver peut être une option alléchante pour limiter (un peu) les impacts de l’inflation sur son budget bouffe… tout en consommant frais et ultralocal!

Que les sceptiques soient confondus : il est tout à fait possible de cultiver sa laitue à l’intérieur en hiver. « Il ne faut pas s’attendre à de super rendements comme à l’extérieur, mais c’est une belle façon de se faire plaisir et de manger frais », soutient Guylaine St-Vincent, cofondatrice des Jardins de l’écoumène à Saint-Damien.

Sachant que certaines verdures sont plus faciles à faire pousser dans la maison que d’autres, les jardiniers en herbe devraient concentrer leurs premières expérimentations autour des germinations, micropousses, fines herbes et légumes feuilles. « Ce sont des cultures faciles à réussir et peu exigeantes. C’est l’idéal pour commencer », confirme Émilie Gagné, co-coordonnatrice du CRAPAUD (Collectif de recherche en aménagement paysager et agriculture urbaine durable).

De la lumière SVP!

À l’exception des germinations, qui peuvent croître sans lumière, le plus gros défi de la culture à l’intérieur est le manque de luminosité, surtout durant les trop courtes journées d’hiver. « Le bord de la fenêtre n’offre pas du tout un éclairage suffisant », précise Émilie Gagné. Un système d’éclairage destiné à l’horticulture d’intérieur représente donc la principale dépense quand on souhaite faire pousser ses premiers plants en dedans.

Guylaine St-Vincent conseille un éclairage de 6400 kelvins, soit l’équivalent de la lumière du jour. « Je recommande les tubes LED, qui sont un peu plus chers à l’achat, mais qui durent plus longtemps, qui sont plus performants et qui sont moins énergivores que les tubes fluorescents », résume-t-elle. Bien important : les lampes doivent toujours être placées à environ 15 cm du sommet de la plante. « Le système d’éclairage doit donc s’ajuster à la croissance », poursuit l’horticultrice. On peut s’attendre à payer environ 150 $ pour un système d’éclairage à DEL destiné à l’horticulture.

Afin de fournir aux plants la luminosité recommandée de 16 à 18 heures par jour, la coordonnatrice du CRAPAUD conseille d’utiliser une minuterie pour automatiser le temps d’éclairage et, ainsi, « réduire la charge mentale liée à notre culture d’intérieur ».

Germinations et micropousses : une belle initiation

Les germinations et les micropousses sont les verdures les plus faciles à cultiver dans le confort de notre foyer. Il existe toute une variété de légumes et de céréales à faire germer (brocoli, betterave, tournesol, roquette, radis, choux, luzerne, moutarde, sarrasin, etc.). On veille toutefois à utiliser des semences spécialisées pour les pousses, comme celles de Germina et de Mumm’s. On en trouve notamment dans les centres horticoles, les boutiques de produits naturels et en ligne.

Pour les germinations, il se vend divers germoirs, mais on peut s’en fabriquer un avec un pot Mason et un morceau de mousseline à fromage ou un filet récupéré de notre sac d’avocats ou d’oranges, que l’on fixe au pot avec un élastique ou la bague du bouchon. On veille à désinfecter tous les éléments du germoir avant son utilisation pour éviter le développement de bactéries nuisibles à la santé. Après avoir rincé les graines, on les fait tremper (en suivant les instructions sur l’emballage). Ensuite, on les rince à nouveau, puis on incline le pot vers le bas à 45 degrés pour que l’eau s’en écoule complètement. On veille à répéter cette étape de rinçage de deux à trois fois par jour et, en une semaine environ, on a de quoi se mettre sous la dent. « La lumière n’est pas nécessaire à la germination, mais on peut y exposer les germinations à la fin du processus afin de les faire verdir », indique Guylaine St-Vincent.

 

Pousses dans des plateaux. ©Shutterstock/JoannaTkaczuk
Pousses dans des plateaux. ©Shutterstock/JoannaTkaczuk

 

Pour les micropousses, on rince les graines et on les distribue uniformément sur du terreau à semis ou un substrat de coco qui a été préalablement humidifié. La copropriétaire des Jardins de l’écoumène suggère d’utiliser des plateaux de germination : un premier perforé pour le drainage, que l’on place dans un second non perforé pour recueillir l’eau (on peut aussi réutiliser des contenants de plats à emporter ou des barquettes de fruits et légume en plastique). On vérifie tous les jours que le substrat est humide et on arrose au besoin, en évitant les accumulations d’eau dans le plateau. On récolte les micropousses lorsque les cotylédons (les deux premières petites « feuilles ») se sont développés, d’une à trois semaines après l’ensemencement selon les espèces. On coupe les tiges à la base avec des ciseaux et on composte le substrat.

Fines herbes et légumes feuilles : simples à cultiver

Même s’ils requièrent un peu plus de soin et de temps que les germinations et les micropousses, les fines herbes et les légumes feuilles restent assez simples à cultiver. Émilie Gagné recommande d’opter pour celles de semenciers québécois, « qui ont pour la plupart des productions biologiques, écologiques, locales et de qualité ». Pour augmenter nos chances de réussite, on sème les graines dans une caissette alvéolée (ou un contenant d’œufs dans lequel on perce de petits trous dans le fond pour le drainage) et on utilise du terreau à semis. Lorsque les plants ont au moins trois feuilles, on les replante dans des pots de 4 pouces de diamètre pour les fines herbes et de 6 pouces de diamètre pour les légumes feuilles (ou des contenants de yogourt dont on a percé le fond) remplis de terreau d’empotage.

Vous pouvez également utiliser des contenants d'oeufs pour vos semis. ©Shutterstock/Agenturfotografin
Vous pouvez également utiliser des contenants d’oeufs pour vos semis. ©Shutterstock/Agenturfotografin

 

On vérifie la terre chaque jour en y plantant le doigt afin de s’assurer qu’elle est humide en profondeur. « Dès que le plant a germé, l’arrosage par le bas est à mon avis le plus facile et le plus efficace. On n’a qu’à mettre le pot dans un plateau rempli d’eau et le terreau boit par lui-même », souligne Émilie Gagné. Lorsque la terre fonce, on retire le pot du bassin d’eau pour éviter de noyer le plant ou de favoriser le développement d’algues à la surface du terreau. Toutes les deux ou trois semaines, on ajoute un engrais naturel pour fines herbes et plantes d’intérieur.

Pour les fines herbes, les sources recommandent de commencer en cultivant le basilic, la menthe, la ciboulette, le persil, l’origan, la coriandre et l’aneth. Selon les variétés, on peut espérer récolter environ un mois après l’ensemencement.

Pour les légumes feuilles, on peut s’initier à leur culture avec le mesclun, les laitues, l’épinard, la roquette, la mâche, le chou frisé et la bette à carde. Il faudra attendre de 20 à 60 jours avant de préparer sa première salade.

Pour éviter que la culture d’intérieur devienne un fardeau, on débute à petite échelle – avec une ou deux variétés – et on choisit des verdures qu’on aime manger, souligne Émilie Gagné. « Non seulement c’est le fun d’avoir de la verdure d’appoint, clame-t-elle, mais c’est aussi le fun d’avoir des plantes vertes dans la maison, surtout quand tout est blanc dehors. »

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