Adieu bitume! Bonjour verdure!

L’équipe des bénévoles a terminé le « dépavage » des abords de l’école primaire Paul-Jarry, à Lachine
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L’équipe des bénévoles a terminé le « dépavage » des abords de l’école primaire Paul-Jarry, à Lachine ©Florent Rouanet
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Retombées positives générales

Un terrain recouvert d’asphalte a été transformé en espace vert à proximité de l’école primaire Paul-Jarry, à Lachine. Cette initiative portée par le projet Sous les pavés a commencé par l’arrachage de l’asphalte, une activité rassembleuse pour la population du quartier.

Sur la 10e avenue, dans l’arrondissement de Lachine à Montréal, le soleil brille pour une dernière fois sur une bande d’asphalte d’un peu plus de 100 m2 adjacente à la cour de l’école primaire Paul-Jarry. Une pelle mécanique enfonce ses dents dans le bitume pour le réduire en milliers de petits morceaux.

Autour de Guillaume Lussier, chargé de projet en verdissement au sein du Groupe de recommandations et d’actions pour un meilleur environnement (GRAME), une vingtaine de personnes sont rassemblées. Gants de protection aux mains, ces ados, parents, voisins et voisines s’apprêtent à débarrasser le terrain de ces milliers de petits bouts de « gris ». « On a pris possession de la rue et on travaille ensemble pour transformer l’espace. Voir tout le monde travailler, collaborer le sourire aux lèvres, c’est un très chouette portrait de la vie urbaine », confie le chargé de projet.

Réalisation et montage Julien Carpentier-Roberge

Une approche participative

Soulevant les morceaux d’asphalte pour les mettre dans d’imposants conteneurs, Olivier Leclerc et Raphaëlle Dufresne, du Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM), prêtent aussi main-forte aux bénévoles. Dans le cadre de son projet Sous les pavés, créé en 2017, le CEUM accompagne des organisations locales comme le GRAME afin de verdir des espaces publics et communautaires recouverts d’asphalte.

« Le dépavage se fait à la main par des citoyens et citoyennes. Ça pourrait se faire avec des contractants en travaux publics, mais on préfère impliquer la communauté. De cette manière, on réalise davantage l’ampleur du travail que représente le fait de libérer le sol. En plus, cette journée festive permet aux gens de s’identifier au projet », fait remarquer Olivier, chargé de projets et développement en participation citoyenne au CEUM.

« C’est vraiment une réappropriation de l’espace public. Parfois, on oublie qu’il appartient à tout le monde. En le transformant pour le rendre vert, chaleureux et invitant, les gens sont plus portés à l’utiliser », ajoute sa collègue Raphaëlle, coordonnatrice de projets et développement en adaptation aux changements climatiques au CEUM.

L’aménagement de ce terrain public, longtemps utilisé comme un stationnement par le voisinage même s’il n’en était pas officiellement un, a été imaginé par Guillaume et la directrice de l’école primaire Paul-Jarry.

Les épisodes de chaleur vont en effet être de plus en plus fréquents. Au Québec, les précipitations ainsi que leur fréquence vont aussi augmenter. C’est une autre raison pour laquelle il est important de déminéraliser.

Olivier Leclerc, chargé de projets et développement en participation citoyenne au CEUM

Les habitants du quartier bénévoles en pleine action de déminéralisation
Les habitants du quartier bénévoles en pleine action de déminéralisation ©CEUM

Des retombées environnementales

Des arbres, des arbustes et des vivaces… après l’arrachage du bitume, c’est un tout nouvel aménagement qui s’offrira à la population locale! Des pas japonais (dalles qui dessinent un chemin piétonnier) vont permettre de se déplacer sans nuire aux végétaux et de grosses pierres faisant office de bancs contribueront à créer un espace de vie fonctionnel. Des mangeoires à oiseaux ainsi que des panneaux éducatifs embelliront plus tard ce nouvel environnement.

« En transformant l’espace, on crée une éponge qui absorbe les eaux résiduelles passant de la cour au trottoir, explique Guillaume Lussier en faisant référence à la pente du terrain. Plutôt que d’aller vers les aqueducs municipaux, les eaux s’infiltrent dans le sol lors des épisodes de fortes pluies ou de dégel. Notre projet permet donc de rendre la communauté plus résiliente face aux changements climatiques, tant sur la question de l’eau que sur celle des îlots de chaleur. »

Olivier, du CEUM, précise : « Les épisodes de chaleur vont en effet être de plus en plus fréquents. Au Québec, les précipitations ainsi que leur fréquence vont aussi augmenter. C’est une autre raison pour laquelle il est important de déminéraliser. »

Pour adapter encore davantage le quartier aux changements climatiques, le GRAME est aussi allé sonner aux portes du voisinage. Son objectif était de trouver des propriétaires qui accepteraient d’accueillir… un arbre sur leur terrain! En tout, 14 arbres ont été gratuitement offerts. On effectuera un suivi pendant trois ans pour s’assurer qu’ils poussent bien. Pour ce qui est du terrain public adjacent à l’école primaire, il sera entretenu par le GRAME durant les premières années, puis l’arrondissement et la communauté prendront la relève.

Une heure seulement a été nécessaire pour dégager le sol de son asphalte grâce au travail acharné des bénévoles. « On a eu une journée parfaite! » reconnaît Raphaëlle.

La coordonnatrice du CEUM est heureuse d’avoir pu participer à ce projet, d’autant plus que Lachine est un secteur d’intervention important pour l’organisme. « En général, au Québec, les zones socio-économiques plus défavorisées sont plus vulnérables aux îlots de chaleur urbains et autres aléas climatiques. Les zones vertes sont plus rares, espacées les unes des autres, petites et éloignées des résidences. On agit donc sur ces lieux-là en priorité », déclare-t-elle, prête à poursuivre sa mission.

Asphalte
©Britanie Sullivan
Dépavage
©Britanie Sullivan

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