La cheffe d’orchestre du virage vert de l’OSM

Marie-Hélène Forest
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Marie-Hélène Forest ©Courtoisie Marie-Hélène Forest
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Retombées positives générales

L’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) célèbre ses 90 ans en 2024. L’institution nonagénaire, qui se fait un point d’honneur d’être en harmonie avec les valeurs de l’époque, veut devenir un modèle d’écoresponsabilité dans le milieu culturel. Un processus en constante évolution, porté par Marie-Hélène Forest et ses collègues.

Transformer les us et coutumes d’une institution fondée dans les années 30 n’est pas une mince affaire. C’est le défi dans lequel s’est lancée Marie-Hélène Forest dans les dernières années, après avoir passé une décennie au sein de l’équipe artistique de l’orchestre.

« Pendant environ 10 ans, j’étais en charge entre autres de l’organisation et de la planification des différents projets de l’OSM, ainsi que de la programmation musicale, explique d’emblée l’ancienne violoniste et corniste. À partir de 2019, j’ai commencé à m’intéresser aux questions environnementales et éventuellement on a mis sur pied le comité de développement durable. »

Son implication a mené à la création d’un nouveau poste au sein de l’organisation, taillé sur mesure pour elle. La Joliettaine a été nommée en octobre 2022 Conseillère principale, Initiatives stratégiques. Parmi ses nouvelles fonctions : la mise en œuvre du plan stratégique de l’organisme qui priorise notamment le développement durable.

« On s’est doté d’un plan stratégique qui s’étend de 2022 à 2027, ajoute Marie-Hélène Forest. Dans ce plan, l’accent a notamment été mis sur le volet DÉIA (diversité, d’équité, d’inclusion et d’antiracisme) ainsi que sur l’écoresponsabilité. Une manière de rendre encore plus “officiel” notre engagement sur ces questions. »

Mouvement et nuances

Grâce au travail du comité de développement durable, et d’une aide financière du gouvernement du Québec, l’OSM s’est doté en 2022 de la première politique d’écoresponsabilité de son histoire.

« On a commencé par un diagnostic de nos pratiques à l’OSM, voir ce qu’on pouvait faire de mieux, se souvient-elle. La politique a été adoptée par le C.A et rendue publique. On a également élaboré des plans d’action qui couvrent toutes les sphères d’activités de l’orchestre. »

Parmi ses sphères d’activités, le déplacement des membres de l’orchestre apparaît comme l’un des plus grands défis de l’organisme. Des tournées sont régulièrement organisées à travers le monde et des musiciens d’autres pays sont aussi invités à venir jouer à Montréal. Un coût environnemental évident.

« C’est certain que l’orchestre a un rôle d’ambassadeur culturel pour la ville et le pays, on n’arrêtera pas de faire des tournées du jour au lendemain. Cependant, depuis la tournée de juillet 2022 en Corée du Sud, on calcule les gaz à effet de serre émis lors de nos déplacements et on les compense (par l’achat de crédits carbone avec la plateforme Planetair). Avant d’opter pour les outils de compensation, on vise d’abord une réduction des émissions en optimisant, dans la mesure du possible, l’itinéraire de la tournée, les déplacements, le cargo, etc. »

 Dans le monde culturel de façon plus générale, je pense qu’il y a un intérêt pour les questions écologiques depuis les 4-5 dernières années. Lorsqu’on fait des demandes de subventions, l’écoresponsabilité fait maintenant partie des critères d’évaluation. Ça reflète un certain progrès.
Marie-Hélène Forest, Conseillère principale, Initiatives stratégiques

Au diapason du monde

En 2022, Marie-Hélène Forest et ses collègues ont célébré une petite victoire du côté événementiel, un autre secteur ayant un poids non négligeable sur l’environnement. Pour la première fois, l’OSM a réussi à obtenir la certification « événement écoresponsable » du Conseil québécois des événements écoresponsables (CQEER).

« On a réussi à faire certifier niveau 1 la Virée Classique, qui est un de nos plus gros événements de l’été, lance-t-elle avec fierté. C’était quand même un tour de force étant donné qu’on sortait de la pandémie et qu’on avait plein de défis organisationnels. L’année dernière, nous avons atteint le niveau 2 de cette même certification, c’est le fun de voir qu’on progresse. »

Pour obtenir la certification niveau 1, les organisateurs ont porté une attention particulière au choix des fournisseurs locaux, au réemploi d’équipements et d’éléments de pavoisement et à la provenance des aliments servis dans le cadre de l’événement.

« On a une cantine pour les employés, elle est maintenant végétarienne et on utilise de la vaisselle lavable, donne en exemple celle qui a participé au programme de mentorat Women4Climate. Ce sont des petits gestes, mais on essaye de faire une différence à toutes les échelles. »

Marie-Hélène Forest rappelle d’ailleurs que ces sensibilités environnementales sont de plus en plus courantes… et attendues dans le milieu événementiel.

« Dans le monde culturel de façon plus générale, je pense qu’il y a un intérêt pour les questions écologiques depuis les 4-5 dernières années. Lorsqu’on fait des demandes de subventions, l’écoresponsabilité fait maintenant partie des critères d’évaluation. Ça reflète un certain progrès. »

Un pas dans la bonne direction que l’OSM veut continuer d’emboiter dans les prochaines années pour contribuer, du mieux qu’il le peut, à la lutte aux changements climatiques.

« Les enjeux environnementaux nous touchent comme humains et comme organisation. L’OSM n’est pas en parallèle de la société, il évolue à travers elle », image Marie-Hélène Forest.

Cet article provient d’un cahier spécial “Leadership au féminin” publié par le quotidien Le Devoir.

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