Un souper chez des végétaliens flexibles

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© Aurélie Lagueux-Beloin
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Retombées positives générales

21 janvier 2021 - Aurélie Lagueux-Beloin, Du tyrannosaure au climat

Est-il possible d’être végétalien sans se casser la tête ni culpabiliser? C’est le pari que tente de relever une famille de Montréal en mangeant végé la majeure partie du temps. Bienvenue dans l’univers culinaire des Bujold-Paquin.

Un jeudi soir d’octobre à l’heure du souper, dans une cuisine de Rosemont–La Petite-Patrie, à Montréal. Je m’invite chez une famille végétalienne « presque tout le temps » depuis trois ans. David Bujold s’affaire aux fourneaux, concoctant une soupe ramen, alors que Virginie Paquin discute avec moi par vidéoconférence (pandémie oblige!). Juste à côté, Victor, 11 ans, est en train de confectionner son costume d’Halloween alors que son petit frère de 9 ans, Rémi, joue dehors.

« Je dirais qu’on est végane à peu près… 90 % du temps », estime David. « Ben non, rétorque Virginie, c’est plus que ça : au moins 95 % du temps! »

Arrêter la viande

D’entrée de jeu, je leur demande comment une famille devient végane. Ça ne doit pas se faire du jour au lendemain. « J’ai l’impression qu’on a un parcours typique, remarque Virginie. On a commencé par réduire notre consommation de viande et à l’acheter chez des petits producteurs locaux. Parallèlement à ça, nous mangions végé très souvent. » C’est ainsi que, de fil en aiguille, la famille est devenue végétarienne.

Chez les Bujold-Paquin, c’est David qui fait l’épicerie et la cuisine. C’est aussi lui qui a amené l’idée du véganisme : « Ce qui m’a vraiment convaincu de devenir végane, c’est le fonctionnement de l’élevage extensif, où les animaux se trouvent dans des conditions horribles. » Consommer des produits d’origine animale provenant uniquement de petits producteurs lui semblait compliqué. « Ça demande une très grande discipline de manger exclusivement ceux-là : tu ne peux pas aller au dep’ chercher du lait s’il t’en manque. » Finalement, éliminer les produits d’origine animale, c’était pour eux se faciliter la vie. 

Ce n’est pas demain la veille que Victor et Rémi se mettront à raffoler du tempeh.
Virginie Paquin

La transition vers l’alimentation végétale s’est faite sans heurts pour Victor et Rémi. Virginie me confie d’ailleurs que c’était sa principale crainte : « J’avais peur qu’ils soient perturbés par ce changement de menu. » Après une discussion ouverte avec les garçons, le véganisme s’est installé pour de bon dans la famille. La maman avoue cependant en rigolant qu’il y a encore des aliments qui ne passent pas : « Ce n’est pas demain la veille que Victor et Rémi se mettront à raffoler du tempeh, quoiqu’il arrive qu’on réussisse à les berner en le camouflant un peu. »

Cuisiner autrement

Pour le cuisinier attitré de la famille, apprendre à cuisiner sans œufs, sans produits laitiers et sans beurre a demandé une certaine adaptation. « Au début, je me demandais si on allait pouvoir conserver nos déjeuners de crêpes sans les œufs », reconnaît-il. Une brève recherche sur le Web lui a permis de découvrir que la graine de chia, qui devient gluante lorsqu’on la laisse tremper est un excellent substitut aux œufs.

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© Aurélie Lagueux-Beloin

 

David s’est donc bâti un répertoire de recettes qui ont l’approbation de toute la famille. « On trouve une mine d’informations en ligne qui permettent d’avoir accès à de nombreuses recettes véganes ou encore à des façons de substituer un produit animal dans notre recette préférée. » Et oui, les crêpes sont toujours au menu chez les Bujold-Paquin.

Tricher parfois

David, Virginie et leurs fils sont véganes à la maison. À l’extérieur, le choix de manger végé ou non appartient à chacun. « Les enfants n’ont pas d’obligation s’ils vont chez un ami. C’est la même chose pour moi. Lorsque je vais au resto avec des amis, il m’arrive parfois de commander des fruits de mer », explique Virginie.

J’ai réalisé que, dans mon cas, faire quelques écarts et les accepter était plus sain.
David Bujold

De son côté, David a commencé son parcours végane de façon plus stricte que les autres membres de la famille, sans faire d’écarts. Il s’est assoupli depuis : « Ça me stressait de refuser des plats. Je me posais constamment des questions sur la nourriture. C’est une énorme quantité d’informations et ça peut te submerger. J’ai réalisé que, dans mon cas, faire quelques écarts et les accepter était plus sain. »

Parlant de ces fameux écarts, s’il y a une chose que les Bujold-Paquin ne sont pas prêts à abandonner, c’est… la poutine! En vacances, l’été, un spécial poutine de casse-croûte pas végane, c’est quelque chose qui arrive. « On en cuisine une version végane à la maison, mais bon, le fromage squish squish on n’arrête pas d’aimer ça », lance Virginie avec un sourire en coin.

Les conseils des Bujold-Paquin

  • Pour les lunchs des enfants : investir dans un thermos. Ça permet d’utiliser les restants du souper de la veille et de ne pas se casser la tête.
  • Pour les invitations : apporter un plat. De cette façon, on n’est pas des végés plates et difficiles, mais des invités de rêve!
  • Si les enfants ont de la difficulté avec certains ingrédients (le tempeh, par exemple), le camoufler, émietté, dans certains plats. Souvent, ça passe incognito.

Et au resto?

S’il n’y a vraiment rien de végétalien sur le menu, mon plat classique, c’est une frite accompagnée d’une salade. Mais bon, n’en abusez pas, ça peut devenir redondant.
David Bujold, musicien

S’il n’y a pas de plat végétalien sur le menu, Virginie Paquin et David Bujold suggèrent de demander (gentiment) au cuisinier d’en improviser un. Souvent, il le prend comme un défi et concocte un plat dont les carnivores sont jaloux.

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