Un métier dans le vent !

Technicien en haut d'une éolienne
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©Eric Leblanc
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Retombées positives générales

Les changements climatiques chamboulent tous les aspects de la société, y compris le marché du travail. À travers ces bouleversements, certaines professions ont pris leur envol. Parmi celles-ci, le poste de technicien en maintenance d’éoliennes s’impose plus que jamais comme un métier d’avenir.

Le secteur éolien est en bonne santé au Québec. Les parcs éoliens pullulent aux quatre coins de la province et cette ruée vers l’énergie du vent ne semble pas près de s’estomper. L’an dernier, huit grands projets de parcs éoliens ont obtenu le feu vert pour s’implanter sur le sol québécois, et neuf autres sont à l’étude par les autorités gouvernementales. Seule ombre au tableau : la main-d’oeuvre spécialisée dans ce secteur d’énergie est insuffisante.

« Il manque déjà près de 100 techniciens dans les parcs actuels, confirme Syndie Penberthy, directrice générale au Créneau d’excellence en énergie renouvelable (Nuvéo). Les entreprises doivent refuser plusieurs contrats par année. Nous remarquons déjà un manque à gagner de 33 % pour 2022-2023. »

Former la relève à Gaspé

Ce besoin criant de main-d’oeuvre, le Groupe Collegia, affilié au cégep de la Gaspésie et des Îles, tente d’y répondre du mieux qu’il peut en proposant une attestation d’études collégiales (AEC) en maintenance d’éoliennes, un programme unique au Québec.

Offert depuis maintenant 18 ans, cette AEC vise à former à temps plein des techniciens et techniciennes en opération et maintenance de parc éolien. D’une durée de 960 heures, réparties sur six mois, le programme a attiré cette année 13 étudiants.

Formation maintenance de parc éolien
©Roger St-Laurent

Alexandra Thibault, 30 ans, a décidé de se lancer dans l’aventure après avoir passé une dizaine d’années comme intervenante en service social. Amoureuse de la nature et grimpeuse aguerrie, elle ne cache pas qu’elle s’est un peu jeté les deux pieds dans le vide en s’inscrivant.

Ma première pensée a été aussi simple que : la vue depuis le haut d’une éolienne doit être vraiment belle. En m’informant ensuite sur les éoliennes, j’ai lu sur les énergies renouvelables et j’ai réalisé que c’était vraiment en lien avec mes valeurs environnementales.Alexandra Thibault

Alexandra Thibault en zipline
Alexandra Thibault ©Courtoisie

« C’est certain qu’il y a une fierté à travailler dans un domaine d’énergie propre, ajoute la Montérégienne. En plus, ce n’est pas commun comme métier. »

Les installations à Gaspé comptent un laboratoire et deux têtes d’éolienne pour l’entraînement, au grand plaisir des étudiants qui vont amorcer la portion pratique des cours au printemps.

Acrophobes s’abstenir

Le métier de technicien consiste à assurer la maintenance, comme les réparations nécessaires au bon fonctionnement, et l’entretien des éoliennes. La majorité des manipulations mécaniques, hydrauliques et électriques se fait à l’intérieur de la structure, à l’exception des travaux sur la coque extérieure et les pales. Les techniciens ne doivent pas avoir le vertige, les éoliennes peuvent atteindre 140 mètres de hauteur, soit l’équivalent d’un immeuble de près de 40 étages.

Michael Cyr, technicien depuis 15 ans chez TECHÉOL, a été aux premières loges du développement de la profession dans le secteur éolien.

Selon lui, la sécurité s’est grandement améliorée dans la dernière décennie, notamment grâce à l’AEC et aux programmes de formation donnés par les entreprises et les propriétaires des parcs à leurs employés.

« À l’époque, il n’y avait quasiment personne avec de l’expérience dans ce domaine, se souvient le technicien de 39 ans. Dans les premières années, il y a eu beaucoup de premières fois (rires). On a défriché la place pour les suivants. »

Techniciens dans une éolienne
©Roger St-Laurent

Cette année, le Gaspésien ajoute une corde à son arc en donnant le cours de maintenance à l’AEC. Une occasion pour lui de partager sa vaste expérience acquise sur le terrain.

« J’essaye de leur donner les outils pour qu’ils puissent bien se débrouiller lorsqu’ils se retrouveront sur le marché du travail. C’est une chance pour moi et pour eux d’être dans ce domaine, c’est un milieu en santé, qui a beaucoup évolué dans les dernières années, c’est rempli de promesses. »

Une chose est certaine lorsqu’on parle de cette profession, tous s’entendent pour dire que c’est un métier d’avenir. Et si le Québec représente un terrain de jeux riche en perspectives d’emplois, posséder une expertise en maintenance d’éolienne est également un passeport formidable pour le travail à l’étranger.

« Après mon cours, j’aimerais faire des contrats à l’international, répond Alexandra Thibault lorsqu’on lui demande où elle se voit après sa formation. Voyager pour travailler sur des éoliennes un peu partout dans le monde, ça serait le scénario rêvé. »

Cet article provient d’un cahier spécial «Métiers, professions et carrières», publié par le quotidien Le Devoir, en partenariat avec Unpointcinq.

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