©Courtoisie Vélos Opus
Retombées positives générales
À la recherche d’une alternative à l’auto solo? C’est le temps d’essayer le vélo à assistance électrique! Ce mode de transport parcourt de courtes et de moyennes distances sans vous faire suer et sans polluer. Voici 10 bonnes raisons de l’intégrer à vos déplacements quotidiens et d’adopter la mobilité du futur!
1. On économise des milliers de dollars
Quel est le coût d’achat d’un bon vélo à assistance électrique (VAE)? De 2500 $ à 5000 $, d’après David Tringle, directeur des achats aux boutiques La Cordée, chaîne qui compte huit magasins à travers le Québec. Oui, il faut l’admettre, ce type de bécane n’est pas donné. Toutefois, il s’agit d’une méchante aubaine par rapport à la voiture. Selon AutoHebdo.net, le prix de vente moyen d’une voiture neuve au Canada s’élevait à près de 67 259 $ en décembre 2023, en hausse de 14,2 % en 12 mois. Quant au prix de vente moyen des voitures d’occasion, il atteignait 36 863 $ (une hausse de 1,7 %). Bref, y’a pas de comparaison!
Et le coût d’une auto va bien au-delà de son prix d’achat. Selon les calculs de Ratehub.ca, son utilisation revient à 1387 $ par mois, incluant l’assurance, l’entretien, la dépréciation, le stationnement, l’essence et les autres coûts. Au final, la facture s’élève à 16 644 $ par année. Équiterre évalue pour sa part les coûts d’entretien d’un VAE à 425 $ par année. Le jour et la nuit!
2. On coupe radicalement dans la pollution
Au Québec, le secteur des transports est responsable de 37 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Au banc des accusés, les énergies fossiles qui alimentent nos voitures et nos camions pour les déplacements routiers à hauteur de 97 %, selon l’État de l’énergie au Québec 2024.
À l’inverse, les VAE ne brûlent pas d’essence et fonctionnent en mixant force musculaire et électricité. Et puisqu’un VAE ne pèse presque rien par rapport à une voiture – par exemple, ce vélo Trek pèse moins de 20 kg contre 1400 kg pour un petit VUS comme un Kia Seltos –, sa consommation énergétique est presque risible. Pour rouler 4000 km, l’organisme Équiterre évalue qu’il en coûte 4 $ en énergie. Étant donné qu’au Québec, notre énergie provient de sources renouvelables, l’empreinte carbone des VAE s’allège encore plus. Au final, le bilan GES des VAE se limite principalement à leur fabrication.
3. On combat la sédentarité, un coup de pédale à la fois
Bien que pédaler sur un VAE soit moins exigeant physiquement que sur un vélo ordinaire, l’exercice dépasse tout de même la marche en intensité, établit cette revue de la littérature. Celle-ci a recensé les résultats de 17 études sur la question spécifique des effets bénéfiques des VAE. La conclusion, c’est que ces vélos à moteur ont des répercussions positives sur la santé cardiovasculaire de ceux et celles qui les utilisent si on les compare aux personnes physiquement inactives.
Quant à cette étude américaine, qui s’est penchée sur les conséquences du navettage sur une distance équivalant à 4,8 km, elle conclut que le cyclisme électrifié augmente la consommation d’oxygène et le rythme cardiaque, ce qui en fait un véritable exercice au sens où l’entend l’OMS, et contribue à améliorer la santé à long terme.
4. On fait fi des embouteillages
Le trafic empire d’année en année au Québec, entre autres à cause de l’explosion du parc automobile québécois, dont la taille a augmenté de 11 % de 2013 à 2021. Les embouteillages occasionnent d’immenses pertes de temps et d’énergie. Selon le bulletin mondial de la circulation 2022 de la firme INRIX, Montréal se situe au 33e rang des pires villes du monde en la matière.
Mais le VAE, lui, se faufile sur les routes et les pistes cyclables, déjouant la congestion routière. Résultat : sur de petites distances, les cyclistes à bécane électrisée sont sûrement plus rapides que les voitures prises dans les bouchons. Il n’existe pas de données spécifiques à ce sujet au Québec, mais en France, l’Agence de la transition écologique, un organisme étatique, estime que les cyclistes roulent en moyenne à 15 km/h en ville contre 14 km/h pour les automobilistes. Tassez-vous les escargots!
5. C’est bon pour le moral
L’activité physique, ce n’est pas juste bon pour le corps, mais aussi pour le moral. Selon l’Association canadienne pour la santé mentale, faire de l’exercice favorise une meilleure gestion du stress, réduit les symptômes de la dépression et de l’anxiété, éclaircit les idées, renforce l’estime de soi et joue un rôle dans la prévention des troubles de santé mentale. La tête en redemande!
Autre raison de pédaler : une étude australienne a suivi 20 personnes en surpoids et obèses à qui on a prêté un VAE pendant 12 semaines. La très grande majorité des participantes et des participants ont déclaré que pédaler les rendait de meilleure humeur et en meilleure forme physique, et que le vélo à moteur électrique les encourageait à faire encore plus de sport. Preuve que les VAE peuvent avoir un pouvoir transformateur.
6. On solidifie sa vie sociale
Les personnes qui se déplacent activement (vélo et marche) ne renforcent pas seulement leurs muscles, mais solidifient également leur capital social, conclut cette étude américaine. Le capital social, ce sont les interactions sociales et le réseau personnel qui accroissent la résilience. Une personne qui possède un bon capital social peut compter sur des proches en cas de problème de santé, par exemple. C’est le temps de saluer le voisinage en pédalant!
7. On ne tourne pas en rond pour un stationnement
En plus d’être de plus en plus rares, les espaces de stationnement sont de moins en moins gratuits. Par exemple, une place sur rue coûte 4,25 $/h dans le centre-ville de Montréal et 3 $ à Québec. Il faut aussi du temps pour repérer les cases, ce qui augmente le temps de déplacement.
À titre de comparaison, combien coûte un stationnement de cyclistes? Rien. Nada. Seulement un bon cadenas. Et les supports à vélo ne sont pas aussi rares que les espaces de stationnement au centre commercial le plus proche. À la maison, un VAE n’occupe pas une entrée de garage ou un garage au complet, ce qui représente encore des coûts en moins. Amenez-en des économies!
8. On perd du poids
Le vélo est un sport d’endurance. Plus on pédale, plus on brûle des calories, plus on affine sa silhouette. Aussi simple que cela. Ce texte du Dr Martin Juneau, directeur de l’Observatoire de la prévention de l’Institut de cardiologie de Montréal, encense le transport actif comme une façon de concilier travail, perte de poids et santé. Le réputé cardiologue cite par exemple une étude britannique qui a démontré que les gens qui cessaient d’utiliser leur voiture et privilégiaient le transport actif pour se rendre au boulot perdaient du poids. À l’inverse, chaque heure passée en voiture est associée à une hausse de 6 % du risque d’obésité. Légèreté et santé, qui dit mieux?
9. On ne paye pas de frais d’immatriculation et d’assurance
Puisque les VAE sont comme des vélos, il n’est pas nécessaire de payer les frais d’immatriculation. Une économie de plus de 200 $ par année par rapport à une voiture compacte!
Côté assurance, la prime moyenne pour une voiture était de 896 $ en 2023, selon le Plan statistique automobile du Québec. Combien doit-on débourser pour un VAE? Selon Desjardins, ces vélos sont inclus dans le contrat de base en assurance habitation en cas de vol. Ce montant d’assurance est cependant limité à 1000 $. Il est possible d’augmenter cette couverture en payant une prime additionnelle. Par exemple, avec une prime annuelle d’environ 31 $, d’après Desjardins, la couverture peut augmenter à 3000 $.
Par contre, selon Dominique Larouche, de l’équipe Assurance auto, habitation et animaux de compagnie chez CAA-Québec, les assurances vélo couvrant spécifiquement les dommages au vélo lui-même ne sont pas encore disponibles au Québec (exemple : briser sa roue en roulant dans un nid-de-poule). « Il en existe toutefois ailleurs dans le monde, comme aux États-Unis ou dans certains pays d’Europe, mais elles ne sont pas valides chez nous », indique-t-elle.
10. On peut appeler une dépanneuse
En cas de crevaison ou de problèmes mécaniques, savez-vous que vous pouvez bénéficier du service de l’assistance vélo si vous êtes membre de CAA-Québec? On remorquera le vélo problématique et son propriétaire à l’endroit de son choix. Un service méconnu qui est offert depuis mai 2012. En passant, il n’est pas nécessaire de posséder une voiture pour devenir membre de CAA-Québec.
Sinon, les boutiques de vélo peuvent aussi vous venir en aide. À la différence des garages automobiles, elles ne ferment pas les week-ends!
