Un problème de taille

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07 juin 2021 - Olivier Roy-Baillargeon, Consultant en aménagement du territoire et mobilité durable

Il y a le feu. En permanence. Dans le corps des personnes obèses et en surpoids. L’inflammation systémique chronique. Qui affaiblit le système immunitaire de près de deux personnes sur trois, au Canada.

Et depuis mars 2020, il y a le feu partout sur la planète. Une crise immunitaire et humanitaire. La tempête parfaite de la rencontre des pandémies d’obésité et de COVID-19.

Chez nous, l’environnement bâti n’est pas seulement nocif pour le climat et la biodiversité. Il l’est aussi pour la santé des citoyens et citoyennes. Il est obésogène.
Olivier Roy-Baillargeon

Les personnes obèses sont beaucoup plus vulnérables face aux virus et à risque de complications. Jusqu’à quatre personnes sur cinq hospitalisées pour la COVID-19 sont en surpoids ou obèses. Elles représentent près de 90 % des plus de trois millions de décès causés par la maladie.

L’association entre sédentarité, obésité et mortalité est planétaire et indépendante du niveau socioéconomique. On en connaît très bien les causes : inactivité physique, malbouffe, dépendance à l’auto.

Chez nous, l’environnement bâti n’est pas seulement nocif pour le climat et la biodiversité. Il l’est aussi pour la santé des citoyens et citoyennes. Il est obésogène.

C’est d’abord lui qui a un problème de taille. Les rues, les stationnements, les véhicules, les bâtiments, même les marchés d’alimentation sont de trop grande taille. Ils dissuadent les gens d’adopter et de maintenir de saines habitudes de vie.

Inversement, les parcs, les trottoirs, les pistes cyclables et les sentiers de randonnée sont trop petits, trop rares, trop peu accessibles aux populations qui en dépendent pour bouger en plein air et en sécurité.

On sait depuis longtemps qu’aménager un environnement bâti favorable aux saines habitudes de vie contribue à rendre la collectivité plus résiliente face aux crises telles les pandémies, et même à en atténuer la sévérité. Être actif physiquement protège contre les conséquences graves de la COVID-19. Bouger au quotidien prévient l’obésité et influence positivement les trois piliers des saines habitudes de vie : la qualité du sommeil, la gestion du stress et la consommation d’aliments sains.

Profitons du chantier d’adoption d’une Stratégie nationale d’urbanisme et d’aménagement des territoires pour en finir avec notre problème de taille. Intervenons cet été dans le cadre de la consultation en ligne pour enjoindre à nos élus de nous protéger contre les prochaines pandémies en édictant des normes nationales en matière d’accès à un environnement bâti propice à un mode de vie physiquement actif.

Exigeons que chaque milieu de vie comporte au moins un espace vert de proximité doté d’un sentier pédestre et d’équipements qui permettent aux personnes de tous âges de s’entraîner en plein air.

Réclamons que les voies de circulation et les places de stationnement automobile excédentaires soient converties en trottoirs élargis plantés d’arbres et en pistes cyclables séparées de la chaussée qui permettent aux enfants de se rendre à l’école en marchant ou en pédalant en toute sécurité.

Revendiquons que des potagers communautaires soient aménagés sur tous les terrains vacants ou sous-utilisés, pour renforcer l’autonomie alimentaire et améliorer l’accès à des fruits et des légumes frais, locaux et bio.

Autrement dit, créons les conditions favorables à une action climatique qui profite aussi à la santé publique. Et réduisons du même coup notre empreinte écologique et la vulnérabilité de nos concitoyennes et concitoyens aux maladies chroniques et aux crises pandémiques.

Joignons nos efforts, travaillons en synergie et profitons de l’effet « d’entraînement »!

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