Sous les pavés, la plage

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09 septembre 2019 - Olivier Roy-Baillargeon, Consultant en aménagement du territoire et mobilité durable

Le Nord-Américain moyen conçoit la gratuité du stationnement comme un droit inaliénable. Et on peut le comprendre : il peut stationner son véhicule sans frais à l’issue de 99 % de ses déplacements. Pas étonnant que les villes québécoises se heurtent régulièrement à une vive opposition quand elles tentent de retirer des places de stationnement sur rue, que ce soit pour aménager des pistes cyclables ou des voies réservées au transport collectif, verdir ou élargir les trottoirs et installer des placottoirs. Comme l’écrit mon collègue Christian Savard, l’obstacle, c’est toujours le stationnement.

De nombreuses métropoles européennes aux prises avec des problèmes similaires déploient pourtant des solutions innovantes et inspirantes pour accroître la qualité de leurs milieux de vie et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) en s’affranchissant progressivement du stationnement.

Amsterdam a entrepris de retirer 11 200 places de stationnement de ses rues d’ici à 2025 pour les remplacer par des arbres, des supports à vélo et des trottoirs élargis. La population est très favorable à cette mesure, car elle sait combien ses conditions de déplacement s’amélioreront ainsi.

Barcelone convertit les rues de ses quartiers résidentiels pour en faire des superilles parsemés d’aires de repos et de jeu libre. L’usage de la marche et du vélo augmente durablement, les résidents jouissent d’une quiétude et d’une sécurité accrues et les commerçants profitent de cet achalandage additionnel.

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Berlin a restreint le stationnement et la circulation sur sa prestigieuse avenue Unter den Linden pour accueillir davantage d’autobus, de cyclistes, de piétons et de majestueux tilleuls. Elle en fera de même sur deux de ses artères commerciales principales, où les passants pourront prendre un bain de soleil à l’abri du bruit des moteurs.

Oslo transforme, depuis 2017, 64 km de stationnement sur rue en pistes cyclables protégées et en rues piétonnes ou partagées dans son centre-ville. La congestion y diminue aussi rapidement que les émissions de GES, et des milliers d’usagers du transport collectif se sont mis à marcher ou à pédaler, libérant ainsi des places dans les autobus pour des automobilistes prêts à faire le saut.

Paris redouble d’efforts pour réduire la place de l’auto autour de ses espaces publics iconiques, le long de ses grands axes et des quais de la Seine, et même jusqu’aux pieds de la tour Eiffel.

Bonne nouvelle : les villes québécoises ne sont pas en reste! Granby réaménage sa rue Principale, dont on retranche près de la moitié des places de stationnement sur rue pour ajouter des pistes cyclables. Sainte-Anne-des-Plaines fait de même sur son boulevard Sainte-Anne en augmentant de 10 % à 45 % l’espace consacré aux piétons et aux cyclistes. Sainte-Thérèse réaménage sa rue Turgeon pour y ajouter une place publique à proximité de la gare, des pistes cyclables et de la végétation.

Votre ville manque à l’appel et vous voulez aussi jouir de cette convivialité améliorée? Le 20 septembre, rêvez mieux : prenez l’initiative et réclamez VOTRE espace public le temps d’une journée en participant au Park(ing) Day! Il n’y a pas que les Européens qui ont le droit d’en profiter.

Les billets de blogue que nous publions reflètent l’opinion de leurs auteurs et pas nécessairement celle d’Unpointcinq.

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