À vélo en région : que faire quand arrive le « blues de l’auto » ?

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Émélie Rivard-Boudreau s'est lancé le défi de passer un an sans voiture. ©Émélie Rivard-Boudreau
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Passer une année sans posséder de voiture en région ne se fait pas sans difficulté. Une journaliste d’Unpointcinq en a fait l’expérience, et partage, en toute transparence, ses moments les plus ardus et surtout, comment elle les a traversés!

Septembre 2020. Cela fait un peu plus de trois mois que mon défi « un an sans posséder de voiture », à Val-d’Or, a commencé. Au cours des trois premiers mois, j’ai eu un malin plaisir à transporter toutes sortes de cargaisons plus impressionnantes les unes que les autres. Mais voilà que l’euphorie des débuts se dissipe. Je fais face à mon premier « blues de l’auto ».

Grande amatrice de plein air, depuis plusieurs années, j’avais l’habitude de partir en camping au parc national d’Aiguebelle à l’occasion de la fête du Travail. Le début de l’automne est aussi une période où je profite de la fraîcheur et des couleurs pour organiser des randonnées pédestres à l’extérieur de la ville. Je crains que ces escapades ne soient pas possibles cette année.

Finalement, elles se sont juste déroulées autrement. À ce moment-là, mon budget ne me permettait pas de louer une auto pour une fin de semaine, mais j’ai eu la chance d’emprunter une voiture (merci maman) pour partir à deux reprises le temps d’une journée, pour faire de la randonnée afin de remplir ma soif de nature et de paysages.

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Sans voiture, Émélie craignait que les randonnées pédestres à l'extérieur de la ville ne soient pas possibles cette année. ©Émélie Rivard-Boudreau

J’ai aussi été éprise de la nostalgie automobile lors des quelques journées automnales où la pluie tombait à tout rompre sous un « généreux » 7 à 10 °C. J’ai cédé à quelques reprises à la tentation d’appeler un taxi pour des rencontres professionnelles.

Mon pays, c’est l’hiver

L’hiver en région — particulièrement en Abitibi — n’a rien à voir avec la saison froide du Grand Montréal. Ici, pas de pistes cyclables déneigées. Ici, dans l’accotement, il y en a épais. Ici, les rares cyclistes d’hiver se permettent parfois de tricher et de rouler sur le trottoir, lui, bien déblayé.

Étonnamment, les températures les plus froides ne causent pas les conditions les plus difficiles. Quand il fait -25 °C, croyez-moi, la neige sur le bas-côté devient tellement dure, qu’elle est au contraire un lieu de prédilection pour initier les enfants au vélo hivernal plutôt que de pédaler dans un accotement où on s’enfonce à -3 °C.

Alors que la météo était clémente, mais que le déneigement rendait presque impraticable le déplacement à vélo, il m’est arrivé quelquefois de ressortir des boules à mites des chariots qui traînaient au sous-sol pour faire des emplettes… à pied!

À la lumière de ces expériences, je peux affirmer que vivre sans voiture en région, en se déplaçant à vélo la majeure partie du temps, est possible. Mais ces moments où l’auto nous manque existent. En les anticipant, on se donne toutes les chances pour réussir le défi.

Les neuf trucs d’Émélie pour lutter contre le « blues de l’auto »

1. Se rappeler pourquoi on a décidé de passer une année sans auto. On éprouve un très grand sentiment de fierté quand on pense aux émissions de gaz à effet de serre évitées.

2. Garder en tête les bons moments. Si la décision de délaisser la voiture était bien mûrie, les moments de « blues de l’auto » demeurent, somme toute, marginaux.

3. Proposer des activités à vélo à votre entourage.

4. Proposer des activités spéciales qui nécessitent une voiture à votre entourage. Vous organisez la sortie, vous payez l’essence et les amis fournissent la voiture.

5. Ne pas se sentir coupable de prendre un taxi lors des conditions particulièrement désagréables. Ces journées demeurent exceptionnelles.

6. Planifier d’avance lorsqu’une voiture de location est nécessaire à l’une de nos activités : il faut magasiner et prévoir ce coût dans le budget.

7. Profiter des services de livraison. La pandémie de COVID-19 a fait en sorte que des entreprises offrent nouvellement ce service.

8. Ne pas hésiter à faire entendre sa voix en entreprenant des démarches auprès des élu.e.s ou des organisations de sa région afin d’implanter ou d’améliorer des services qui faciliteraient le quotidien des cyclistes. Déneigement des pistes cyclables en hiver, implantation d’un service d’autopartage, stationnements de vélos… non seulement vous en profiterez, mais la communauté aussi!

9. Prendre contact avec d’autres personnes qui adoptent ce mode de vie. Suggestion sur Facebook : le groupe « Une vie sans auto perso » et, évidemment, la page « Guidon en région ».

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