Une patrouille verte près de chez vous

Arwen Low, patrouilleuse à Outremont et étudiante en environnement à McGill
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Arwen Low, patrouilleuse à Outremont et étudiante en environnement à McGill ©Maïté Belmir
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Retombées positives générales

Chaque été, depuis près de 20 ans, des jeunes sillonnent la métropole à la rencontre de la population. Leur mission : l’informer, l’éduquer et la sensibiliser aux enjeux environnementaux. Unpointcinq est parti à la découverte de la Patrouille verte, une initiative du Regroupement des éco-quartiers.

« Je me sens concernée par le verdissement de Montréal, où j’habite depuis toujours », raconte Arwen Low, patrouilleuse rencontrée à Outremont. « La place de la nature en ville me tient à cœur, donc c’est un emploi parfait pour moi », ajoute l’étudiante en environnement et sciences politiques à l’Université McGill.

Ce jour-là, la patrouilleuse de 20 ans distribue un dépliant qu’elle a conçu avec son binôme. On y trouve entre autres des astuces pour un entretien écologique de la pelouse.

L’implication de jeunes comme Arwen est essentielle, selon Clélia Sève, directrice générale du Regroupement des éco-quartiers (REQ). « Notre objectif, c’est que les jeunes reviennent d’année en année, et qu’à terme ils et elles travaillent dans les éco-quartiers », avoue celle qui a elle-même été patrouilleuse par le passé.

Dépliant réalisé par Arwen Low et son binôme
Dépliant réalisé par Arwen Low et son binôme ©Maïté Belmir

Investir les quartiers

C’est dans le bâtiment d’une ancienne école que se trouvent les locaux du REQ. L’organisme fondé en 1999 compte aujourd’hui 18 éco-quartiers répartis à travers la ville de Montréal et dont la mission est de rejoindre la population par des activités de sensibilisation et d’éducation.

« Il n’y a pas vraiment de journée type pour les patrouilles vertes », s’exclame Margaux Dubé, chargée de projets pour le REQ. La jeune femme, passionnée par son métier, s’occupe entre autres des relations avec les personnes qui coordonnent chaque éco-quartier. Les tâches et les activités des jeunes varient. Idéalement, les équipes sont assignées à un éco-quartier particulier que ses membres connaissent déjà. Ainsi, ils et elles interviennent dans la même zone tout l’été. Leur expertise et leur connaissance du secteur sont essentielles.Le matin, les jeunes se retrouvent au bureau de l’éco-quartier. Les activités sont planifiées à la semaine, avec la personne-ressource. Le programme de chaque jour est prévu d’avance et la journée est scindée en deux.

Les patrouilleurs et patrouilleuses travaillent en général en binôme ou en trinôme, selon le nombre de recrues de la saison. Leur contrat prévoit 32 heures de travail par semaine payées à un taux horaire d’environ 17 $, un salaire que le REQ aimerait bonifier grâce à des subventions. Le recrutement se déroule au printemps afin que les jeunes puissent suivre une formation en mai avant de commencer leur contrat qui dure de 9 à 12 semaines au cours de l’été.

Parmi les tâches, il y a la tenue de kiosques d’information durant une demi-journée. Par exemple, lors de la Saint-Jean, des jeunes ont informé la population sur la gestion des matières résiduelles : « L’objectif était de sensibiliser sur la collecte des déchets, le compost et la réduction des déchets à la source », explique Margaux Dubé qui s’occupe également de former les patrouilles. Les brochures distribuées, en français et en anglais, sont fournies par la Ville de Montréal, avec qui les Éco-quartiers travaillent en étroite collaboration.

Clélia Sève, DG du REQ et Magaux Dubé, chargée de projet en environnement au REQ
Clélia Sève, DG du REQ, et Magaux Dubé, chargée de projet en environnement au REQ ©Maïté Belmir

Frapper aux portes

Après la pause du dîner, souvent bien méritée, la deuxième partie de la journée peut être consacrée au porte-à-porte ou à la patrouille. La différence? Le porte-à-porte c’est quand les équipes sonnent aux portes et s’entretiennent avec les personnes qui ouvrent, la patrouille, c’est quand les équipes ne font que déposer des brochures dans les boîtes aux lettres.

« Le porte-à-porte est généralement fait en fin de journée, car c’est le moment où il y a plus de monde à la maison », indique Clélia Sève. Le porte-à-porte dure rarement plus de deux heures, précise Margaux Dubé, car cela demande beaucoup d’énergie aux équipes.

Savoir s’adapter!

Les jeunes travaillent tout l’été dehors, ce qui nécessite un peu de flexibilité pour s’adapter à la météo. Les jours de pluie abondante ou de grandes chaleurs, il peut arriver qu’on annule une activité. Les jeunes en profiteront alors pour en préparer une autre prévue à l’horaire, bien à l’abri dans les locaux de leur éco-quartier. « Avec les années, les éco-quartiers ont accumulé beaucoup de matériel, explique Clélia Sève. Les jeunes ne repartent pas de zéro chaque année pour créer leurs activités. Ils s’approprient ce qui existe déjà en le personnalisant. »

Chaque patrouille adapte le contenu aux besoins et aux enjeux de son arrondissement : « Les experts en environnement sont les éco-quartiers. C’est eux qui font remonter les enjeux à la Ville. Leur force, c’est d’être en contact avec la population », explique la directrice.

Une implication exemplaire

« Les jeunes sont engagés et passionnés », raconte Clélia Sève. Dans un marché du travail compétitif où les offres d’emplois abondent, la Patrouille verte peut être fière de son faible taux de démissions. Seulement deux personnes ont quitté leur poste cette année, pour des conflits d’horaire liés aux vacances d’été. Pour le reste, les membres des équipes sont fidèles au poste.

Les deux collègues sont d’accord : le rôle des jeunes est précieux. « Je suis au bureau, je ne les croise pas souvent, mais quand je les rencontre, ça me donne du baume au cœur, ça me rend fière », dit avec émotion Margaux Dubé.

Cette année, la cohorte est composée de 46 jeunes, ce qui est moins que l’an passé. Les recrutements dépendent des subventions accordées par le gouvernement, qui étaient en baisse cette année. L’objectif est de sensibiliser 50 000 personnes au cours de la saison, un beau défi à relever par les patrouilles.

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