Partager sa voiture? Ils et elles l’ont fait…

Lynne et Jean-Maxime
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Lynne et Jean-Maxime
Created with Lunacy 3 min

Avoir une auto, c’est parfois nécessaire dans la vie de tous les jours. Pour ne pas la laisser dormir dans l’allée lorsqu’elle n’est pas utilisée, certaines personnes la prêtent. D’autres vont plus loin et essayent la garde partagée. Et vous?

Le service d’autopartage est déjà bien implanté au Québec, notamment grâce à Communauto. Mais depuis quelques années, d’autres initiatives sont apparues. Avec des ami·e·s, des voisins et des voisines, ou les membres de leur famille, des propriétaires n’hésitent plus à partager leur voiture. Unpoincinq est allé à la rencontre de ces personnes qui se passent les clefs de la bagnole.

Partager son auto… et fonder une famille

Lynne Champoux Williams a déjà expérimenté le partage d’auto. À l’époque, elle avait sa propre voiture, un véhicule neuf acquis en 2011. Elle vivait à Trois-Rivières et l’utilisait peu. L’auto restait la plupart du temps stationnée dans la rue. « Je n’avais pas de stationnement inclus avec mon appartement. L’hiver, il fallait que je me débrouille. » Un jour, des ami·e·s l’ont mise en relation avec Jean Maxime. Lui n’avait pas de voiture, mais en avait besoin à l’occasion. C’était le début d’une histoire d’autopartage… qui finit très bien.

Lynne explique : « On avait un calendrier partagé. J’ai copié-collé le règlement de Communauto et je l’ai adapté. On a appliqué les mêmes tarifs. » Très organisée, la jeune femme n’hésitait pas à texter Jean-Maxime dès qu’il avait quelques minutes de retard pour rendre la voiture, raconte-t-elle aujourd’hui avec le sourire.

Cette rigueur et cette organisation ont fini par séduire Jean-Maxime! Après plus d’une année d’autopartage, leur relation a évolué… Lynne et Jean-Maxime se sont mariés il y a cinq ans. Et un enfant est né de leur union.

Aujourd’hui, le couple de parents est propriétaire d’un véhicule qu’il a décidé d’acquérir surtout pour des raisons pratiques. Cependant, il utilise toujours le service de Communauto. « Cela nous permet d’éviter d’acheter un second véhicule », confie Lynne. Elle et Jean-Maxime ont déménagé l’an dernier à Sherbrooke pour se rapprocher de leur famille respective : « On hésitait avec Drummondville, mais finalement, on a choisi Sherbrooke, car il y a Communauto. »

S’organiser entre ami·e·s

Alex Fortier est agronome, iel (Alex a choisi ce pronom pour se définir) habite à Montréal et a besoin d’une voiture essentiellement pour se rendre à son travail sur la rive nord. Iel se déplace en auto par nécessité et non par plaisir : « Je trouve que la voiture n’est pas efficace comme moyen de transport. Ça me stresse, je trouve ça dangereux. Mais je le fais par obligation. »

Alex a utilisé la voiture d’une amie en autopartage pendant sept ans avant de devenir propriétaire de son propre véhicule. Un jour, une amie proche s’est retrouvée sans auto et a commencé à lui emprunter la sienne occasionnellement. Puis, Alex et son amie ont décidé de concrétiser leur entente : « C’est moi qui ai acheté la voiture, mais on partage le reste des frais, comme les réparations, les pneus, l’assurance. Et on essaye d’être équitable avec l’essence. »

Pour Alex, c’est un soulagement de partager l’entretien du véhicule et la charge mentale qui y est associée : « Mon amie, par exemple, a un horaire qui lui permet de se rendre plus facilement au garage. » Mais l’avantage n’est pas que pratique : « Je me sens vraiment moins mal d’avoir un char », dit-iel en riant, parce que son véhicule est beaucoup plus utilisé que si une seule personne s’en servait. En fait, Alex a même constaté une répercussion paradoxale : « J’utilise moins la voiture, car elle n’est plus aussi souvent disponible. Comme je n’ai pas le choix, je prends les transports en commun. Et ce n’est pas plus mal. »

L’autopartage entre voisins et voisines

Gilles Lemay est résident d’Ahuntsic, à Montréal. Il est pharmacien à Rosemont et va travailler à vélo. Son épouse, elle, télétravaille. Le couple est propriétaire d’une voiture. « C’est notre première auto, on l’a depuis six ans maintenant. On l’a achetée pour conduire nos filles à leurs activités et pour l’épicerie », explique le père de famille.

Depuis septembre 2021, le couple pratique l’autopartage avec l’organisme Locomotion. « On est chanceux, le projet est arrivé dans notre quartier. Dès que je l’ai su, je me suis renseigné pour savoir comment je pouvais partager mon véhicule, raconte Gilles. Notre voiture était très peu utilisée et était toujours stationnée devant chez nous. »

Service lancé en 2020 dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Locomotion met en relation des propriétaires de voitures et leurs voisins et voisines dans le but de stimuler le partage d’auto. Tout passe par une plateforme en ligne où l’on peut gérer les calendriers et les paiements. Le véhicule est principalement accessible au voisinage élargi.

« Un utilisateur m’a confié que l’autopartage lui permettait d’éviter d’acheter une deuxième voiture », raconte Gilles Lemay. C’est aussi ça qui lui plaît dans la démarche. Jusqu’à maintenant, une petite dizaine de personnes empruntent le véhicule de façon sporadique, et la famille Lemay se retrouve parfois… sans auto! Mais Gilles prend la situation avec philosophie : « Si on a besoin de notre véhicule à un moment où il est prêté, hé bien, on s’organise autrement. Ou, à la place, on fait une activité pour laquelle on n’a pas besoin de voiture. » Et le tour est joué!

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