10 conseils pour sortir les GES du party

Guide Noel_Decorations
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1. Les cadeaux : bye bye, cossins 

Commençons avec les cadeaux. La question « en as-tu vraiment besoin ?», popularisée par... un grand sage québécois, devrait guider votre magasinage.   Par exemple, vos parents ont-ils vraiment besoin d’un énième gadget de cuisine? Ces accessoires, généralement en plastique, finissent la plupart du temps au fond de l’armoire.   Quelles solutions alors? Les plus bricoleurs et bricoleuses pourront offrir des cadeaux faits à la main et les moins habiles, comme l’auteur de ces lignes, peuvent se tourner vers la seconde main pour gâter leur entourage.  Encore mieux, pourquoi ne pas offrir une expérience? Que ce soit une sortie au théâtre, des billets de spectacle ou un atelier de poterie, on vous assure que ces moments de qualité seront plus mémorables que le cuiseur à œuf minute, qui sera probablement relégué aux oubliettes d’ici le prochain temps des Fêtes.

2. L’emballage

Selon le plus récent rapport de Statistique Canada, la quantité de déchets solides réacheminés des sources résidentielles a augmenté de 78,3 %, de 2002 à 2022. On parle ici des déchets produits à la maison.  Toute réduction d’emballage est donc la bienvenue. On peut par exemple troquer le papier d’emballage ciré par des pages de vieux journaux, de livres (attention de choisir les bons) ou de tout autre papier recyclé.  Si vous vous sentez trop cheap en emballant le jouet de votre enfant avec la pile de factures qui traîne sur votre bureau, tournez-vous vers les sacs cadeaux (neutres) qui pourront resservir à d'autres occasions. À moins, bien sûr, que vous vouliez épater votre famille avec une technique traditionnelle japonaise qui permet de faire des miracles avec un carré de tissu! On vous parlait justement du Furoshiki, le pliage japonais, dans notre défi détox en 2022.   

3. Rien ne se perd, tout se partage 

Qu’il s’agisse de skis ou d’un four à raclette, empruntez ou prêtez l’équipement nécessaire plutôt que d’acheter. Des plateformes comme Partage Club ou des groupes communautaires sur les réseaux sociaux facilitent ces échanges.  On parlait de cadeau expérientiel plus tôt, pourquoi ne pas offrir un abonnement dans un atelier coopératif? La Remise, à Montréal, ou La Patante, à Québec, sont deux belles options!

4. L’épineuse question du sapin 

Un débat annuel au Québec : sapin naturel ou artificiel ? L’équipe du Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) s’est penchée sur la question, on les cite :  
« Dans un contexte québécois, un sapin de Noël naturel de 7 pieds de haut génère 3,1 kg CO2eq. sur son cycle de vie. Même si le sapin séquestre du dioxyde de carbone (CO2) lors de sa croissance, ce CO2 est réémis dans l’atmosphère si l’on choisit l’incinération du sapin en fin de vie.   Toutefois, s’il est envoyé à l’enfouissement, 77 % du carbone contenu dans l’arbre sera stocké dans le sol pour plus de 100 ans. Par ailleurs, l’on parcourt 5 km pour aller acheter son sapin, le trajet en auto compte à lui seul pour plus de 80 % de l’empreinte carbone de notre arbre de Noël.  De son côté, un sapin artificiel génère 16 fois plus d’émissions de GES (pour un sapin de 10 kg), notamment à cause de la production de l’acier utilisé pour les branches et de la production de PVC utilisé pour les aiguilles. Il est donc préférable d’acheter un sapin artificiel uniquement si on prévoit de l’utiliser pour plus de 16 Noëls. » 
Bref, le sapin naturel cultivé localement a une empreinte écologique moindre que son équivalent synthétique, surtout s’il est composté après les Fêtes. Si vous optez pour un sapin artificiel, essayez de l’utiliser pendant au moins 15 ans pour réduire son empreinte.   Solutions de substitution : mettre la main sur un sapin d’occasion comme notre collaboratrice Anaïs Fleury, réaliser soi-même son sapin en bois recyclé ou autre matériau de récupération (comme sur ces tutoriels). Plus durable et tout aussi charmant. 

5. Qui embarque avec moi? 

Le covoiturage est une solution simple et efficace pour réduire les émissions associées aux déplacements pendant les Fêtes. Organisez des trajets en groupe pour limiter le nombre de voitures sur les routes.   Vous pourriez même transformer le transport en une activité festive en chantant des chansons de Noël en chemin (attention de rester concentré sur la route malgré l’incroyable performance de votre cousine Isabelle).  Dans les grands centres urbains québécois, privilégiez les transports en commun, souvent gratuits ou à tarif réduit durant le réveillon. 

6. L’éclairage 

Les guirlandes lumineuses traditionnelles consomment beaucoup d’énergie. Le mot d’ordre : toujours prioriser ce qu’on a déjà en main!  Mais si vous devez absolument acheter de nouvelles lumières, passez au DEL, qui utilisent de 70 à 90 % moins d’énergie et durent beaucoup plus longtemps (selon ce petit guide d'efficacité énergétique d’Hydro-Québec).   Sinon, de manière générale, envisagez de réduire la quantité de lumière en misant sur des éléments décoratifs non lumineux, comme des ornements naturels. 

7. L’habit ne fait pas le moine  

Il existe deux types de familles dans le temps des Fêtes : ceux qui se mettent sur leur 31 et ceux qui choisissent des vêtements confortables.  Si vous êtes de la première gang, rien n’empêche de vous trouver un beau kit seconde main. Les friperies québécoises regorgent de trésors qui rajouteront une touche unique à votre look. 
Les friperies étant le reflet de notre amour collectif pour la surconsommation, elles regorgent de morceaux dont personne ne soupçonnerait le prix ni l'origine. 
Si vous souhaitez une tenue neuve, recherchez des marques locales ou écoresponsables. Une autre idée : organisez un échange de vêtements entre amis et amies ou en famille avant les Fêtes pour renouveler vos tenues sans dépenser ni gaspiller. Les switch and bitch sont pour tout le monde! 

8. Un festin un peu plus vert 

Les festins des Fêtes sont souvent riches en viandes, qui, elles, pèsent lourd dans la balance climatique. Ajoutez des options végétariennes ou véganes à votre menu, comme des tourtières aux lentilles ou des salades de betteraves.  Réduisez le gaspillage alimentaire en prévoyant des portions réalistes et en utilisant les restes pour concocter des plats créatifs, comme des soupes ou des sandwichs festifs. Enfin, si vous organisez un repas, invitez vos convives à apporter leurs propres Tupperware pour repartir avec des portions, limitant ainsi les surplus jetés.  D’ailleurs, si vous voulez mon humble avis, les repas du temps des Fêtes sont encore meilleurs réchauffés le lendemain! 

9. Éviter un lendemain veille de déchets

Un party réussi ne devrait pas se traduire par une montagne de déchets. Mettez en place un système de tri facile à comprendre pour vos convives, avec des bacs pour le compost, le recyclage et les déchets. Si vous utilisez de la vaisselle jetable, privilégiez les options compostables ou biodégradables.  Comme on le mentionnait plus tôt, les restes de nourriture peuvent être redistribués ou transformés en plats pour les jours suivants. Enfin, les décorations réutilisables, soigneusement rangées, pourront briller à nouveau l’année suivante. 

10. On se souhaite quoi?

L’idée n’est pas de vous casser les oreilles avec les fameuses résolutions. On le sait très bien qu’elles sont très souvent éphémères (parlez-en aux propriétaires de gym).  Mais pourquoi ne pas profiter du temps avec vos proches pour vous fixer des objectifs pour la prochaine année? Réduire sa consommation de viande rouge, donner une chance (ou une deuxième) au transport en commun, éviter la fast-fashion : pas besoin de se fixer des buts irréalistes.  Bon temps des Fêtes! Cet article est une version mise à jour et éditée d’un article de Francis Beaudry publié originellement sur notre site internet le 21 décembre 2017. " ["post_title"]=> string(40) "10 conseils pour sortir les GES du party" ["post_excerpt"]=> string(234) "On ne se cachera pas que le temps des Fêtes est une période d’excès, où la consommation coule à flots. Voici un petit guide pour vous aider à réduire vos émissions de gaz à effet de serre (GES) sans vous casser le bicycle! " ["post_status"]=> string(7) "publish" ["comment_status"]=> string(6) "closed" ["ping_status"]=> string(6) "closed" ["post_password"]=> string(0) "" ["post_name"]=> string(33) "10-conseils-sortir-ges-party-2024" ["to_ping"]=> string(0) "" ["pinged"]=> string(0) "" ["post_modified"]=> string(19) "2024-12-11 15:22:43" ["post_modified_gmt"]=> string(19) "2024-12-11 20:22:43" ["post_content_filtered"]=> string(0) "" ["post_parent"]=> int(0) ["guid"]=> string(31) "https://unpointcinq.ca/?p=78335" ["menu_order"]=> int(0) ["post_type"]=> string(4) "post" ["post_mime_type"]=> string(0) "" ["comment_count"]=> string(1) "0" ["filter"]=> string(3) "raw" ["header"]=> string(4) "blog" ["displayCategories"]=> bool(true) }
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On ne se cachera pas que le temps des Fêtes est une période d’excès, où la consommation coule à flots. Voici un petit guide pour vous aider à réduire vos émissions de gaz à effet de serre (GES) sans vous casser le bicycle!

1. Les cadeaux : bye bye, cossins 

Commençons avec les cadeaux. La question « en as-tu vraiment besoin ?», popularisée par… un grand sage québécois, devrait guider votre magasinage.  

Par exemple, vos parents ont-ils vraiment besoin d’un énième gadget de cuisine? Ces accessoires, généralement en plastique, finissent la plupart du temps au fond de l’armoire.  

Quelles solutions alors? Les plus bricoleurs et bricoleuses pourront offrir des cadeaux faits à la main et les moins habiles, comme l’auteur de ces lignes, peuvent se tourner vers la seconde main pour gâter leur entourage. 

Encore mieux, pourquoi ne pas offrir une expérience? Que ce soit une sortie au théâtre, des billets de spectacle ou un atelier de poterie, on vous assure que ces moments de qualité seront plus mémorables que le cuiseur à œuf minute, qui sera probablement relégué aux oubliettes d’ici le prochain temps des Fêtes.

2. L’emballage

Selon le plus récent rapport de Statistique Canada, la quantité de déchets solides réacheminés des sources résidentielles a augmenté de 78,3 %, de 2002 à 2022. On parle ici des déchets produits à la maison. 

Toute réduction d’emballage est donc la bienvenue. On peut par exemple troquer le papier d’emballage ciré par des pages de vieux journaux, de livres (attention de choisir les bons) ou de tout autre papier recyclé. 

Si vous vous sentez trop cheap en emballant le jouet de votre enfant avec la pile de factures qui traîne sur votre bureau, tournez-vous vers les sacs cadeaux (neutres) qui pourront resservir à d’autres occasions.

À moins, bien sûr, que vous vouliez épater votre famille avec une technique traditionnelle japonaise qui permet de faire des miracles avec un carré de tissu! On vous parlait justement du Furoshiki, le pliage japonais, dans notre défi détox en 2022. 

 

3. Rien ne se perd, tout se partage 

Qu’il s’agisse de skis ou d’un four à raclette, empruntez ou prêtez l’équipement nécessaire plutôt que d’acheter. Des plateformes comme Partage Club ou des groupes communautaires sur les réseaux sociaux facilitent ces échanges. 

On parlait de cadeau expérientiel plus tôt, pourquoi ne pas offrir un abonnement dans un atelier coopératif? La Remise, à Montréal, ou La Patante, à Québec, sont deux belles options!

4. L’épineuse question du sapin 

Un débat annuel au Québec : sapin naturel ou artificiel ? L’équipe du Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) s’est penchée sur la question, on les cite :  

« Dans un contexte québécois, un sapin de Noël naturel de 7 pieds de haut génère 3,1 kg CO2eq. sur son cycle de vie. Même si le sapin séquestre du dioxyde de carbone (CO2) lors de sa croissance, ce CO2 est réémis dans l’atmosphère si l’on choisit l’incinération du sapin en fin de vie.  

Toutefois, s’il est envoyé à l’enfouissement, 77 % du carbone contenu dans l’arbre sera stocké dans le sol pour plus de 100 ans. Par ailleurs, l’on parcourt 5 km pour aller acheter son sapin, le trajet en auto compte à lui seul pour plus de 80 % de l’empreinte carbone de notre arbre de Noël. 

De son côté, un sapin artificiel génère 16 fois plus d’émissions de GES (pour un sapin de 10 kg), notamment à cause de la production de l’acier utilisé pour les branches et de la production de PVC utilisé pour les aiguilles. Il est donc préférable d’acheter un sapin artificiel uniquement si on prévoit de l’utiliser pour plus de 16 Noëls. » 

Bref, le sapin naturel cultivé localement a une empreinte écologique moindre que son équivalent synthétique, surtout s’il est composté après les Fêtes. Si vous optez pour un sapin artificiel, essayez de l’utiliser pendant au moins 15 ans pour réduire son empreinte.  

Solutions de substitution : mettre la main sur un sapin d’occasion comme notre collaboratrice Anaïs Fleury, réaliser soi-même son sapin en bois recyclé ou autre matériau de récupération (comme sur ces tutoriels). Plus durable et tout aussi charmant. 

5. Qui embarque avec moi? 

Le covoiturage est une solution simple et efficace pour réduire les émissions associées aux déplacements pendant les Fêtes. Organisez des trajets en groupe pour limiter le nombre de voitures sur les routes.  

Vous pourriez même transformer le transport en une activité festive en chantant des chansons de Noël en chemin (attention de rester concentré sur la route malgré l’incroyable performance de votre cousine Isabelle). 

Dans les grands centres urbains québécois, privilégiez les transports en commun, souvent gratuits ou à tarif réduit durant le réveillon. 

6. L’éclairage 

Les guirlandes lumineuses traditionnelles consomment beaucoup d’énergie. Le mot d’ordre : toujours prioriser ce qu’on a déjà en main! 

Mais si vous devez absolument acheter de nouvelles lumières, passez au DEL, qui utilisent de 70 à 90 % moins d’énergie et durent beaucoup plus longtemps (selon ce petit guide d’efficacité énergétique d’Hydro-Québec).  

Sinon, de manière générale, envisagez de réduire la quantité de lumière en misant sur des éléments décoratifs non lumineux, comme des ornements naturels. 

7. L’habit ne fait pas le moine  

Il existe deux types de familles dans le temps des Fêtes : ceux qui se mettent sur leur 31 et ceux qui choisissent des vêtements confortables. 

Si vous êtes de la première gang, rien n’empêche de vous trouver un beau kit seconde main. Les friperies québécoises regorgent de trésors qui rajouteront une touche unique à votre look. 

Les friperies étant le reflet de notre amour collectif pour la surconsommation, elles regorgent de morceaux dont personne ne soupçonnerait le prix ni l’origine. 

Si vous souhaitez une tenue neuve, recherchez des marques locales ou écoresponsables. Une autre idée : organisez un échange de vêtements entre amis et amies ou en famille avant les Fêtes pour renouveler vos tenues sans dépenser ni gaspiller. Les switch and bitch sont pour tout le monde! 

8. Un festin un peu plus vert 

Les festins des Fêtes sont souvent riches en viandes, qui, elles, pèsent lourd dans la balance climatique. Ajoutez des options végétariennes ou véganes à votre menu, comme des tourtières aux lentilles ou des salades de betteraves. 

Réduisez le gaspillage alimentaire en prévoyant des portions réalistes et en utilisant les restes pour concocter des plats créatifs, comme des soupes ou des sandwichs festifs. Enfin, si vous organisez un repas, invitez vos convives à apporter leurs propres Tupperware pour repartir avec des portions, limitant ainsi les surplus jetés. 

D’ailleurs, si vous voulez mon humble avis, les repas du temps des Fêtes sont encore meilleurs réchauffés le lendemain! 

9. Éviter un lendemain veille de déchets

Un party réussi ne devrait pas se traduire par une montagne de déchets. Mettez en place un système de tri facile à comprendre pour vos convives, avec des bacs pour le compost, le recyclage et les déchets. Si vous utilisez de la vaisselle jetable, privilégiez les options compostables ou biodégradables. 

Comme on le mentionnait plus tôt, les restes de nourriture peuvent être redistribués ou transformés en plats pour les jours suivants. Enfin, les décorations réutilisables, soigneusement rangées, pourront briller à nouveau l’année suivante. 

10. On se souhaite quoi?

L’idée n’est pas de vous casser les oreilles avec les fameuses résolutions. On le sait très bien qu’elles sont très souvent éphémères (parlez-en aux propriétaires de gym). 

Mais pourquoi ne pas profiter du temps avec vos proches pour vous fixer des objectifs pour la prochaine année? Réduire sa consommation de viande rouge, donner une chance (ou une deuxième) au transport en commun, éviter la fast-fashion : pas besoin de se fixer des buts irréalistes.

 Bon temps des Fêtes!

Cet article est une version mise à jour et éditée d’un article de Francis Beaudry publié originellement sur notre site internet le 21 décembre 2017.