Meglab passe le courant dans les mines

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Système IMAGIN de Meglab ©Meglab
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Retombées positives générales

Une entreprise de Val-d’Or travaille à réduire l’impact environnemental des mines un peu partout dans le monde. Elle a aussi joué un rôle clé dans l’électrification d’une première mine au Canada!

L’industrie minière n’a pas particulièrement bonne presse en matière environnementale. Néanmoins, la lumière pointe au bout du tunnel grâce à l’électrification des mines, dont les équipements étaient jusqu’à maintenant alimentés au diesel.

« Une mine 100 % électrique, ce n’est plus un rêve. C’est une réalité! » affirme Yolaine Lavoie, directrice de l’ingénierie chez Meglab, une entreprise abitibienne spécialisée en électrification, en télécommunication et en automatisation du secteur minier.

En 2017, son équipe a conçu des stations électriques souterraines de 1000 volts pour la mine Borden, en Ontario. Ces sous-stations alimentent la ventilation, les pompes et la machinerie qui, autrement, fonctionneraient au diesel. Jusqu’à présent, la technologie limitait les mines à une puissance de 600 volts. Cette innovation allège donc la pression sur les infrastructures électriques de la mine et facilite également l’utilisation de navettes électriques pour charger le minerai, des véhicules conçus pour un courant de 1000 volts.

Et l’électrification devient d’autant plus intéressante lorsqu’elle est rendue possible par l’hydroélectricité, comme c’est le cas à la mine Borden.

Sous-stations électriques en construction chez Meglab ©E Rivard Boudreau

Exit le diesel

Si l’utilisation de machinerie électrique est facilitée, il y a fort à parier que les minières l’adopteront pour remplacer l’équipement alimenté au diesel, croit Kim Valade, directrice générale de Meglab. Moins bruyante, moins polluante et moins malodorante, la machinerie électrique améliore l’environnement de travail des mineurs en plus de réduire les besoins en ventilation des espaces souterrains, ce qui exige habituellement beaucoup d’énergie. « Ça fait une grosse différence sur l’impact environnemental d’un projet. »

Kim Valade ©Meglab

En 2018, par l’entremise de son Programme de croissance propre (PCP), Ressources naturelles Canada a accordé 5 M$ à la mine Borden pour qu’elle se dote de véhicules électriques à batterie et d’un système de ventilation sur demande. Le ministère estimait que ces mesures permettraient à cette exploitation ontarienne d’éviter la consommation de près de 1,6 million de litres de carburant diesel par an. Combinées à une diminution de la consommation d’énergie liée à la ventilation et au chauffage, ces mesures font en sorte de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 70 % par rapport à des opérations minières alimentées au diesel, soit 6600 tonnes d’équivalent CO2 par an, ce qui correspond aux émissions annuelles de GES de 685 Québécoises et Québécois.

Plus intelligentes, moins énergivores

Grâce à la numérisation de certaines opérations, Meglab contribue également à rendre moins énergivores les mines qui n’ont pas encore effectué le virage vers l’électrification. « Plus une mine est connectée et “intelligente”, plus les pertes de temps et le gaspillage d’énergie sont réduits », affirme Kim Valade.

Par exemple, le système IMAGIN, développé par Meglab, géolocalise en temps réel le personnel et les équipements sous terre, ce qui permet de n’activer la ventilation qu’au besoin, explique Martin Pichette, directeur, Opérations et entretien chez Eldorado Gold Québec. « Sans ce type de système, on doit mettre les ventilateurs à pleine puissance dans certains secteurs de la mine, ce qui consomme beaucoup d’énergie. Et l’hiver, l’air doit être chauffé par du gaz naturel, ce qui émet des GES. »

Avec la ventilation sur demande, Eldorado Gold Québec estime consommer 45 millions de kilowattheures en moins par année, et ce, malgré l’ajout de plusieurs ventilateurs et pompes souterraines. La facture de gaz naturel a aussi diminué, passant de 395 000 $ en 2019 à 327 000 $ en 2020.

Plus une mine est connectée et “intelligente”, plus les pertes de temps et le gaspillage d’énergie sont réduits  Kim Valade, directrice générale de Meglab

Les mines de l’avenir

En mai 2021, l’Association minière du Canada (AMC) a publié un protocole sur les changements climatiques et un guide d’adaptation aux changements climatiques pour le secteur minier.

« Ce nouveau protocole oblige les entreprises à prendre des engagements, à se fixer des cibles et à prendre des mesures conformes aux ambitions de l’Accord de Paris », résume Pierre Gratton, président et chef de la direction de l’AMC. Ce dernier considère cependant que l’industrie devrait se fixer des objectifs encore plus élevés, « correspondant à l’ambition sociétale d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050 ».

Bien que l’électrification des mines pose de nombreux défis techniques, Yolaine Lavoie se permet de rêver au jour où les mines seront alimentées par de l’énergie solaire ou éolienne. « S’il y a un projet de la sorte, j’y participerai, c’est sûr! »

Son rêve pourrait bien devenir réalité, croit Kim Valade. En mars 2021, Meglab a été acquise par Epiroc, un géant suédois de l’équipement minier qui conservera les installations de l’entreprise en Abitibi. « Ils ont le même rêve que nous : rendre les mines plus green, plus opérationnelles et plus sécuritaires, notamment grâce à l’électrification. »

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