Leurs bons coups de 2023
pour le climat

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©Unpointcinq

Ils et elles sont entrepreneure, réalisatrice, écotoxicologue, humoriste, créateur de contenu, chercheuse, jeune militante pour le climat… Nous leur avons demandé quelle était leur bonne nouvelle climatique pour l’année qui s’achève. Une belle récolte qui fait chaud au cœur pour clore 2023!

Un mouvement pour contrer l’écoblanchiment 

Fauve Doucet, présidente et fondatrice du Partage Club 

Je dirais qu’un des bons coups que j’aimerais mettre en lumière est l’arrimage de plus de 90 entreprises et organisations qui se sont joints à un mouvement pour exiger de nos gouvernements en cadre législatif plus clair afin de contrer l’écoblanchiment. Cette lettre ouverte a été rédigée en novembre 2023 par Valérie Védrines, présidente de Masse Critique, et Anne-Josée Laquerre, directrice générale de Québec Net Positif. 

Ce qui est encourageant et heureux, c’est de voir que des entreprises privées, des agences et autres organisations demandent de faire avancer les choses. On parle d’importantes parties prenantes qui peuvent réellement avoir un impact. Cette lettre a été reprise par plusieurs médias tels que  La Presse. Partage Club a d’ailleurs joint le mouvement pour l’encourager afin que les marketeurs et communicateurs prennent aussi leurs responsabilités en tant que communicateur et influenceur de notre société. Cela pourrait être un accélérateur en termes d’éducation et de mise en action de dirigeants de petites, moyennes et grandes entreprises au Québec.  

©Courtoisie

Une entente-cadre entre les Atikamekw
et le gouvernement du Québec 

Sipi Flamand, chef de la communauté Attikamek de Manawan depuis août 2022

La signature d’une entente-cadre entre les Atikamekw et le gouvernement du Québec est une bonne nouvelle de l’année 2023. J’ai constaté cette année qu’il semble y avoir une volonté du gouvernement québécois de cheminer vers un meilleur dialogue, de nation à nation, avec les Premières Nations. C’est important que nos chefs puissent prendre davantage leur place dans les décisions concernant non seulement l’aménagement forestier et l’exploitation des ressources naturelles sur notre territoire traditionnel, mais aussi tout ce qui touche l’environnement. Quand on parle de changements climatiques, je pense que c’est dans l’intérêt de tous si la société québécoise prend le temps de nous écouter, d’écouter nos aînés qui connaissent la nature et qui voient des solutions pour apporter des changements sociétaux. Le chemin n’est pas terminé, mais la bonne nouvelle, c’est qu’on sent que le dialogue est un peu plus ouvert qu’auparavant. La récente entente augure bien. Espérons qu’en 2024, on continuera de travailler ensemble dans le respect et la reconnaissance de nos droits ancestraux. 

©Courtoisie

L’intelligence artificielle au service du climat 

Chloé Sondervorst, réalisatrice de l’émission Feu vert sur ICI Première 

L’intelligence artificielle, souvent présentée comme un outil d’avenir dans la boîte à solutions climatiques, était sur toutes les lèvres en 2023. Les exemples de son utilisation pour l’environnement se sont multipliés à l’échelle locale – par exemple pour lutter contre la déforestation dans la forêt amazonienne en détectant le bruit des tronçonneuses – ou internationale. Au début de la COP 28, les Nations Unies ont annoncé un partenariat avec Microsoft pour vérifier, grâce à un nouveau système d’intelligence artificielle, si les pays respectent bien leurs engagements de diminuer les émissions de GES.  

©Courtoisie

Cependant, l’empreinte carbone de cette technologie demeure élevée. Les risques d’écoblanchiment et d’effet rebond ne sont jamais loin. Comment développer l’IA sans amplifier les problèmes auxquels elle est censée répondre? Ce sera à suivre en 2024! 

L’île d’Anticosti inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO 

Yannick Arnold Nombré, candidat au doctorat en écotoxicologie

Ma bonne nouvelle de l’année en ce qui concerne le Québec, c’est l’inscription de l’île d’Anticosti au patrimoine mondial de l’UNESCO. Sa richesse géologique est à la fois une malédiction et une bénédiction. Une malédiction parce qu’elle a longtemps été dans le viseur de l’industrie pour l’exploration d’énergie fossile. Sans parler de l’exploitation forestière. Une bénédiction parce qu’elle regorge de ressources fossiles uniques au monde témoignant de la première extinction massive de la vie animale sur Terre. Bref, c’est un trésor pour la recherche scientifique. De plus, l’inscription de l’île à cette liste permettra de protéger la diversité d’espèces y cohabitant.

©Courtoisie

Un pas dans la bonne direction pour
le système de santé 

Thomas Mailloux, créateur de contenu à l’Alternateur

 On a rencontré plus tôt cette année Stephan Williams, un anesthésiologiste au Centre hospitalier de l’Université de Montréal, qui a contribué avec son équipe à réduire de 3000 tonnes les gaz à effet de serre (GES) associés aux gaz anesthésiants. 3000 tonnes, c’est énorme! Il a aussi permis à l’hôpital d’économiser plusieurs millions de dollars et a mis sur pied un comité de développement durable qui va veiller à poursuivre les efforts de réduction de GES. On trouve que c’est une initiative très inspirante, qui vient du vrai monde, des gens qui veulent changer les choses dans leur milieu professionnel. C’est la nouvelle qui nous a fait sourire en 2023! 

©Courtoisie

Les luttes sociales pour faire avancer
la cause climatique
 

Noah Ducharme, co-initiatrice du mouvement Pour la suite du monde

 D’un point de vue militant, ce que j’ai trouvé le plus encourageant cette année, c’est de voir la mobilisation de masse occasionnée par le mouvement syndical du secteur public. Dans les sociétés occidentales, il est souvent difficile de mobiliser un grand nombre de personnes dans des luttes sociales ou climatiques. Les gens ont peur du changement ou de perdre leurs avantages. Pourtant, les grèves actuelles prouvent qu’un demi-million de personnes sont prêtes à perdre plusieurs semaines de salaire pour de meilleures conditions de travail. De plus, 4 Québécois sur 5 soutiennent les mouvements syndicaux même s’ils les désavantagent manifestement en perturbant leur quotidien. Personnellement, les grèves actuelles me rassurent sur notre capacité à nous tenir debout et à revendiquer nos droits. J’ai espoir que notre mobilisation pour protéger l’environnement sera aussi forte et je pense même que les luttes sociales vont, en tant que telles, faire avancer la lutte climatique. 

©Courtoisie

Une mobilisation pour une plus grande justice climatique 

Laurie Gagnon Bouchard, chercheuse en écoféminisme 

L’année 2023 a été marquée non seulement par de nombreuses mobilisations des Mères au front contre les injustices environnementales, notamment à Rouyn-Noranda, mais aussi par le lancement d’une campagne médiatique importante : Porte-voix, qui a pour slogan « Il ne sera pas question de se fermer la gueule » et qui est décrite comme un commando médiatique par l’organisme. Cette campagne de parrainage de scientifiques par des personnalités publiques a permis de rendre audibles les recherches de plusieurs scientifiques du Québec sur les enjeux environnementaux. Cette campagne est une merveilleuse initiative qui est à célébrer et à soutenir autant que les mobilisations pour la justice climatique et environnementale de Mères au front. 

©Hamza Abouelouafaa

La Ville de Prévost interdit les systèmes
au gaz
 

Claire Warmels, chargée de projets de Génération climat Montréal

Selon moi, la meilleure nouvelle en matière d’environnement est que la Ville de Prévost est devenue la première au Québec à interdire l’installation de systèmes au gaz*. Ça nous montre qu’il est possible d’agir avec de l’ambition, de faire une différence et de prendre des mesures concrètes pour réduire notre empreinte carbone. Pour moi, c’est un des bons coups climatiques de l’année au Québec.

*L’interdiction de l’usage du gaz propane et naturel s’applique aux futurs bâtiments résidentiels et institutionnels de la municipalité, à compter du 31 décembre 2023.

©Courtoisie

Plus de 200 arbres et arbustes plantés
dans ma coop
 

Dhanaé Audet-Beaulieu, humoriste

En automne 2022, à mon initiative et avec l’huile de coude de presque tous les membres de notre coopérative d’habitation d’Hochelaga-Maisonneuve, nous avons réussi à planter plus de 200 arbustes ou arbres fruitiers sur notre vaste terrain, autrefois recouvert d’une désolante pelouse. Puis, l’année pluvieuse que fut 2023 à Montréal nous a aidés à maintenir en vie 99,5 % des jeunes spécimens mis en terre. Eh oui! Y a juste un p’tit maudit cèdre pas fiable qui est parti vers le paradis des pinacées. Essayez de trouver une meilleure stat que ça dans les bonnes nouvelles de l’année!

©Jules Delorge

L’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre aura tout de même été bénéfique pour mon environnement immédiat. Débile, n’est-ce pas? Bien sûr, ça ne sauvera pas les millions d’arbres qui sont partis en fumée dans les latitudes plus élevées du Québec, mais cela me donne espoir malgré tout. La planète est encore accueillante, et il n’est pas trop tard pour agir.  

Même si les fruits n’étaient pas encore au rendez-vous, à part quelques bleuets, framboises et des baies de goji (heille, c’pas si bon que ça, le goji, finalement, hein ?!), je constate que ces futurs climatiseurs d’extérieur et épiceries libre-service pour écureuils se sont bien enracinés.  

Nous avons déjà la contrainte de nous adapter aux changements climatiques, mais l’être humain a cet incroyable pouvoir de modifier positivement des écosystèmes, les rendre plus résilients aussi, et il devra le faire à grande échelle pour surmonter les défis qui se profilent à l’horizon. N’attendons pas que les bonnes nouvelles nous arrivent du parlement : créons nos propres victoires dans notre cour. 

Si vous souhaitez avoir un impact tangible sur votre milieu de vie et agir pour combattre ce feu intérieur qu’est l’écoanxiété, allez-y, plantez des arbres fruitiers sur votre parcelle de terrain, votre système cœur-poumons et/ou vos gourmands enfants vous en remercieront un jour. 

Pour obtenir des conseils ou profiter de subventions afin de réaliser votre projet de forêt urbaine, visitez le site arbrescanada.ca – un des rares projets admirables qui a le mot CANADA dedans!

Résidents de Montréal qui cherchez à vous procurer des arbres au rabais, inscrivez-vous à l’infolettre de unarbrepourmonquartier.org et tenez-vous au courant de leurs prochains deals du printemps. 

Aux arbres, citoyens et citoyennes! 

Propos recueillis par Alexandre Couture, Émélie Bernier et Rémi Leroux

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