
Le début d’automne a amené son lot de bonnes nouvelles, à commencer par une douce reconnaissance pour Unpointcinq: un prix de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). 🎉 Pas le temps de niaiser👟 pour autant. Nous avons déniché une série de nouvelles réjouissantes, notamment du côté de la STM 🚌 et de la Capitale-Nationale 🚚, un bilan un an après la fin du Publisac, et de bons appels à participation ☀️🗑️🦋.
Indocile face aux fossiles, la STM bannit les publicités pétrolières dans les transports en commun
Comme à La Haye, le temps des publicités qui font l’apologie de l’auto solo à même le métro et les autobus de Montréal est révolu. Désormais, la Société de transport de Montréal (STM) s’engage à ce que ses annonces soient « exempte[s] de messages qui discréditeraient la mission de la STM ou qui auraient un caractère dévalorisant quant au transport en commun », explique Charles A. Gratton, directeur général adjoint de Transgesco, la filiale commerciale de la société de transport.

Il aura fallu une année pour que le transporteur public prenne position et donne suite aux pressions faites par les organisations comme Greenpeace, Équiterre ainsi que l’Association québécoise des médecins pour l’environnement. Transgesco dit aussi avoir mis en place un système de traitement de plaintes, pour permettre aux citoyens de demander le retrait de publicités contrevenant à ces valeurs. On reste donc à l’affût de l’application de cette nouvelle série de mesures. 👀
À lire aussi : Les bonnes nouvelles de l’été
Belle économie de circulaires
84%, c’est la diminution de quantité de papier dans les centres de recyclages de Montréal depuis la fin du Publisac, selon des données fournies par Équiterre. Pour bien saisir l’ampleur du phénomène, le Publisac a généré en 2019 un peu moins de 21 000 tonnes de papier, alors que son remplaçant, raddar, a émis en 2024, un peu plus de 3 000 tonnes.

Cette réduction majeure est une des résultantes du règlement de la Ville de Montréal, entré en vigueur en mai 2023, qui limite la distribution de ce produit de la compagnie TC Transcontinental aux seules personnes qui y ont adhéré. Elle s’explique aussi par la disparition complète du Publisac en février 2024, et ce pour l’ensemble de la province. TC Transcontinental a pris la décision de le remplacer par raddar, une offre de circulaires rassemblée en ligne ou dans un seul et mince cahier.
Comme 3 000 tonnes, c’est pas rien, il reste donc toujours l’option d’apposer un autocollant de type « Pas de circulaires » sur la boîte aux lettres, un signe reconnu par Postes Canada. 📫
Une mutualisation payante
Un autre pourcentage : 60%. Il s’agit cette fois de la diminution des émissions de CO2 rendue possible grâce au projet ÉCLOT 2, une initiative d’économie circulaire financée par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) et mise en œuvre par le Conseil régional de l’environnement (CRE) – région de la Capitale-Nationale. Concrètement, ce sont trois entreprises, Le Vélo Vert, Entraide Diabétique Du Québec et Entraide Agapè, qui ont mis en commun leurs ressources (camions et espace de transbordement) dans le cadre de 28 trajets de transport.
Ce projet de mutualisation des transports a permis « à des usagers ponctuels de bénéficier d’un espace d’entreposage supplémentaire, sans avoir à signer un bail longue durée », selon les informations trouvées sur leur site. De plus, certaines entreprises ont pu générer des revenus en louant des espaces d’entreposage habituellement vacants. C’est une affaire qui roule.
3 projets qui stimulent l’action citoyenne

1. 12 mois, 12 défis☀️
L’invitation lancée par le CRE de l’Estrie, à poser des gestes contre les changements climatiques, a commencé en ce mois d’octobre. Le premier défi nous encourage à visiter les milieux naturels, en déplaçant une activité intérieure dehors, ou en sortant avec une personne habituellement plus casanière. Les personnes sont aussi appelées à partager une photo du défi réalisé sous la publication de l’annonce ici.
2. La « Chasse aux déchets sauvages »🗑️
Un peu plus au nord, le CRE de l’Abitibi-Témiscamingue a lancé sa 9e édition du concours la « Chasse aux déchets sauvages », une initiative pour promouvoir les efforts de nettoyages citoyens, et sensibiliser aux effets néfastes des ordures qui s’accumulent dans les milieux naturels. Du 1er au 31 octobre, les résidents et résidentes de la région peuvent partager quotidiennement une photo ou vidéo de leur ramassage des déchets, en ville ou dans la nature sur les réseaux sociaux. Les personnes participantes auront la chance de remporter des chèques-cadeaux d’entreprises locales ou même un séjour en prêt-à-camper au Parc national d’Aiguebelle.
3. Blitz Monarque 🦋
Du côté des insectes migrateurs, un projet de science citoyenne a enregistré cet été une participation record. Pas moins de 5000 bénévoles (contre 1800 en 2023) ont contribué au suivi du papillon monarque, un projet trinational (Canada, États-Unis, Mexique) nommé Blitz, qui permet de collecter des données et de soutenir les efforts de conservation de l’espèce. Partenaire du projet, l’Insectarium | Espace pour la vie continue de mener en parallèle Mission Monarque, un projet de science citoyenne de renommée internationale avec « pour objectif la sauvegarde des populations migratoires de cette espèce menacée », selon la description qui se retrouve sur leur site.