Un faon caribou muni d'un émetteur à l'oreille pour le suivi de la prédation. ©Rehcourtois
Retombées positives générales
Quoi de mieux qu’une sélection de bonnes nouvelles autour de l’action climatique pour prolonger un peu la douceur estivale ? Que ce soient les vélos en libre-service à Québec, des naissances animalières, un rejet de projet d’étalement urbain à Gatineau ou une décision fédérale en lien avec le chauffage au mazout, on en a pour tous les goûts.
Gatineau dit non à l’étalement urbain
Ralentissement de l’étalement urbain à l’ouest de Gatineau ! Le 27 août dernier, les élus de la ville ont voté contre un projet de constructions résidentielles porté par plusieurs propriétaires et promoteurs immobiliers. La mairesse de la 4e ville la plus peuplée du Québec, Maude Marquis-Bissonnette, explique qu’« à l’ère des changements climatiques et du développement durable, [la municipalité] n’est vraiment pas pressé[e] d’ouvrir cette zone d’expansion là ».
L’étalement urbain n’a pas que des effets sur l’environnement, il a aussi un coût: en 2013, la ville avait évalué à 24 000$ le montant d’argent public nécessité par chaque nouvelle porte.
Le lotissement en question aurait également accentué la pression sur les usines d’eau potable et de traitements des eaux usées, ce qui explique aussi la décision du conseil municipal et du service d’urbanisme. La mairesse ajoute que la municipalité veut s’assurer de densifier et « de redévelopper la ville sur la ville », ce qui fait probablement référence au besoin de se concentrer sur les infrastructures et les territoires actuels avant d’entamer des projets d’agrandissement. Une décision qui laisse le temps à la municipalité de mieux gérer ses ressources.
🦌🐢 C’est l’histoire de la vie… 🎶
Alors que la protection du caribou forestier continue de soulever les boucliers dans l’industrie forestière, on a pu se réjouir cet été d’une multitude de naissances dans la province.
Quinze faons se sont ajoutés à la population des caribous en captivité à Charlevoix et en Gaspésie. Ces naissances font monter la population à presque 60 têtes, en plus des 9 caribous situés à Val-d’Or. Québec prévoit même d’agrandir ces installations de garde en captivité dans les prochaines années.
Un petit pas dans l’attente (prolongée) du plan pour la protection du caribou forestier promis par Québec en 2019.
Un peu plus au sud-est de la province, c’était le festival de la tortue près du Lac Champlain. Après une incubation de quelques semaines, environ 140 tortues molles à épines ont été relâchées dans la rivière. Ce projet, mené par le zoo de Granby depuis 2009, a permis de libérer 2500 bébés de cette espèce menacée.
Une initiative similaire s’est déroulée au parc national d’Oka. La Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) a relâché une centaine de bébés de tortues serpentines. Même si on ne parle pas encore d’une espèce menacée, la SEPAQ s’est donné comme mission de surveiller les populations des tortues du Parc, en raison du taux de prédation très élevé.
La protection des espèces commence dès le berceau.
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Popularité des vélos libre-service à Québec
Les cyclistes ont été au rendez-vous cet été dans la capitale ! Le service de vélos en libre-service àVélo a connu un record d’utilisation avec 103 000 déplacements enregistrés. Pour donner une idée, le bilan de l’année dernière était à 62 000, soit une augmentation de 70%.
Le Festival d’été de Québec (FEQ) y est évidemment pour quelque chose. La soirée d’ouverture du 4 juillet a d’ailleurs été la journée la plus achalandée pour le service. 11 000 personnes ont emprunté ces vélos à assistance électrique pour voir les têtes d’affiche, Nickelback et Clay and Friends.
Le service àVélo a également offert cette année pendant la durée du FEQ une zone pour entreposer son casque, ainsi qu’un service gratuit de consigne pour en emprunter. Comme quoi, la mobilité active progresse, avec ou sans tramway!
Fin du chauffage au mazout prévu pour 2028
Bonne nouvelle! Dans la foulée du Québec qui interdit leur installation depuis cette année, le gouvernement canadien prévoit de bannir l’installation de chaudières au mazout dans les nouvelles constructions d’ici 2028. Une initiative qui participera à réduire les GES de ce système de chauffage qui est un des plus polluants au monde. Les particuliers seront donc soutenus financièrement par le programme, intitulé Stratégie canadienne pour des bâtiments verts, dans leurs projets de constructions à faibles émissions de carbone, notamment au niveau de l’achat et l’installation de thermopompes.
Le gouvernement avait en fait annoncé l’automne dernier qu’il allait abolir la tarification carbone sur l’achat de mazout. Le premier ministre indiquait de cette manière donner plus de temps et d’argent aux individus pour effectuer leur transition énergétique. Un répit en cette période d’insécurité financière pour de nombreux Canadiens et Canadiennes.
