Quand je roule àVélo

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17 novembre 2022 - Maxime Bilodeau, En paix avec ses contradictions

Grâce au service de vélopartage à assistance électrique àVélo, notre collaborateur, ce fier résident de Québec, s’est converti pour de bon à la mobilité active. Du moins, six mois par année. Retour sur expérience.

Je porte le deuil d’àVélo depuis le 1er novembre dernier, juste à temps pour le mois des morts. La deuxième saison du service de vélopartage à assistance électrique a pris fin ce jour-là, m’obligeant à revoir de fond en comble mes habitudes de déplacement dans Québec. Bye bye les virées spontanées au café du coin et les allers-retours vite négociés à l’épicerie, adieu les fins de soirées la tête dans les étoiles et dans le vide après un souper, un concert, un, deux, trois ou plusieurs verres. Je dois désormais me rabattre sur mes deux jambes, l’autobus ou, pire, ma bagnole pour réaliser les mêmes trajets.

Lorsque j’ai enfourché un àVélo pour la première fois, à la mi-mai, j’ignorais que je m’abonnerais dès le lendemain. C’est d’abord l’efficacité de ce vélo, conçu pour grimper les nombreuses côtes de la ville sans s’arracher le cœur et les jambes, qui m’a conquis. Comme il va vite – jusqu’à 32 km/h avec l’assistance électrique –, il permet d’aller du point A au point B en des temps records. Et comme le réseau est dense, avec 40 stations situées un peu partout au centre-ville, il est facile de rallier sa destination à pied après avoir replacé le vélo dans un ancrage.

En fait, àVélo a fait de moi un fervent cycliste urbain. C’est un tour de force; j’ai beau pédaler des milliers de kilomètres par année, enfiler les triathlons de longue distance et multiplier les escapades de bikepacking, l’idée de me déplacer en ville au guidon d’une bicyclette ne me disait rien qui vaille. Trop complexe, pas assez rapide, sans parler du risque élevé de se faire voler sa monture. Parce que, moi, je ne roule que sur de belles machines, pas des chiasses à deux piasses. La formule àVélo gomme tous ces petits irritants. Faut le faire.

Photos courtoisie © Réseau de transport de la Capitale

Succès populaire

Je ne suis manifestement pas le seul à avoir adopté le vélopartage à assistance électrique. Entre le début de mai et le 31 octobre dernier, 13 800 clients ont réalisé au-delà de 185 200 déplacements grâce à lui. Parmi eux, il y a Angèle Pineau-Lemieux, coordonnatrice, Affaires publiques et communication chez Accès transports viables. « Il y avait un manque pour un tel service à Québec. Sans dire que c’est une panacée, àVélo constitue un important morceau du casse-tête de la mobilité durable et de la lutte à l’auto solo », explique l’utilisatrice d’àVélo.

Le mot clé est intermodalité. àVélo ne prétend pas remplacer la voiture, l’autobus et le futur tramway; il épouse plutôt les contours de ces autres modes de déplacement en les complétant. La preuve : malgré mon enthousiasme, ma Yaris reste fort utile pour prendre le large. Pour les citadins, c’est aussi une solution de rechange aux autobus bondés, surtout lors des grands événements, quand le Réseau de transport de la Capitale est débordé. C’est d’ailleurs pendant le Festival d’été de Québec que le service a été le plus populaire cette année.

« À Québec, 90 % des déplacements de 1 à 5 km ne sont pas réalisés en transports actifs », précise Angèle Pineau-Lemieux. C’est un pourcentage significatif qui laisse deviner une possibilité de croissance pour àVélo. D’autant plus que le service est peu dispendieux pour les abonnés, lesquels ont effectué 84 % des déplacements totaux en 2022. À titre d’exemple, il en coûtait 110 $ par année pour réaliser un nombre illimité de trajets pourvu que ces derniers n’excèdent pas 30 minutes. Pour ma part, mon plus long déplacement a duré 26 minutes.

Il y avait un manque pour un tel service à Québec. Sans dire que c’est une panacée, àVélo constitue un important morceau du casse-tête de la mobilité durable et de la lutte à l’auto solo Angèle Pineau-Lemieux, coordonnatrice, Affaires publiques et communication chez Accès transports viables

Tout n’est pas rose

Après les fleurs, le pot. Durant mes six mois d’utilisation d’àVélo, je me suis buté à des stations vides aux heures de pointe et à des ratés intermittents, notamment lorsque la panne informatique chez Rogers a perturbé pendant une journée la connexion aux bornes. J’ai appris à composer avec les crevaisons – trois dans la saison – ainsi qu’avec des batteries quasi vides. Ma plus grande frustration? La petitesse du réseau, qui s’arrête pour l’instant aux portes de l’arrondissement de Sainte-Foy. Vivement 2023, alors que l’ajout de 30 stations supplémentaires devrait permettre au service de s’étendre jusqu’au campus de l’Université Laval.

Il y a aussi la question des infrastructures cyclables dans la Vieille Capitale, plus adaptées au cyclisme de loisir qu’à son pendant utilitaire. « Tous ne sont pas à l’aise de s’aventurer sur une chaussée désignée par de la simple peinture, comme on en trouve tant à Québec. Le risque d’emportiérage y est élevé et la visibilité aux intersections, nulle », illustre Angèle Pineau-Lemieux. S’il est vrai que l’administration Marchand ambitionne de faire de la ville un paradis de la mobilité active d’ici 2027, « la vitesse de réalisation de cette vision est insuffisante », estime-t-elle.

L’obligation légale de porter un casque lorsqu’on enfourche un tel vélo constitue aussi un irritant… ou non, si je me fie aux nombreux utilisateurs nu-tête croisés ici et là. Dernière critique : la saison un mois plus courte qu’à Montréal, où il est possible de rouler à BIXI du 15 avril au 15 novembre. Avec la météo radieuse des derniers jours – un phénomène appelé à se répéter dans les prochaines années, changements climatiques obligent –, il était crève-cœur de passer devant des stations vides (on ne les a pas encore enlevées plus d’une semaine après la fin de la saison). Le deuil n’en est que plus douloureux.

La saison de notre collaborateur en chiffres

Nombre total de déplacements : 145
Distance parcourue : ≈ 580 km
Temps d’utilisation : 27 h 12 min
Temps moyen d’utilisation : 11 min 16 s
Station de départ la plus fréquentée : 13e Rue/1ère Avenue
Station d’arrivée la plus fréquentée : Père-Marquette/Belvédère

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