
Le 21 avril dernier se tenait la journée Influenceurs de système pour les élèves de quatrième secondaire du Collège Jean-Eudes, à Montréal. Fabrication de savon, atelier de réparation de vélo, revalorisation des déchets… Coup d’œil sur cette journée complète consacrée à l’environnement.
Par Alexia Lehouillier-Berthiaume, 16 ans
Jeune journaliste en environnement Sors de ta bulle – Cohorte 2023
La troisième édition de la journée Influenceurs de système a débuté dans un auditorium animé. Devant quelque 350 élèves enthousiastes, David Rousseau, instigateur du projet et enseignant en science et technologie en quatrième secondaire, a défini l’écocitoyenneté et a plaidé pour l’importance de l’engagement personnel et collectif dans la transition écologique. Créée en 2021, la journée Influenceurs de système vise à transcender la structure d’enseignement actuelle afin de parler de changements climatiques, un enjeu qui touche toutes les sphères de la société. Cette journée s’inscrit dans la démarche d’éducation relative à l’environnement (ERE) du Collège Jean-Eudes, qui a signé le Pacte de l’école québécoise en 2019.

Après les mots de bienvenue, les élèves ont d’abord visionné le documentaire Tout déballer, qui les informait sur la nécessité de de concevoir des emballages alimentaires moins polluants.
Ensuite, les élèves ont travaillé en petites équipes sur une problématique environnementale tels l’étalement urbain, l’obsolescence programmée ou le tourisme de masse. Par la suite, tout le monde a mis en commun ses recherches pour tenter de trouver des solutions à ces enjeux.

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Passer à l’action
En après-midi, les jeunes ont pris la direction de l’atelier qu’ils et elles avaient préalablement choisi. Contrairement aux années précédentes, où les élèves au grand complet créaient des memes portant sur l’enjeu climatique, il y avait cette année 13 autres choix d’activité. Au programme : visite d’une friperie, cuisine végétarienne, tricot et même de l’écojogging, un sport qui consiste à ramasser des déchets tout en courant! Selon Caroline Bergeron, animatrice de vie spirituelle et d’engagement communautaire étant membre du comité organisateur de cette journée, cette offre variée permettait de rallier davantage d’élèves et de plaire à un plus grand nombre. En choisissant son atelier, chaque élève prenait un engagement environnemental qui, espère-t-elle, perdurera.


« J’ai fait mon atelier avec 20 élèves volontaires qui sont venus tricoter avec moi; c’était vraiment chouette, c’était un super beau moment. J’ai l’impression que les modifications qui ont été apportées cette année ont donné aussi une couleur intéressante à cette journée-là », relate Caroline Bergeron.

La journée s’est conclue par une conférence d’une ancienne élève du Collège, Élise Guerrero, qui est venue raconter aux élèves son expérience de militante. Aujourd’hui agente de projet en mobilisation chez ENvironnement JEUnesse, la jeune femme a expliqué qu’il y avait plus d’une façon de s’engager. Elle a terminé en demandant à chacun et chacune de se trouver un talent qui lui est propre et de réfléchir à la façon dont celui-ci pourrait servir à la lutte pour la justice climatique.
Et ce n’est pas fini!
Ce n’était pas un hasard si cette journée transdisciplinaire se tenait la veille du Jour de la Terre. Un des ateliers consistait même à fabriquer des pancartes pour la manifestation du 22 avril. Il y avait de l’inspiration dans l’air !
Croisée le lendemain à la manifestation du Jour de la Terre, Flavie Meloche, élève de quatrième secondaire, explique avoir beaucoup appris de l’atelier sur le Parlement étudiant, auquel elle a participé. « Ça m’a vraiment motivée politiquement et donné envie de m’impliquer. »
Pour Aurélie Maz, la journée a servi à alimenter ses réflexions sur la crise climatique : « Ce n’est pas en fermant l’eau du robinet une seconde qu’on va sauver la planète. Ça doit vraiment être un mouvement collectif. Tout le monde doit y participer, parce que sinon, on n’y arrivera pas. »


Les deux adolescentes s’entendent sur le fait que l’aspect solutions devrait prendre encore plus de place dans une prochaine édition. « On apprend beaucoup par l’action », soutient Flavie.
L’an prochain, une journée du même type portant sur la décroissance pourrait être instaurée pour les élèves de cinquième secondaire. De quoi ravir les influenceurs du système de demain!
L’expérience de rédaction d’Alexia
J’ai beaucoup aimé écouter ces femmes inspirantes et éloquentes en entrevue. Mettre en lumière la journée Influenceurs de système m’a fait réaliser qu’il y en a, de belles initiatives, au Québec! J’ai aimé être au fait de plus d’informations sur mon école.