Isaac Brosseau Kharyati ©Courtoisie
Retombées positives générales
À 15 ans, Isaac Brosseau Kharyati en est déjà à sa troisième année d’implication avec la Fondation Monique-Fitz-Back. Il a été jeune journaliste en environnement pendant deux ans avant de se lancer « en politique » en devenant jeune ministre de l’environnement. Rencontre avec un jeune homme lucide et sensible qui a la protection de la biodiversité à cœur.
Par Alexia Lehouillier-Berthiaume, 17 ans
Jeune journaliste en environnement Sors de ta bulle – Cohorte 2023
D’aussi loin qu’il se souvienne, Isaac a toujours été un passionné de plein air. « Depuis que je suis vraiment jeune, je fais du ski de fond. J’en fais chaque hiver! » Élève en secondaire 4 au Collège Nouvelles Frontières, à Gatineau, Isaac vit aussi sa passion pour les sports extérieurs en faisant partie du programme de plein air de son école. Véritable amoureux de la nature, il fait de la protection de la biodiversité son cheval de bataille.
Habitant tout près du parc de la Gatineau, à Chelsea, en Outaouais, le jeune homme va régulièrement faire des randonnées derrière chez lui. « Je connais beaucoup de sentiers dans le parc. J’ai mes sentiers préférés, mes pistes de ski de fond préférées. J’aime ça, c’est vraiment beau », s’émerveille-t-il. Isaac aime aussi s’entraîner dans le parc avec ses amis, puisque ça le motive à faire de plus longues distances.
Je le comprends vite : le parc de la Gatineau est une véritable oasis pour les gens de l’Outaouais. Toutefois, Isaac déplore le faible nombre d’organismes environnementaux dans lesquels s’impliquer dans sa région. Le club écolo de son école n’étant pas très développé, le Conseil national des jeunes ministres de l’environnement (CNJME) représente donc pour Isaac une belle occasion d’engagement.
Du journalisme à la politique
Si la plupart des jeunes impliqués dans la campagne Sors de ta bulle se limitent exclusivement à la fonction de jeune journaliste ou à celle de jeune ministre, Isaac est pour l’instant le seul à avoir expérimenté les deux. En effet, le jeune homme avait déjà accumulé deux années d’expérience au sein du Laboratoire des jeunes journalistes en environnement (LJJE) avant de se lancer « en politique »!
C’est via les réseaux sociaux qu’Isaac apprend, un soir de 2021, l’existence du Sommet jeunesse sur les changements climatiques. Il découvre ensuite le Laboratoire des jeunes journalistes en environnement, auquel il décide de s’inscrire. Ayant écrit auparavant des articles à portée environnementale dans le journal étudiant de son école, le jeune homme avait déjà la piqûre du journalisme.
Puis, après avoir fait partie de deux cohortes du LJJE, Isaac a souhaité explorer une autre facette de l’implication environnementale. « Cette année, au Sommet jeunesse en avril, je suis devenu jeune ministre parce que je voulais un autre défi et avoir une perspective différente sur comment on peut agir. Ça m’a permis de continuer mon engagement, d’une autre façon qu’avec le LJJE, et de savoir que je peux faire une différence. »
Questionné sur sa préférence entre les deux postes, Isaac dit aimer les deux et avoir appris de son expérience de jeune journaliste. « J’ai pu apprendre plein de différentes choses sur les changements climatiques en tant que jeune journaliste, puis je trouve que ça m’a avantagé comme jeune ministre. »
Selon Isaac, être jeune ministre est un travail de longue haleine : chaque jeune du CNJME a un an pour développer dans sa région un projet qui lui tient à cœur. À quoi a-t-il choisi de s’attaquer? « Moi, je veux comprendre la stratégie proposée par la Commission de la capitale nationale (CCN) pour atténuer les impacts négatifs du tourisme et des changements climatiques sur la faune et la biodiversité du parc de la Gatineau. » Le parc de la Gatineau étant le deuxième parc le plus visité au Canada après le parc national Banff, sa biodiversité est plus exposée aux incidences du tourisme, explique-t-il.
Isaac a récemment interviewé Marina Torreblanca, biologiste à la CCN. Il prévoit de diffuser des extraits de l’entrevue sur les réseaux sociaux afin de sensibiliser les jeunes aux effets négatifs du tourisme et des changements climatiques sur la nature et de les inciter à porter attention à leurs actions lorsqu’ils sont dans la nature. « Chacun a sa part à faire pour que tout le monde puisse en profiter. »
Isaac soutient que la protection de la nature et de la biodiversité est essentielle dans la lutte contre les changements climatiques, en particulier dans les centres urbains, où la création d’îlots de fraîcheur est selon lui primordiale. Isaac est catégorique : il faut continuer à prendre soin des aires protégées et des parcs nationaux de notre territoire et inciter la population à découvrir la belle nature qui s’y trouve.
Pourquoi garder espoir et continuer de s’impliquer dans la lutte contre les changements climatiques? « Parce que je veux avoir un futur sain », répond Isaac. Animé d’une aussi grande passion pour le voyage que pour le plein air, le jeune homme souhaite de tout cœur que les générations suivantes puissent elles aussi explorer le monde et avoir un futur prometteur.
L’expérience de rédaction d’Alexia
Le dilemme de devoir choisir entre journalisme et politique me tiraillant souvent, j’ai beaucoup aimé m’informer sur le parcours d’Isaac, puisqu’il a à la fois été jeune journaliste et jeune ministre. J’ai aussi aimé être témoin de sa passion pour un sujet si précis : la préservation de la biodiversité du parc de la Gatineau! Écrire un portrait aussi fidèle que possible de quelqu’un était un défi, mais je crois y être arrivée!
