Alexandre Warnet ©Unpointcinq
Retombées positives générales
Si la classe politique semble parfois faire preuve de passivité face au débat climatique, elle peut aussi nager à contre-courant. C’est le cas du conseiller de Laval-des-Rapides, Alexandre Warnet, qui fait de l’environnement son sujet de prédilection. Nous l’avons rencontré à Québec lors du dernier Sommet jeunesse sur les changements climatiques.
Par Alice Beaulieu, 14 ans
Jeune journaliste en environnement Sors de ta bulle – Cohorte 2023
Invité à participer au talk-show Tous les jeunes en parlent ! au Sommet jeunesse sur les changements climatiques, organisé par la Fondation Monique-Fitz-Back, Alexandre Warnet a inspiré son auditoire si l’on en juge par les nombreuses questions qui lui ont été adressées et les multiples applaudissements. En effet, le Lavallois a démontré que son engagement politique pouvait jouer un rôle clé dans la lutte contre les changements climatiques et la protection des écosystèmes, contredisant ainsi l’image du politicien en cravate ne se souciant pas de notre planète.
S’il est maintenant une source d’inspiration, il fut d’abord l’inspiré. C’est Françoise David, ancienne porte-parole de Québec solidaire et militante, ainsi que Laure Waridel, cofondatrice d’Équiterre, pionnière du commerce équitable au Québec et cofondatrice de l’organisme Mères au front, qui l’inciteront à devenir le politicien engagé qu’il est maintenant. « Ces femmes merveilleuses m’ont donné le goût de passer à l’acte », explique le conseiller municipal de 40 ans.
Si aujourd’hui, il est souvent amené à prendre la parole en public, il se décrit lui-même comme un intellectuel ayant été très timide à l’adolescence. Au secondaire, il se plaisait à lire ou à écouter des documentaires animaliers. Ce sont ces documentaires qui lui ont donné son amour pour les animaux, qu’il protège maintenant à l’âge adulte.
Alexandre Warnet a étudié en communication avant de devenir un adulte engagé en environnement. C’est l’indignation de savoir que l’on connaît les solutions, mais que l’on ne les met pas en œuvre qui l’a poussé à s’investir, d’abord comme citoyen au sein de Laval en transition, puis en se lançant en politique municipale. Sa toute dernière création : un organisme pour la protection des écosystèmes, Les gardiens et gardiennes du Vivant, qui démontre son amour pour la nature et la Terre. « Nous sommes présentement dans une époque fantastique pour s’engager sur le plan de l’environnement », affirme le politicien, faisant référence aux nombreuses organisations qu’il voit passer à l’action. Il rappelle d’ailleurs que nous avons toutes et tous un rôle à jouer et que nous devons aussi changer nos habitudes.
Lire le dossier spécial : Dompter l’écoanxiété
L’écoanxiété : une force
Lui-même sujet à l’écoanxiété, il estime que celle-ci devrait plutôt être considérée comme une force, non pas comme une faiblesse, et que l’on ne devrait pas chercher à l’étouffer (dans la mesure où on la contrôle et que l’on ne se laisse pas submerger par celle-ci). « L’écoanxiété, c’est comme la peur, il faut être capable de la contrôler, sinon on fige devant le danger. Au contraire, ne pas en avoir, c’est un problème. Un peu comme si ta maison était en feu, mais que tu restais à l’intérieur parce que tu ne crains pas le feu », illustre-t-il.
Alexandre Warnet veut inciter les jeunes à s’impliquer en environnement. Même si l’on ne peut pas ajouter des heures, comme par magie, à notre semaine, il défend le point de vue que s’engager peut être aussi simple que de discuter avec d’autres jeunes sur certains enjeux climatiques ou de se renseigner sur l’actualité climatique. « C’est plus important que jamais pour notre humanité. Nous avons un rôle à jouer. Nous sommes ceux qui doivent changer », s’est-il exclamé.
Il est certain que si tout le monde suivait l’exemple du politicien conscientisé qu’il est, en passant d’un amour pour la nature aux actes pour la défendre, la Terre serait entre de bonnes mains.
L’expérience de rédaction d’Alice
Lorsqu’on m’a proposé cet article, j’ai tout d’abord eu une certaine appréhension quant à mes capacités à mener à bien une entrevue. Mais malgré mes doutes au départ, Alexandre Warnet a vite fait de me mettre à l’aise avec sa personnalité très sympathique et ouverte. J’ai aussi été particulièrement inspirée par sa vision de l’écoanxiété et j’espère que d’autres personnes en seront inspirées à leur tour.
