Le bac brun des campeurs

Bac de compost au camping Val-des-bois
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© Dania Leblanc
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Retombées positives générales

Au camping Val-des-Bois, en Outaouais, on composte depuis l’été 2021. Voici les solutions imaginées par les campeurs et campeuses pour intégrer cette habitude à leur routine.

« Quand la Municipalité a mis en place la cueillette du compost en 2021, on a embarqué tout de suite, explique Line Sarrazin, propriétaire du camping Val-des-Bois, mais on s’est demandé comment on allait faire ça. » Plusieurs craintes entouraient cette nouvelle : est-ce que cela allait attirer les animaux sauvages? Les campeurs et campeuses allaient-ils et elles vouloir y participer?

Certains, comme Sasha Gaudreault-Rowe, n’ont eu aucun problème à s’y mettre. En fait, la mère de cinq enfants compostait avant que le camping instaure officiellement la cueillette. Habituée au tri de déchets à la maison, elle n’a pas composté les premières semaines de son séjour, mais a vite constaté la grande quantité de déchets que toute la famille produisait. « C’était incroyable, s’exclame Sasha. C’était donc devenu non négociable : on allait composter au camping pour réduire nos déchets. »

Pour ce faire, la famille a mis son sac de compost au congélateur pour ensuite le déposer dans son bac brun de la maison à la fin du séjour. « Le temps de nous rendre chez nous, il n’a pas dégelé, ce n’était donc pas dégueu. Hyperfacile! » affirme Sasha, fière de cette méthode. Ils ont conservé cette technique depuis l’instauration des bacs bruns de la Municipalité sur le site du camping. Le chemin entre le congélateur et le bac brun est maintenant moins long!

 

Sasha Gaudreault-Rowe et sa famille
Sasha Gaudreault-Rowe et sa famille © courtoisie

Autre solution approuvée par plusieurs campeurs, dont ma famille : le partage d’un bac de compost entre voisins. Le petit bac se trouve à l’abri dans la remise du campeur et on n’a qu’à aller porter nos déchets à l’intérieur lorsqu’on en produit. Lorsqu’il est plein, on se divise la tâche pour aller le vider. C’est une bonne manière pour éviter les odeurs, réduire nos gaz à effet de serre, mais aussi pour développer de nouvelles amitiés !

Natasha Lauzon © Dania Leblanc
Natasha Lauzon © Dania Leblanc

Natasha Lauzon est arrivée au camping en 2021. Elle y a donc toujours connu l’accès au compost. « J’ai été chanceuse là-dessus », déclare-t-elle. Pour la mère de famille, pas question de garder son petit bac près de la roulotte. « Je ne veux pas le garder ici, j’ai tout le temps peur que ça attire des petites bibittes », précise-t-elle.

À la place, elle va en vider le contenu en compagnie de ses deux filles à la fin de la journée. « En famille, on fait une marche et on va porter notre compost dans les bacs bruns du camping », raconte-t-elle. Natasha a pu se procurer son petit bac de compost directement à la Municipalité de Val-des-Bois, qui en vendait pour la modique somme de 2,85 $ cet été.

[Le camping], c’est un endroit où on consomme différemment, précise Natasha. On n’a pas forcément les mêmes réflexes qu’à la maison, c’est pourquoi la quantité de déchets que l’on produit nous échappe parfois.

Natasha Lauzon, campeuse au camping Val-des-Bois en Outaouais

Embarquer tout le monde : un beau défi

Le camping possède des installations destinées au dépôt des ordures loin des emplacements de camping. L’ajout de gros bacs bruns n’était pas un problème, mais s’assurer qu’ils n’attirent pas les animaux, oui. Heureusement, les bacs bruns de la Municipalité sont munis d’une barrure résistante aux petites bêtes se cherchant un casse-croûte.

Également, pour inciter les campeurs et campeuses à composter et, donc, limiter leur quantité de déchets, Line Sarrazin fait beaucoup de sensibilisation. Malgré toutes ces actions, il reste un grand nombre de campeurs et campeuses qui ne compostent pas, dont ceux et celles qui ne viennent que pour un court séjour. « Ils ne sont pas préparés à faire du compost lorsqu’ils arrivent, indique Line. Ils n’apportent rien pour composter. »

La réduction de déchets en camping, ce n’est pas simple. « C’est un endroit où on consomme différemment », précise Natasha. On n’a pas forcément les mêmes réflexes qu’à la maison, c’est pourquoi la quantité de déchets que l’on produit nous échappe parfois. « Il était temps que tout le monde puisse enfin composter au camping, ajoute Sasha. Nous, chaque fois qu’on va jeter nos déchets avant de partir, on fait le ménage près des poubelles et du recyclage parce qu’il y en a toujours partout. »

Pour contrer cette quantité de déchets et inciter au compostage Line fait plusieurs rappels à ses campeurs et campeuses durant l’été, soit par courriel ou en leur parlant directement. « On espère juste que les gens vont faire du compost de plus en plus, souligne-t-elle pensive. Il n’y a pas d’autres solutions que la sensibilisation. »

L’expérience de rédaction de Mégane

En faisant mon reportage directement sur le terrain, j’ai éprouvé beaucoup de plaisir à rencontrer les campeurs et campeuses et à écouter leurs différentes manières de composter. À cause de la pandémie, je n’avais pas vraiment pu, avant, faire mon processus de A à Z en présentiel. C’était donc l’une des premières fois. J’ai maintenant le goût de faire plus de reportages.

Megane Mongeon

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