Bien informer notre monde

4 février 2020

 

Philippe Poitras, éditeur d’Unpointcinq

 

À Unpointcinq, découvrir et montrer les multiples facettes de l’action climatique partout au Québec est notre plaisir quotidien depuis deux ans et demi.  

Réussir dans l’univers médiatique n’est pas chose facile quand on se consacre à un sujet aussi lourd que les défis climatiques. Ceux-ci sont complexes, provoquent d’âpres débats, éveillent toute une gamme d’émotions et suscitent une résistance naturelle causée par nos biais cognitifs.

Comment alors produire de l’information et des contenus justes, compréhensibles et attractifs qui interpellent et intéressent les Québécoises et les Québécois?

S’il existe certaines études intéressantes produites ici ou ailleurs dans le monde (comme celles de l’ONG Climate Outreach), peu de données scientifiques utiles et spécifiques au domaine de la communication climatique dans le contexte de la société québécoise sont disponibles pour aiguiller les communicateurs et les médias.

C’est pour remédier à ce manque qu’en septembre dernier le Laboratoire sur l’action climatique – une collaboration entre Unpointcinq et une équipe de recherche de l’Université Laval spécialisée en communication environnementale et marketing social – est allé prendre le pouls de la population grâce à un sondage réalisé par la firme Léger. L’objectif : mieux comprendre nos attitudes, nos comportements, notre niveau de connaissance et ce que nous ressentons face aux enjeux climatiques.

Le tout premier Baromètre de l’action climatique, publié aujourd’hui, contient les résultats de ce vaste coup de sonde. Il dresse un portrait à la fois inédit, surprenant et réconfortant de nos états d’esprit sur le défi de l’heure.

On y apprend que nous sommes disposés à agir, mais que nous connaissons mal l’impact climatique de nos choix quotidiens. Quelques mythes et idées reçues sont également déboulonnés. Mais ce qui est plus intéressant encore, c’est que le Baromètre a permis de déterminer cinq profils distincts parmi la population.  

Puisque toute évolution sociale commence, se diffuse et s’implante par l’adhésion et le concours d’une somme grandissante d’individus, les enseignements de ce sondage, qui sera reconduit chaque année, serviront à toutes les parties prenantes, des citoyens aux gouvernements provincial et fédéral, en passant par les municipalités, les entreprises, les organismes communautaires, les fondations, etc.

En cette décennie charnière pour le climat, ici et dans le monde, nous espérons que le Baromètre de l’action climatique contribuera à alimenter positivement la grande conversation nationale à tenir sur la transition climatique. Un dialogue qui nous permettra d’atteindre, tous ensemble, nos cibles de réduction des gaz à effet de serre.