Parc National des Îles de Boucherville @Jo
Partir trois jours en camping à deux familles implique généralement deux voitures pleines à craquer, deux pleins d’essence pas donnés et pas mal de déchets. Et si on partait à vélo? En plus de troquer nos voitures pour des bicycles, on s’est donné le défi de limiter nos déchets. Résultat : une fin de semaine mémorable au parc des Îles-de-Boucherville!
« Quelle idée j’ai eu de vouloir amener toute ma famille en cyclo-camping zéro déchet! » me suis-je répétée avant le départ. Il faut dire que deux semaines avant le jour J, on n’avait toujours pas de tente, pas de matelas de camping et un vélo pour deux.
Comme il était hors de question d’acheter du neuf – pour le climat et le portefeuille –, j’ai contacté quelques amis. Mais difficile de trouver du matériel de camping compact pour une famille de trois. J’ai donc emprunté à une amie sa remorque à deux places pour enfants, transformée pour l’occasion en porte-bagages. C’est fou tout ce qu’on a pu y mettre : une tente quatre personnes, deux matelas pas très compacts, trois gros duvets, le sac de 12 couches lavables et nos quelques habits.
Le matériel de cuisine a été placé dans l’une des deux sacoches accrochées au porte-bagages du vélo. De ce côté-là on était équipé : mini-réchaud, bonbonne de gaz, vaisselle pliable, etc. L’autre sacoche a été utilisée pour la nourriture.
Pour ceux qui se demandent où était installée Lili, notre petite tornade de deux ans : elle a fait le voyage sur son siège de vélo habituel, à l’arrière de son papa. Onze kilogrammes d’amour parés pour l’aventure!
Quoi apporter en cyclo-camping?
Aide-mémoire de Vélo Québec pour s’inspirer
Aide-mémoire de la Sépaq pour ne rien oublier
Différentes options pour installer les enfants
Bien planifier les repas
Pour faire du camping zéro déchet, il n’y a pas de secret, il faut s’y prendre d’avance pour planifier les repas. Ensuite, c’est juste une question d’organisation : achat d’ingrédients en vrac et pré-assemblage des repas dans des sacs réutilisables (ex. : gruau à cuisson rapide aux brisures de chocolat, couscous aux légumes séchés, d’autres idées ici).
Avant le départ, j’avais aussi mis dans des contenants réutilisables tous les ingrédients de base comme le beurre d’arachide – un essentiel! –, la confiture, les céréales pour bébé et les noix et fruits secs pour les collations.
J’ai l’habitude aussi de préparer d’avance un bon repas pour le premier soir de camping, que je congèle avant le départ. Bon OK, ma goulash végétarienne au tofu n’a pas du tout décongelé pendant le trajet à vélo. Mais ça ne nous a pas empêchés de la savourer pour le souper!
Bilan déchet des repas pour notre famille : le sac jetable des céréales de Lili et l’emballage du tofu pour la goulash. Bilan moins glorieux pour la deuxième famille, qui n’a pu se préparer que quelques heures avant le départ. Ce qui confirme le mot d’ordre pour tout campeur qui veut se lancer dans le zéro déchet : pla-ni-fi-ca-tion!
L’hygiène en plein air
Pour trois jours de camping, on a décidé que la toilette rapide à la débarbouillette serait suffisante. L’essentiel est de pouvoir se laver les mains après les changements de couches ou avant de manipuler ses lentilles de contact. Pour ça, le plus simple est d’utiliser un savon multifonction – corps, cheveux, vaisselle! – et biodégradable.
Sinon, nos amis nous ont fait découvrir les vertus du bicarbonate de soude, qu’ils utilisent comme dentifrice et déodorant. J’adore l’idée! Je vais m’y mettre dès notre prochaine aventure.
Pour les 12 couches lavables nécessaires à trois jours de camping, le vrai défi était surtout de les emporter, car ça prend de la place. Une fois au camping, il n’y a pas vraiment de différence entre un changement de couches avec des jetables et un autre avec des lavables. Dans les deux cas, il faut mettre les mains dans le caca! Ensuite, il suffit de glisser les couches sales dans un sac imperméable, puis de les laver au retour.
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Pour les nuits, on avait amené deux couches jetables. Pas besoin non plus d’en faire plus qu’à la maison! L’autre famille n’avait apporté que des couches jetables pour simplifier l’aventure.
Enfin, avec ma coupe menstruelle, pas de déchets de ce côté-là! Après plus de 15 ans d’expérience, je trouve cette petite coupe toujours aussi pratique, particulièrement en voyage ou en expédition nature.
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Bilan de l’aventure : trois jours de camping magiques à une heure à vélo d’Hochelaga (Montréal), balades au fil de l’eau et au bord des champs d’asclépiades, observation de chevreuils, marmottes, belettes et oiseaux, veillées au feu de camp avec lucioles en prime. On repart quand?
