Être ou ne pas être végane en hiver?

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04 janvier 2022 - Aurélie Lagueux-Beloin, Du tyrannosaure au climat

Faire une croix sur la viande, les fruits de mer, les produits laitiers et même le miel. C’est le quotidien des véganes, qui bannissent tout produit animalier de leur alimentation. Un choix climato-sympathique en été, mais qu’en est-il en hiver, lorsque les fruits et légumes viennent de loin, loin, loin?

Végétalien (ou végane) : 1; omnivore : 0. C’est le verdict en matière de gaz à effet de serre (GES) : à longueur d’année, le premier en produit moins à chaque bouchée. Sauf qu’au Québec, en plein hiver, les véganes ne peuvent plus vraiment remplir leur garde-manger avec des aliments d’ici et doivent se rabattre sur des denrées importées. Manger des fruits et légumes qui ont voyagé sur de longues distances serait-il pire pour le climat qu’un régime omnivore avec des aliments produits près de chez nous? Autrement dit, vaut-il mieux manger local ou végétal?

Le défi «Slaque sur la viande» d’Unpointcinq se déroule du 2 au 22 novembre.

Fruits et légumes sur la route

Acheter des fraises en janvier, ça revient à se payer (souvent à gros prix) un casseau rempli en Californie ou au Mexique. En effet, 80 % des fruits dans les épiceries canadiennes sont alors importés et ils ont parcouru en moyenne plus de 1500 km avant d’arriver sur nos étals.

« C’est un défi d’importer des produits maraîchers », souligne l’analyste à Polytechnique Montréal Dominique Maxime, aussi chercheur au Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG). « Il faut que les fruits et légumes arrivent à destination en ayant l’air d’avoir été récoltés le matin même. On doit donc les réfrigérer tout au long du transport, ce qui ajoute à la quantité de GES produits. »

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Le désavantage des protéines animales

Afin de répondre à la question une bonne fois pour toutes, l’étudiante Corinne Côté a comparé, dans le cadre de sa maîtrise en environnement à l’Université de Sherbrooke, l’empreinte carbone d’un régime végétalien et celle d’un régime locavore – qui comportait des aliments produits dans un rayon 160 km –, et ce, en plein mois de janvier. Elle a donc calculé et comparé la quantité de GES associée à chaque aliment des deux menus pendant sept jours.

Verdict : « Même si les aliments viennent de loin [ils parcourent en moyenne 4000 km], une semaine de régime végétalien en janvier produit moins de gaz à effet de serre que le menu locavore », conclut Corinne Côté. « Les quantités de GES émis pour une semaine de régime en fonction des recommandations du Guide alimentaire canadien étaient 13,8 % supérieures pour le régime locavore », note-t-elle dans son essai

Même s’ils sont produits localement, certains aliments du menu locavore, dont le bœuf haché et le cheddar, font rapidement grimper la facture climatique. Tant et si bien que le tiers de l’empreinte carbone des locavores provient de la viande et des produits laitiers.

Été comme hiver, changer son alimentation est l’une des façons les plus simples et les plus efficaces de réduire ses émissions de GES, qu’on opte pour des aliments locaux, des protéines végétales ou une combinaison des deux!

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Ce texte a été initialement publié le 20 novembre 2019.