Algues dévoreuses de carbone

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© Fermes marines du Québec
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26 septembre 2017 - Francis Beaudry, Sensei des jeux vidéos

Si le sushi est tout ce que vous connaissez des algues, lisez ceci. Car elles sont aussi une délicieuse façon de lutter contre les changements climatiques.

Jean-Philippe Hébert, des fermes marines du Québec, pilote l’implantation de fermes de production d’algues marines à travers la province. On trouve aujourd’hui ces fermes marines à Paspébiac, à Gaspé, à Carleton, à Sept-Îles et aux Îles-de-la-Madeleine, le tout pour une production annuelle de 20 tonnes d’algues.

Ces projets pilotes visent à tester le potentiel d’écloserie et de production en mer des algues marines dans différentes régions du Québec. Leur but à plus long terme : exploiter le potentiel alimentaire et industriel de ces plantes.

Écloserie : premier stade de production des algues, qui consiste à accrocher les spores de la plante à des supports afin de faire naître une nouvelle plante.

Ni engrais, ni eau douce, ni terre arable

Jean-Philippe Hébert affirme que le potentiel de lutte aux changements climatiques de la culture des algues est très important même si méconnu. D’abord parce que leur culture ne nécessite « ni engrais, ni eau douce, ni terre arable ». Tout ce dont ces algues ont besoin pour pousser se résume à un support sur lequel s’accrocher, du soleil et de l’eau de mer.

L’algue Saccharina latissima, qui est la seule variété présentement cultivée à grande échelle dans le cadre du programme, est aussi un formidable réservoir à carbone. « Environ 50 % de l’algue est formée de carbone capté par la photosynthèse », confie M. Hébert.

Ces plantes, qui mesurent à peine un millimètre au terme du processus d’écloserie, dépasseront le mètre de longueur sept mois plus tard.

L’algue, aussi appelée laminaire sucrée, est ensuite vendue en petite proportion au marché alimentaire. La vaste majorité de la production est toutefois destinée à la transformation industrielle : « La farine de nos algues est prisée pour faire des engrais, mais peut aussi servir de supplément nutritif. Nous sommes aussi en train de finaliser une entente avec une usine de pâtes et papiers en Mauricie pour intégrer la fibre de nos algues à leur papier. »

Selon des données datant de 2014 du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, l’agriculture produisait 9,4 % des émissions de gaz à effet de serre au Québec. L’engrais à base d’algues se pose ici comme une alternative fort intéressante pour les agriculteurs québécois.

De la mer à la bourse?

Si le projet pilote se concentre sur le développement du potentiel de production des algues du Québec, un volet spécifique dédié à l’aspect séquestration du carbone est en cours. « Nous discutons en ce moment avec une entreprise de la région en transformation des ressources naturelles pour utiliser le CO2 dans notre culture d’algues », explique Jean-Philippe Hébert.

La ferme maritime souhaite d’ailleurs pouvoir accéder au marché du carbone grâce à ces démarches, mais un obstacle de taille nuit à celles-ci. « Nos algues séquestrent du carbone, mais, contrairement à des arbres qu’on planterait, ce carbone est séquestré pendant moins longtemps. Ce n’est donc pas garanti que le marché nous accepte. »