5 façons de récupérer les déchets de vos bières

Bière, gaspillage alimentaire
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Il y a de plus en plus de microbrasseries au Québec, et qui dit plus de bières dit plus de déchets. Après le brassage, il reste des drêches. Ces résidus céréaliers finissent souvent à l’enfouissement, mais des entreprises d’ici leur donnent une étonnante deuxième vie.

Si vous avez l’impression qu’il y a de plus en plus de bières locales au dépanneur, vous ne voyez pas double. En novembre 2021, 292 entreprises québécoises avaient un permis de brasseur, comparé à 131 en 2015. Cette augmentation est bonne pour l’économie, mais qu’en est-il pour le climat?

Après le brassage de la bière, il reste un résidu de malt qu’on appelle la « drêche ». Certains brasseurs la donnent à des agriculteurs pour nourrir leur bétail. Malgré cette initiative, beaucoup de ces résidus aboutissent dans des sites d’enfouissement où ils dégagent du méthane, un gaz à effet de serre (GES).

La drêche est une matière première qui coûte moins cher que la farine, en plus d’être plus protéinée.Chloé Roy-Michel, cofondatrice de Saison 2

Pour détourner la drêche du chemin de la poubelle, plusieurs entreprises innovantes se sont lancées dans la transformation de ces résidus en produits variés, ce qui permet en même temps de réduire l’empreinte carbone de l’industrie brassicole québécoise.

Selon Chloé Roy-Michel, cofondatrice de Saison 2, la drêche est une matière première qui coûte moins cher que la farine, en plus d’être plus protéinée. Certaines des entreprises qui la surcyclent l’obtiennent même gratuitement et s’occupent simplement de la récupérer chez les brasseurs. D’autres payent pour se la faire livrer.

Toutefois, cette matière organique ne se conserve que trois jours au frais; après, elle n’est plus bonne pour la consommation humaine. La récupération des drêches peut aussi être bousculée par des retards, car la production de bière prend parfois plus de temps que prévu.

Voici cinq façons de revaloriser la drêche – et de faire des profits en réduisant le gaspillage alimentaire!

1 / Craquelins savoureux

Des entreprises québécoises de diverses régions cuisinent des craquelins à base de drêches qui accompagnent parfaitement l’apéro (et qui ne goûtent pas la bière).

Saison2
Produits Saison 2 © Josiane de la Sablonnière

2/ Biscuits sucrés (et autres sucreries)

Biscuits, Still Good
Produits StillGood © Josiane de la Sablonnière

Still Good, située à Montréal, cuisine des biscuits sucrés et des barres croquantes. La réduction des émissions de GES tient à cœur à son cofondateur et PDG, Jonathan Rodrigue. « On s’assure qu’on réduit le gaspillage alimentaire et les GES, et qu’on n’en crée pas plus en les transformant qu’en les enfouissant », explique-t-il.

Son entreprise a tissé des partenariats, dont l’un avec Les 3 Brasseurs. La microbrasserie lui donne les drêches gratuitement et celles-ci sont ensuite transformées en pains à hamburgers offerts au menu du restaurant : on appelle cela de l’économie circulaire.

3 / Produits pour le corps

Il y a même de la drêche dans les produits de beauté!  Mouvement Malté, située à Brossard sur la rive sud de Montréal, propose des savons et produits pour les cheveux à base de drêches et d’autres ingrédients naturels. Flonette offre aussi un savon créé en collaboration avec Saison 2.

Mouvement Malté
© Courtoisie Mouvement Malté

4 / Gâteries pour chiens

Rox & Cookie
© Courtoisie Rox & Cookie

Plusieurs entreprises cuisinent des gâteries à base de drêche dont les chiens, paraît-il, raffolent!

5 / Farine pour le pain

La coopérative Boomerang, à Montréal, récupère la drêche et la transforme en une farine qui peut être utilisée par des boulangeries pour confectionner des pains et des pâtisseries. D’autres boulangeries font directement affaire avec des brasseries, comme L’Amour du pain à Boucherville, en Montérégie, et La Mie Véritable, en Gaspésie.

Farine, Boomerang,
Produit Boomerang © Josiane de la Sablonnière

En mode laboratoire

La drêche peut aussi être destinée à des usages inattendus, comme l’ont démontré des étudiants en design de produits de l’Université Laval, qui ont conçu des lampes à base de drêches, et le projet de recherche du Centre de développement bioalimentaire du Québec, qui vise à la transformer en microbilles biodégradables.

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