Vélo d’hiver : 10 questions que vous n’avez jamais osé poser

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Dominic Paquet, de Recycle Cycle ©Sophie Lachapelle
Created with Lunacy 3 min

Le vélo d’hiver gagne en popularité, presque autant qu’Arnaud Soly ou les repas pour emporter. Comme bonne résolution, on passe à l’action pour améliorer notre bilan carbone en roulant à deux roues plutôt qu’à quatre. Mais sans négliger notre sécurité et notre fun.

On est allés voir le proprio d’une boutique de vélos, Dominic Paquet, de Recycle Cycle, à Montréal, pour lui poser toutes les questions qui nous titillaient. Grand adepte de la bécane  sous zéro et spécialiste de la réparation avec des pièces recyclées, il roule à l’année depuis plus de 10 ans.

1- Est-ce qu’on utilise son vélo d’été pour rouler?

Non, surtout pas! Il faut savoir que l’hiver, le sel endommage les vélos. On ne prend donc pas « son plus beau ». On opte pour un vélo usagé, en bon état, idéalement avec peu de vitesses. On n’aime pas qu’il y ait trop de mécanique à cause de la sloche et du sel.

2- Qui sont les fous qui font du vélo l’hiver?

Toutes sortes de gens. Surtout maintenant. Il y a trois ans, il n’y avait pas beaucoup de monde. Je faisais de grands saluts chaque fois que je croisais quelqu’un. Mais ça a tellement décollé. Aujourd’hui, je me tuerais si je saluais tout le monde, il y en a trop! Et de tous les âges, des hommes, des femmes. J’ai remarqué une grande augmentation chez les 35-45 ans. Certains d’entre eux ont des enfants qui ont grandi et qui vendent leur auto ou ne l’utilisent presque plus. Ils n’ont plus envie d’être dans leur char.

3- Est-ce que c’est dangereux?

Non, pas si ton vélo est adapté, c’est-à-dire avec des pneus à clous. Il faut savoir que comme pour l’auto, il faut adapter sa façon de conduire ; on ne conduit pas comme en été. On prend des virages plus larges, on avance plus lentement, on évite de freiner d’un coup sec. C’est certain qu’il faut être prudent. C’est nous, les plus fragiles sur la route, il ne faut pas l’oublier.

4- Qu’est-ce qui pousse les gens à enfourcher un vélo l’hiver (Dieu du ciel)?

Il y a plein de raisons, mais je dirais d’abord pour le sentiment de liberté que ça leur donne. L’hiver, il y a beaucoup moins de gens dans les rues, les pistes cyclables sont moins achalandées. Et prendre l’air c’est super. Beaucoup de gens préfèrent ça qu’être dans leur auto, pris dans le trafic. D’autres personnes n’ont juste pas envie de dépendre des transports en commun, d’attendre leur bus ou de prendre le métro.

Ça permet aussi de garder la forme, de bouger. Pis c’est le fun! Quand il vient de tomber une petite neige, mettons 2-3 cm, c’est super agréable de se promener, tous les bruits sont assourdis.

Clairement, ce n’est pas parce qu’on n’a pas les moyens d’avoir une auto… J’ai un client, un gars de Westmount, qui « vaut » assurément quelques millions et c’est un grand fan de vélo d’hiver. Il en a même acheté pour ses enfants!

Des « GES » de bonnes résolutions

Si vous souhaitez vous mettre en forme grâce au vélo d’hiver, sachez qu’en plus de brûler des calories, votre impact sur le climat sera non négligeable : sur une année, si vous troquez votre voiture pour le vélo deux fois par semaine, vous réduirez votre empreinte carbone de 332 kg d’équivalent CO2, soit l’équivalent d’un aller-retour Montréal-Washington en avion. Alors à vos pédales!

5- Combien ça coûte?

Si on ne tient pas compte du vélo, le prix varie entre 300 $ et 800 $, selon la qualité de son d’équipement. Non, ce n’est pas donné, mais c’est comme s’équiper pour un nouveau sport. C’est coûteux au début. Après, c’est un entretien de base annuel.

6- Quel est l’équipement minimal?

C’est une grande question. On part au minimum avec des pneus d’hiver (un pneu à clous ou à crampons) et des garde-boues. Après, ça dépend de l’usage qu’on en fait, à quel point on veut investir pour sa sécurité ou pour garder son vélo longtemps, comme le fait d’acheter des pièces antirouille ou des vêtements adaptés.

[Consultez notre liste exhaustive sur : Vélo d’hiver : un peu, beaucoup passionnément]

7- Est-ce que mon vélo peut coucher dehors?

C’est mieux qu’il dorme en dedans. Certains le gardent à l’extérieur parce qu’ils n’ont pas l’espace dans leur appartement. C’est alors préférable qu’il soit couvert, sous un balcon, par exemple, ou par une bâche, pour le protéger un peu.

8 – Dois-je passer mes weekends à l’entretenir comme un retraité bichonne sa Harley?

On parle de 20 à 30 minutes par semaine. En gros, on enlève les saletés et le sel, puis on graisse la chaîne. Moi, c’est intégré à ma routine du samedi matin, avec mon petit café et ma musique. Cela dit, il y a des gens qui n’entretiennent pas leur vélo ; il faut juste savoir qu’il va durer moins longtemps.

9 – Comment doit-on s’habiller?

Tout dépend de notre tolérance au froid. On dit qu’il faut que ce soit similaire à quand on fait du ski de fond, pour ne pas crever de chaleur. Mais il y en a qui mettent des doudounes minces. Pour le bas, je mets des combines sous mes pantalons. Quand il fait vraiment froid, je mets aussi un pantalon coupe-vent. Mais je ne crois pas au pantalon de neige. C’est trop large, ça se prend dans les roues.

Pour couvrir la tête, à part le casque, on doit s’assurer de cacher ses oreilles et de pouvoir se couvrir le cou et le nez. Une cagoule, pas à trois trous, comme un voleur, mais à un seul, c’est super.

10 – Est-ce qu’on est obligé de sortir tous les jours?

Non! Il faut le faire quand on le sent. Si, un jour, on est moins en forme ou on ne se sent pas en sécurité parce qu’il y a trop de neige, on laisse faire. Y a vraiment pas de règles. Si on prend son bike quatre fois par semaine et on prend le bus ou on marche le reste du temps, c’est super. Même si c’est juste une fois par semaine, c’est déjà ça. Plus y a de monde dehors, mieux c’est!

Question boni – Est-ce qu’on peut aussi rouler en campagne?

Cette question, nous l’avons posée non pas à Dominic, mais à des amateurs de vélo d’hiver qui vivent hors des grands centres urbains.

Les réponses obtenues? Oui, c’est possible et certains adorent, d’autres n’ont pas envie de s’y risquer. La pratique dépend de plusieurs facteurs : l’état des routes, si les accotements ont été déblayés, etc. La réalité diffère aussi selon le type de route : est-ce qu’on parle d’un petit rang de campagne ou d’une route achalandée? Bref, à vous de tenter ou non l’expérience

Joignez-vous au mouvement!

Les groupes de vélo d’hiver sur les réseaux sociaux sont une excellente source d’information… et de motivation.

Voici ceux que nous avons recensés sur Facebook :
Vélo d’hiver à Montréal
Vélo d’hiver à Québec

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