Retraite au soleil ou au solaire?

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Vue de la maison de Serge Rivard.
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C’est bien connu, les retraités québécois aiment le soleil. Serge Rivard et Luc Bélanger ne font pas exception, mais au lieu de choisir les rayons de la Floride, ils ont opté pour ceux des Laurentides. Et au lieu de s’acheter un condo, ils ont décidé de se bâtir chacun une maison solaire!

Depuis un an, la vie de Serge Rivard a changé de décor. Après avoir habité Repentigny et travaillé à la Ville de Montréal pendant une trentaine d’années, il a décidé de vivre sa retraite dans une maison écoénergétique située dans le lieu boisé et enchanteur de Sainte-Anne-des-Lacs, dans les Laurentides.

Un paradis écolo à l’approvisionnement mixte

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Serge Rivard, qui a décidé de vivre sa retraite dans une maison écoénergétique. © Émélie Rivard-Boudreau

Ce changement ne s’est toutefois pas fait en claquant des doigts. En 2016, il suit d’abord pendant six fins de semaine des cours sur les habitations écologiques avec Solution ERA. « J’ai appris [beaucoup de choses] sur l’énergie solaire, sur la qualité et la provenance des matériaux, et sur l’impact environnemental qu’ils auront lorsque la maison sera détruite », décrit-il. 

Parallèlement, il se met à la recherche du terrain parfait, une quête qui durera deux ans. « Ma conjointe et moi avions des critères élevés pour l’ensoleillement, mais aussi pour la communauté et l’environnement autour. » 

Puis, après avoir fait appel à des architectes pour créer les plans de sa maison de rêve, il se met en quête d’un entrepreneur pour la bâtir. Il trouve alors une usine de maisons située à Val-David, ILAND solaire, qui l’aide à entamer la dernière ligne droite vers la concrétisation de son rêve. « J’ai adapté mon plan à leurs méthodes de construction et appliqué tous les principes appris dans mes formations », se réjouit-il. 

En juillet 2019, après plusieurs années de recherche et d’investissement, les deux modules préfabriqués de ILAND atterrissent finalement sur les fondations de la future maison du couple. 

La résidence est dotée d’un système de production d’énergie solaire d’une puissance nominale maximum de 1500 watts (W), ce qui est peu. Quand les besoins en énergie de la maisonnée sont supérieurs, le réseau d’Hydro-Québec comble le manque. En revanche, quand le bâtiment produit plus d’électricité que nécessaire, Hydro-Québec, grâce à l’option mesurage net pour autoproducteur, accorde des crédits en kilowattheures. 

maison écoénergénique
La maison de Serge Rivard, vue de face.

« L’isolation thermique supérieure de la maison permet de réduire le chauffage de 30 % à 50 % comparé à notre ancienne demeure conventionnelle », souligne Serge Rivard.

Toutefois, à cause de frais de construction plus élevés, il calcule qu’il ne rentabilisera pas son investissement avant une bonne vingtaine d’années. 

Serge Rivard et sa conjointe aiment vivre en harmonie avec leurs valeurs, conjuguant économie énergétique, réduction de déchets, compostage, cueillette de plantes médicinales et culture d’aliments à l’intérieur de la maison. Le couple compare son aventure à une expédition en voilier : on coupe les moteurs et on se laisse porter par le vent!

Fini les factures d’Hydro

Un peu plus au nord, à Lac-Saguay, Luc Bélanger habite lui aussi une maison solaire depuis un an. Ce retraité du journalisme, maintenant camionneur, a pris le pari audacieux de rendre sa maison complètement autonome sur le plan énergétique. « Quand je vois qu’on vend notre électricité à bas prix ailleurs et qu’on se la vend au gros prix, je préfère être autonome », clame-t-il avec conviction. 

luc belanger photo maison autonome énergie
Luc Bélanger, qui a pris le pari audacieux de rendre sa maison complètement autonome sur le plan énergétique. © Émélie Rivard-Boudreau

Depuis presque deux ans, Luc Bélanger habite donc une maison de plain-pied avec plafond cathédrale d’environ 7 m2 (24 pi x 24 pi). Celle-ci a été construite sur un terrain acheté conjointement avec sa fille, qui est bien engagée dans une démarche écoénergétique et zéro déchet

Pour s’alimenter en électricité, la maison de Luc Bélanger est dotée de six panneaux, de huit batteries solaires et d’un onduleur de 5000 W; ce dernier est nécessaire pour convertir l’énergie photovoltaïque provenant des panneaux solaires en courant alternatif de 230 volts.

L’énergie solaire alimente les appareils électriques conventionnels (réfrigérateur, laveuse, radio, télévision, etc.) et un système d’appoint au gaz propane approvisionne la cuisinière, le chauffe-eau instantané, l’appareil de chauffage et un barbecue. 

À l’origine, il s’était aussi équipé d’une cuisinière au bois et d’une génératrice à essence. « Lors de mon premier hiver, j’ai dû partir la génératrice trois fois : deux fois pour vérifier si elle fonctionnait et une fois pour booster les batteries, que je ne laisse jamais descendre sous une charge de 50 % », témoigne-t-il. À son grand désarroi, son deuxième hiver en mode autonomie a nécessité un recours plus fréquent à cette bête noire . Il a donc modifié son système, notamment pour y ajouter quatre batteries afin de stocker plus d’énergie. 

L'intérieur de la maison de Luc Bélanger. © Émélie Rivard-Boudreau

« Le problème, c’est d’avoir des réserves quand il ne fait pas soleil. Même si on ajoute des panneaux, ça ne fait que remplir les batteries plus vite », explique-t-il, se félicitant d’avoir opté pour un onduleur plus puissant dès le départ. « Si j’avais pris un onduleur de 3500 W, je ne suis pas certain que j’aurais été en mesure de rajouter des batteries. » 

Pour réduire la pollution engendrée par son système d’urgence, il compte troquer sa génératrice à essence pour un appareil au propane. Malgré toutes ces modifications, il n’a jamais regretté son choix pour l’autonomie, tout comme sa fille Patricia, qui se fait un plaisir d’aller lui rendre visite quand survient une panne d’électricité!