
En mai, ce ne sont pas juste les fleurs qui sortent : les bonnes idées pour la planète aussi. Et ce mois-ci, elles bourgeonnent au Québec! À Rouyn-Noranda, on verdit la ville pour mieux faire face aux changements climatiques. À Laval, on laisse les pissenlits fleurir en paix pour aider les pollinisateurs. À Terrebonne, un ancien golf s’apprête à redevenir un espace nature. Et partout dans la province, les Premières Nations montrent l’exemple en matière de protection de la biodiversité.
🌳 Une touche de verdure à Rouyn-Noranda
Rouyn-Noranda reçoit plus de 250 000 $ pour lancer un vaste un projet de plantation d’arbres et de verdissement des milieux résidentiels et scolaires : la Ville veut rafraîchir ses espaces, améliorer la qualité de vie et se préparer aux effets des changements climatiques.
Ce projet arrive dans une ville qui tente de tourner la page, après les controverses liées à la fonderie Horne. D’ailleurs, Rouyn-Noranda, c’est aussi le coin du chanteur et militant Richard Desjardins, qu’on avait rencontré l’an dernier pour parler de son amour indéfectible pour l’Abitibi-Témiscamingue. À voir sur notre chaine Youtube.
🐝 Longue vie aux pissenlits
Laval participe cette année encore au Défi pissenlits, une initiative déjà bien connue qui encourage les municipalités, les citoyennes et les citoyens à retarder la première tonte de pelouse. Le but ? Offrir une source de nourriture aux abeilles et autres pollinisateurs, à un moment critique du printemps.
Une (in)action toute simple, mais qui peut faire une vraie différence pour la biodiversité urbaine. Pour en apprendre plus sur l’importance de cohabiter avec le vivant en ville, je vous invite à revisiter ces deux articles : La biodiversité est dans ma cour! et Cultiver l’imparfait, la mission des Nouveaux Voisins.

🏌️ Trou d’un coup à Terrebonne
On reste dans la couronne nord de Montréal pour cette troisième bonne nouvelle. À Terrebonne, un ancien golf deviendra bientôt un grand parc accessible à tous. La Ville a conclu une entente de principe pour acquérir les 71 hectares du terrain du golf Le Boisé, situé en plein cœur de la ville.
« La reconversion de terrains de golf qui ont cessé leurs activités représente un important potentiel pour le verdissement du Grand Montréal que la Communauté métropolitaine de Montréal continuera d’encourager », a déclaré la mairesse Valérie Plante en marge de l’annonce.
Plutôt que d’y voir pousser des condos, on y verra revenir les plantes indigènes, les oiseaux et les familles en promenade. Une décision qui montre qu’il est possible de protéger des milieux naturels même en zone urbaine. Une belle victoire pour le vivant… et pour la communauté.

🦆 Les Premières Nations prennent le lead
L’Institut de développement durable des Premières Nations du Québec et du Labrador a annoncé le lancement du tout nouveau Fonds pour le leadership autochtone en conservation de la biodiversité, en collaboration avec le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). Cette aide, qui fait partie du Plan Nature 2030, permettra de développer des projets portés par les communautés, basés sur leurs savoirs traditionnels et leur lien profond avec le territoire.
C’est une reconnaissance claire de leur rôle essentiel comme gardiennes et gardiens du vivant. Et c’est aussi un pas important vers une gouvernance plus inclusive et respectueuse des cultures autochtones. À revoir sur le site d’Unpointcinq, notre dossier spécial Premières Nations, premières solutions.
💲 Et ce n’est pas tout, d’autres annonces ont aussi marqué le mois de mai :
- Sommet Climat 2025 – Montréal s’engage pour la biodiversité et la qualité des milieux de vie : objectif zéro perte nette d’ici 2030
- Une somme de 3,7 M$ octroyée dans la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine pour lutter contre l’érosion côtière
- Montréal adopte un principe de «zéro artificialisation nette» des sols d’ici 2030