Action climatique et inclusion sociale : un duo gagnant

Inclusion sociale, action climatique, Hôpital Pierre-Boucher, Longueuil, santé mentale,
array(26) { ["ID"]=> int(44218) ["post_author"]=> string(2) "91" ["post_date"]=> string(19) "2021-10-25 06:00:43" ["post_date_gmt"]=> string(19) "2021-10-25 10:00:43" ["post_content"]=> string(0) "" ["post_title"]=> string(55) "Action climatique et inclusion sociale : un duo gagnant" ["post_excerpt"]=> string(395) "Cheminer dans le monde professionnel est rarement simple pour les personnes vivant avec un trouble de santé mentale comme la schizophrénie : incompréhension de l’employeur, manque de confiance en soi, perte d’emploi. Et si en les aidant, il devenait aussi possible d’agir concrètement sur les changements climatiques? C’est le pari que fait l’Hôpital Pierre-Boucher, à Longueuil." ["post_status"]=> string(7) "publish" ["comment_status"]=> string(6) "closed" ["ping_status"]=> string(6) "closed" ["post_password"]=> string(0) "" ["post_name"]=> string(58) "inclusion-sociale-action-climatique-hopital-pierre-boucher" ["to_ping"]=> string(0) "" ["pinged"]=> string(0) "" ["post_modified"]=> string(19) "2021-11-30 14:34:17" ["post_modified_gmt"]=> string(19) "2021-11-30 19:34:17" ["post_content_filtered"]=> string(0) "" ["post_parent"]=> int(0) ["guid"]=> string(30) "https://unpointcinq.ca/?p=44218" ["menu_order"]=> int(0) ["post_type"]=> string(4) "post" ["post_mime_type"]=> string(0) "" ["comment_count"]=> string(1) "0" ["filter"]=> string(3) "raw" ["header"]=> string(4) "blog" ["displayCategories"]=> bool(true) }
©Loïc Philibert-Ayotte
Created with Lunacy 4 min

25 octobre 2021 - Loïc Philibert-Ayotte, Journaliste

Cheminer dans le monde professionnel est rarement simple pour les personnes vivant avec un trouble de santé mentale comme la schizophrénie : incompréhension de l’employeur, manque de confiance en soi, perte d’emploi. Et si en les aidant, il devenait aussi possible d’agir concrètement sur les changements climatiques? C’est le pari que fait l’Hôpital Pierre-Boucher, à Longueuil.

Les hôpitaux génèrent une quantité considérable de déchets, recyclables ou non, et Pierre-Boucher ne fait pas exception à la règle. Mais ce qui distingue ce centre hospitalier de Longueuil dans la gestion de ses déchets, c’est l’intégration de patients vivant avec la schizophrénie dans le cadre d’un programme en réinsertion socioprofessionnelle.

Créé en 2014, ce projet est une collaboration entre trois partenaires : le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est, Synergie Santé Environnement (SSE), une entreprise qui appuie les initiatives de développement durable dans le réseau québécois de la santé, et l’organisme D’un couvert à l’autre. « Les stagiaires sont bien intégrés au sein de l’hôpital. Avoir un travail les aide à avoir confiance en eux […] et travailler pour l’environnement, c’est très valorisant pour eux », explique Maxine David, la directrice de cet organisme qui s’occupe de la réinsertion sociale de personnes touchées par la schizophrénie.

Le rôle des stagiaires est de trier, consolider et entreposer les ballots de matières recyclables afin de réduire leur volume par rapport aux ballots produits par un compacteur « et donc de réduire les émissions de gaz à effet de serre » liées à leur transport, explique Nathalie Robitaille, directrice de SSE. « Au lieu de venir une fois par semaine pour récupérer une tonne, le récupérateur vient peut-être une fois aux deux semaines récupérer huit tonnes », poursuit-elle.

Inclusion sociale, action climatique, Hôpital Pierre-Boucher, Longueuil, santé mentale,
©Loïc Philibert-Ayotte

En plus, les entreprises de récupération sont prêtes à payer plus cher pour des ballots qui sont ainsi soigneusement triés, nettoyés et compactés, parce qu’ils sont particulièrement faciles à recycler. Nathalie Robitaille affirme même que la gestion des déchets à l’Hôpital Pierre-Boucher « est passée d’une dépense à un revenu ». Elle ajoute que « grâce au plateau de travail, c’est 319 tonnes métriques de papier, carton et plastique qui ont été valorisées en seulement deux ans ».

Moins de médicaments, moins d’hospitalisations

Cette expérience dans le monde du travail brise l’isolement des personnes participantes et génère des améliorations observables de leur état de santé selon Maxine David. « Plus tu es actif dans ta démarche au niveau de la santé mentale, moins tu as besoin de médicaments. » Elle remarque aussi une diminution des hospitalisations, mais pour l’instant, aucune étude ne permet d’appuyer ses observations. « On le voit, mais ça nous prend un chercheur qui va nous dire : voici avant, voici après. Ça va être fait bientôt et j’ai très hâte de pouvoir le dire! »

Aujourd’hui, le succès de l’initiative à l’Hôpital Pierre-Boucher est une source d’inspiration. L’idée d’intégrer des personnes vivant avec la schizophrénie à des activités permettant de diminuer les gaz à effet de serre permet de faire d’une pierre deux coups : redonner un sentiment de fierté à des gens qui en ont besoin et lutter contre les changements climatiques. « Ce que l’on voit ici, c’est un peu la voie du futur », se réjouit Nathalie Robitaille. « On accompagne dans des démarches similaires d’autres hôpitaux comme celui de Vaudreuil-Soulanges et Maisonneuve-Rosemont. »

Suivez-nous sur Facebook, Twitter, LinkedIn et Instagram. Abonnez-vous à notre infolettre