La voiture électrique fait école

École de conduite électrique
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Ibrahim Abualeenein, copropriétaire de l’école de conduite Nasr. © Simon Diotte
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Retombées positives générales

19 avril 2022 - Simon Diotte, Coureur des bois dans l'âme

Une bonne façon de convaincre les jeunes de prendre le virage électrique, c’est de les mettre au volant d’une voiture à batterie. C’est la mission d’e-roule, un projet-pilote qui se taille une place dans les écoles de conduite du Québec.

Inutile d’apprendre à conduire sur une voiture à essence alors que les voitures électriques sont appelées à devenir la norme dans un avenir proche. C’est ce que pense Reham Zakko, qui a suivi tous ses cours pratiques au volant de voitures sans pétrole, tout en ayant accès dans sa famille à une voiture à essence pour s’exercer. La jeune femme de 18 ans a donc pu expérimenter les deux types de voitures et elle a eu un coup de coeur pour la conduite électrique.

« J’aime que ces autos soient silencieuses, qu’elles se conduisent plus facilement grâce au freinage régénératif (pas besoin d’appuyer sur le frein pour ralentir) et qu’elles soient meilleures pour l’environnement », dit la Montréalaise, qui a obtenu son permis probatoire récemment.

Sur les conseils d’une amie, Reham a suivi ses cours à l’école de conduite Nasr, qui a complètement largué ses voitures à essence en janvier 2021 pour des voitures 100 % électriques. Cette entreprise située dans le nord de Montréal participe à e-roule, un projet d’électrification des écoles de conduite piloté par la Fondation québécoise d’éducation en sécurité routière (FQESR), une organisation à but non lucratif qui a comme mission d’accroître la mobilité durable.

Reham Zakko cours de conduite
Reham Zakko à l'école de conduite Nasr. © Simon Diotte
Stéphane Pascalon E-roule
Stéphane Pascalon, directeur de projet, Électrification des transports à la FQESR. © Simon Diotte

L’objectif de ce projet-pilote : sensibiliser les jeunes à l’électrification des transports. « Depuis plusieurs années, les programmes gouvernementaux de promotion de la voiture électrique visent surtout les consommateurs nantis qui souhaitent acheter une voiture électrique. Or, il n’y avait rien qui s’adressait aux jeunes conducteurs qui n’ont pas les moyens d’acheter un véhicule à 45 000 $ », explique Stéphane Pascalon, directeur de projet, Électrification des transports à la FQESR.

Dans le réseau provincial d’e-roule, 10 écoles ont converti 100 % de leur flotte à l’électricité, 20 écoles en ont converti le tiers et 70 écoles se sont procuré au moins un véhicule électrique. S’il n’y a pas eu d’aides financières spécifiques autres que les subventions déjà existantes pour l’achat de voitures électriques, e-roule a assumé une partie ou la totalité des frais d’installation de bornes de recharge et les coûts d’adaptation des véhicules aux cours de conduite, comme l’ajout d’un pédalier du côté passager.

Bon pour le climat, excellent pour les affaires

Pour le copropriétaire de l’école de conduite Nasr, Ibrahim Abualeenein, le virage électrique n’a eu que du positif. « Depuis que je suis 100 % électrique, non seulement ma clientèle a fortement augmenté, car les voitures sans pot d’échappement attirent les jeunes, mais en plus, mes frais d’exploitation ont chuté drastiquement. Je suis gagnant de tous les côtés », dit celui qui a pris la relève de l’entreprise familiale avec sa sœur il y a quelques années.

Chaque voiture me coûtait 160 $ d’essence par semaine, aujourd’hui, elle me coûte 25 $ d’électricité, et ce, bien qu’elle roule davantage.
Ibrahim Abualeenein, copropriétaire de l’école de conduite Nasr

Juste en économies d’énergie, c’est le pactole. « Chaque voiture me coûtait 160 $ d’essence par semaine, aujourd’hui, elle me coûte 25 $ d’électricité, et ce, bien qu’elle roule davantage. En plus, j’économise énormément sur les frais de garage, car les véhicules électriques n’exigent pratiquement aucun entretien régulier. C’est autant d’économies dans mes poches », raconte-t-il.

École de conduite Nasr
Ibrahim Abualeenein, devant son école de conduite Nasr. © Simon Diotte

En voiture!

Chaque voiture de l’école de conduite Nasr roule 15 000 km par année. Si on calcule uniquement les gaz à effet de serre liés à la consommation de carburant, un seul véhicule électrique (VÉ) utilisé en remplacement d’une voiture à essence évite de rejeter dans l’atmosphère 3 tonnes d’équivalent CO2.

Pour avoir un portrait plus juste des gains liés à cette conversion, il faut également tenir compte du cycle de production du VÉ, plus énergivore que celui de la voiture à essence.

Les élèves, dont la majorité ont entre 16 et 20 ans, terminent leurs cours avec une image positive des voitures électriques. « Ils en deviennent des ambassadeurs », affirme l’homme d’affaires, lui-même amateur de voitures sans émissions.

C’est d’ailleurs la principale répercussion de ce projet : la sensibilisation aux véhicules électriques. Giovanni Menechian, âgé de 20 ans, qui vient d’achever sa formation à l’école Nasr, dit que son expérience a suscité beaucoup de discussions enrichissantes avec ses parents à propos des voitures électriques. Quant à Reham Zakko, son idée est faite : « Quand je serai prête à acheter une voiture, elle sera électrique. »

Une bonne note de passage

Des sondages effectués par la FQESR démontrent que 78 % des finissants d’e-roule ont ensuite fait des démarches pour se renseigner sur les véhicules électriques. On remarque aussi une amélioration des perceptions positives face aux véhicules 100 % électriques. Par exemple, pour l’énoncé « Une voiture électrique est plus agréable à conduire qu’une voiture à essence », 45 % des élèves e-roule se disaient tout à fait d’accord, contre 23 % des gens inscrits aux écoles de conduite. Ne reste plus qu’à convertir à l’électricité les écoles de conduite de motos et de camions lourds!

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