Un outil pour consommateurs avertis

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©envato
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Retombées positives générales

Cécile Bulle et son équipe travaillent sur une boussole permettant d’évaluer le cycle de vie de centaines de produits et services utilisés par les Québécois.

Gourde en plastique ou en métal ? Chandail en coton bio ou en polyester ? Bœuf du Québec ou de l’Alberta ? Et si, au moment d’acheter des biens ou services, un simple outil sur notre cellulaire permettait d’évaluer notre contribution aux changements climatiques ? C’est ce à quoi travaille depuis 2017 l’équipe de la Boussole durable, un programme du Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) piloté par Cécile Bulle — considérée comme LA spécialiste en Amérique du Nord du cycle de vie des produits et services par ses collègues scientifiques, qui la citent abondamment dans leurs travaux.

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Cécile Bulle pilote le programme de la Boussole durable, du Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services. ©UQAM / Émilie Tournevache

Pour l’heure, l’équipe de la Boussole, composée de quatre analystes auxquels s’ajoutent des chercheurs des universités McGill et Concordia, accomplit un travail de moine pour analyser le cycle de vie et mesurer l’empreinte carbone de centaines de produits et services utilisés par les Québécois. Ces informations seront intégrées à la base de données du futur calculateur d’émissions de gaz à effet de serre. « On veut guider les gens et les aider à ne pas adopter de fausses solutions », dit Cécile Bulle, qui donne l’exemple d’un zucchini emballé dans du plastique. On pourrait penser que c’est superflu. « L’emballage génère 5 % des GES, la production du légume les 95 autres, mais ce plastique réduit le taux de perte et le gaspillage alimentaire. » 

L’outil, qui sera prêt d’ici 2025, espère la chercheuse d’une quarantaine d’années, permettra de comparer, selon leur provenance, toute une panoplie d’aliments et d’objets, mais aussi des véhicules, des modes de transport, des systèmes de chauffage, etc.

Notre empreinte carbone, c’est un budget à équilibrer. Chacun va valoriser quelque chose de différent, selon ses contraintes.
Cécile Bulle

« Dans un second temps, on y ajoutera leurs effets sur la santé, l’épuisement des ressources naturelles ou les limites planétaires », précise Cécile Bulle, ce dernier concept désignant les seuils à ne pas dépasser pour neuf systèmes qui régulent la stabilité et la résilience de la planète, sous peine de compromettre son habitabilité. La scientifique travaille parallèlement à la création d’une chaire de recherche en consommation durable pour mener à bien l’aventure de la Boussole, qui, selon elle, devrait l’occuper pour la prochaine décennie.

Cette Française d’origine, arrivée au Québec en 2001 pour faire son doctorat à Polytechnique Montréal, mène plusieurs projets de front. Professeure d’immobilier durable à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM (ESG UQAM), elle forme des gestionnaires d’immeuble à réduire l’impact environnemental de leurs activités. Elle-même a construit de A à Z, avec son conjoint, une maison solaire passive à Saint-Jérôme. « Un projet un peu “flyé” », mené avec deux enfants en bas âge, qui rejoignait ses valeurs. « Face aux défis climatiques, dit-elle, il n’y a pas de comportement à adopter ou de geste à bannir par tout le monde. Notre empreinte carbone, c’est un budget à équilibrer. Chacun va valoriser quelque chose de différent, selon ses contraintes. Nous, c’était la maison. » Et vous ?

Produite par Unpointcinq pour L’actualité, la série de portraits «Ces scientifiques qui veulent sauver la planète» a été initialement publiée dans le numéro de décembre 2020 de L’actualité.

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