Que de bonnes nouvelles pour débuter la fin de semaine! Entre autres, une opportunité pour accueillir un bout du pont Champlain chez vous et ainsi participer à un vaste chantier d’économie circulaire, ou encore la possibilité de vous joindre à une campagne d’arrachage de l’herbe à poux (avant qu’elle ne gâche votre été 🤧).
Un bout du vieux pont Champlain dans votre jardin?
Avis aux patenteux nostalgiques de l’ancien pont Champlain : la date limite pour participer au concours de réutilisation des matériaux lancé par la Société des Ponts Jacques-Cartier et Champlain (PJCCI) approche à grands pas. Les intéressés ont jusqu’au 31 mai pour présenter leur projet de recyclage de l’une des 400 pièces d’acier mises à l’encan. Provenant toutes de la superstructure du pont, la plus petite mesure 3,6 m et pèse 130 kg, tandis que la plus grosse atteint les 6000 kilos pour une longueur de 9,6 m. Vendues au prix de la ferraille, elles sont répertoriées dans un catalogue en ligne et peuvent servir à des projets artistiques, culturels, récréatifs, commémoratifs ou architecturaux dont la vocation peut être privée ou publique. « La seule limite, c’est la créativité des gens », indique Nathalie Lessard, des PJCCI, en signalant que ce concours est un des volets du chantier de déconstruction de l’ancien pont Champlain qui s’inscrit dans une logique d’économie circulaire. À terme, l’objectif est ainsi de recycler ou de réutiliser 90 % des 250 000 tonnes de béton, 25 000 tonnes d’acier et 12 000 tonnes d’asphalte qui constituaient le pont.
Tous les détails sur le concours se trouvent ici.
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Un café plus léger (en carbone)
Envie de boire un café respectueux du climat? Le Café Binocle, à Montréal, se présente comme le premier micro-torréfacteur québécois 100 % carboneutre. Afin d’obtenir cette certification, l’entrepreneur Iouri Philippe Paillé a fait appel à la firme de génie-conseil LCL environnement qui a passé ses activités au crible et qui le fera chaque année.
Côté grains, Café Binocle ne fait affaire qu’avec de petites fermes aux méthodes écologiques et durables. Et pour les torréfier, il utilise une machine, la « Bellwether », fonctionnant à l’électricité, que l’entreprise annonce comme « la plus écologique au monde ». Les six sortes de café qu’elle produit sont empaquetées dans des emballages compostables puis livrées à vélo ou en voiture électrique sur le territoire du grand Montréal. Quant aux émissions de gaz à effet de serre non évitables (transport par bateau et camion, entreposage, climatisation des locaux, etc.), Café Binocle les compense auprès de l’organisme Carbone Boréal. Au bout du compte, l’entreprise affirme épargner 550 kg d’équivalent CO2 par journée de torréfaction comparé à un micro-torréfacteur moyen, ce qui correspond aux émissions d’un aller-retour en VUS entre Trois-Rivières et New York.
Les Canadiens veulent plus d’actions
Petit à petit, l’oiseau fait son nid. De plus en plus de Canadiens croient en effet que les changements climatiques sont une réalité et qu’ils sont la conséquence des activités humaines, selon un récent sondage de l’Institut Angus-Reid. 70 % des sondés partagent ainsi cet avis, un chiffre en hausse de 7 points comparé à l’an dernier, alors que la proportion de climatosceptiques reste stable (7 %). Deux autres bonnes nouvelles issues de cette enquête : la population canadienne appuie largement l’objectif de réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2005 et plus de la moitié (56 %) veut qu’Ottawa redouble d’efforts pour atteindre cette cible.
Le sondage révèle aussi qu’au Québec, les changements climatiques ne sont pas pris à la légère. 85 % des répondants québécois considèrent qu’ils constituent une menace sérieuse pour la planète, le plus fort taux au pays à cet égard. C’est une chose de prendre la menace au sérieux, mais le Baromètre de l’action climatique 2020 souligne parallèlement la volonté toujours plus forte des Québécois d’agir contre les changements climatiques : nous sommes 78 % à vouloir en faire plus pour le climat. Il ne reste plus que les bottines suivent les babines 😉
À bas l’herbe à poux!
Pour un Québécois sur huit, allergique à l’herbe à poux, l’été rime avec nez qui coule, éternuements et picotements. Ces allergies entraînent également des coûts de santé évalués à plus de 240 millions de dollars dans la province. Afin de lutter contre ce problème, l’Association pulmonaire du Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux et l’arrondissement de Ville-Marie lancent la 15e campagne provinciale d’arrachage de l’herbe à poux. Les municipalités sont invitées à sensibiliser et informer leurs citoyens afin qu’ils puissent identifier la plante, la contrôler et surtout l’arracher avant la floraison qui a lieu au mois d’août. De nombreuses villes ont déjà répondu à l’appel, dont Boucherville, Joliette, Longueuil, Sherbrooke, Baie-Saint-Paul, Tadoussac, Trois-Rivières et Victoriaville.
Si ces allergies sont à prendre au sérieux, c’est aussi parce que les changements climatiques entraînent une hausse de la propagation de l’herbe à poux et une augmentation de sa production de pollen. Pas de temps à perdre, donc, pour couper l’herbe sous le pied!
À voir : Allergies : vade retro les pollens!