Les pouces verts à pédale

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17 septembre 2018 - Perrine Larsimont, Paparazzi du climat

Ils sillonnent la ville à vélo pour entretenir et aménager jardins, potagers et parterres. Les jardiniers à bicyclette verdissent Montréal depuis 10 ans rien qu’à l’huile de mollets… ou presque. Photoportrait d’une petite entreprise qui a pris son erre d’aller.

À la tête d’une joyeuse bande qui se déplace exclusivement à vélo, Ian Christopher Goodman raconte les débuts des jardiniers à bicyclette, il y a environ 10 ans. « Ma colocataire m’avait parlé de son projet à Toronto, où elle jardinait en utilisant son vélo. C’est tout ce qu’elle a eu à dire! Le poète en moi a tellement aimé l’idée que je l’ai développée ici, à Montréal. » Une dizaine de collaborateurs font désormais partie de l’aventure montréalaise.

« Jardiner en évitant la consommation de combustibles fossiles et les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère : c’est le but premier de notre entreprise », raconte Ian en pédalant vers son client du jour, la remorque chargée d’outils.

On s’active dans le vieux Rosemont. L’équipe a été appelée pour désherber et aménager des parterres d’arbustes dans le jardin d’une de leurs plus anciennes clientes. « L’être humain est en train de détruire la planète, s’indigne-t-elle. Je trouve donc ça intéressant d’avoir des gens qui se promènent à bicyclette et non pas en auto. »

Les jardiniers à bicyclette effectuent tous les transports de matériel et de personnes à vélo. Ils utilisent surtout des outils à main – électriques à l’occasion – et boudent les produits chimiques. Lorsque c’est inévitable, l’équipe emploie des substances organiques, comme des fertilisants à base de champignons.

L’huile de mollet, c’est léger

Les jardiniers à bicyclette évaluent à 500 le nombre de trajets qu’ils font à vélo durant la saison du jardinage, auxquels s’ajoute une vingtaine de livraisons par camion, pour les grosses commandes uniquement. Résultat : 95 % de leurs déplacements sont carboneutres, selon eux.

« Nous sommes des jardiniers qui agissons de manière respectueuse de la planète et des gens », souligne Ian. Assurer un revenu décent et de bonnes conditions de travail aux membres de l’équipe – tous des sous-traitants – était un préalable au lancement de l’entreprise.

Au fil des ans, cette gang de pouces verts s’est fait une spécialité de l’horticulture durable. C’est le créneau qui distingue Les jardiniers à bicyclette de leurs concurrents, moins axés sur le long terme et la connaissance des végétaux. Par exemple, pour réaliser des structures en bois, certains paysagistes emploie le pin, qui nécessite ensuite un traitement régulier, explique Ian. « Mais si tu utilises du cèdre brut, tu n’as rien à faire. Il a son propre agent de conservation. »

Dans le même esprit, l’équipe privilégie le recours aux plantes d’ici. Elles réduisent l’entretien ainsi que l’usage de fertilisants et de pesticides. « Elles offrent aussi de la nourriture aux pollinisateurs, comme les oiseaux, les papillons, les abeilles », explique Brendan Birkett, l’un des jardiniers en chef de l’équipe.

Comment vont les affaires? « L’entreprise ne fait ni perte ni profits, mais la roue tourne », dit Ian. Selon lui, la clientèle grandit et le téléphone sonne de plus en plus souvent. « C’est chouette parce que ça nous permet d’être sélectifs sur les projets qu’on nous propose… C’est la première année que ça arrive. »

L’entrepreneur rêvait de villes où les services de jardinage et d’aménagement paysager seraient fournis par des armées de cyclistes. Un rêve partagé à Paris, où les Jardiniers à vélo se sont inspirés de ces Jardiniers à bicyclette! « Il n’y a pas de raison pour que ça n’essaime pas ailleurs. Il y aurait tant d’argent à épargner! » Et moins d’émissions de GES…