L’agriculture est étroitement liée aux changements climatiques : comme la plupart des activités humaines, elle contribue au réchauffement de la planète. Le secteur agricole est ainsi responsable de 9 % des émissions de gaz à effet de serre du Québec, alors qu’il représente un peu plus de 2 % du PIB de la province.
Les agriculteurs sont également en première ligne de l’évolution du climat : la variation des températures, les inondations et les sécheresses ont des incidences sur les rendements et, par ricochet, sur leurs revenus. Toutefois, l’agriculture fait aussi partie de la solution, car elle peut mettre en place de bonnes pratiques pour réduire son impact sur l’atmosphère et permettre aux sols de stocker davantage de carbone. Devant ce triptyque d’une agriculture à la fois responsable, victime et solution face aux changements climatiques, les agriculteurs québécois changent-ils leurs habitudes ? Comment font-ils pour réduire leur empreinte carbone dans les champs et à la ferme ? Ont-ils adopté de nouvelles méthodes ? Comment s’adaptent-ils aux nouvelles réalités du climat qui affectent leurs récoltes ? Sont-ils gagnés par l’engouement pour l’économie circulaire ?
Tous les articles du dossier spécial :
Vers une agriculture plus sobre en carbone
L’herbe verte brille sous les rayons de soleil dans les pâturages de la ferme Taillon, tandis que les vaches sortent tranquillement de l’étable. Christian Taillon, un des propriétaires de cette ferme biologique située à Saint-Prime, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, regarde, sourire aux lèvres, ses bêtes déambuler tout en expliquant le système de rotation des cultures qu’il a mis en place pour maximiser la fertilité des sols.
Quand l’agriculture s’essaie à l’économie circulaire
Solution prometteuse pour lutter contre les changements climatiques, l’économie circulaire est encore balbutiante au Québec. Dans le domaine de l’agriculture, elle se répand au gré de projets novateurs ou de pratiques anciennes réinventées. Tour d’horizon de certaines initiatives implantées dans la province.
Les déjections animales, de déchets bruns à énergie bleue
Oubliez le gaz de schiste, la prochaine source d’énergie qui proviendra de nos campagnes, c’est le biogaz généré par le fumier et le lisier. En plus d’apporter des revenus supplémentaires aux agriculteurs, la biométhanisation des excréments d’origine animale réduit considérablement les émissions de gaz à effet de serre. Portrait d’une filière énergétique qui se développe à pleins gaz.
Les agriculteurs du Bas-Saint-Laurent s’adaptent à la sécheresse
Depuis plusieurs années, la région est la proie de la sécheresse en été, une nouvelle réalité qui complique le travail des agriculteurs. L’heure est à l’adaptation dans les champs.
Une ferme raisonnable… et profitable
À Notre petite ferme, à Lochaber-Partie-Ouest, en Outaouais, Jim Thompson et sa femme proposent depuis 2011 des paniers bios pour réduire l’empreinte écologique de leurs légumes. Portrait d’un agriculteur qui désire apporter sa contribution au climat.
Le chanvre, meilleur ami du climat
Le chanvre est une plante millénaire aux multiples usages, qui présente en plus l’avantage de limiter les effets des changements climatiques. Pourquoi en produit-on si peu au Québec?
Pas si facile, la culture des protéines végétales
Effet de mode ou tendance de fond, la consommation de protéines végétales est en hausse au pays. Mais cela ne se voit pas encore dans les champs québécois. Explications.
Des économies électrisantes
L’hydroélectricité paraît un choix évident pour se débarrasser des énergies fossiles, mais encore faut-il y avoir accès. En se connectant au réseau triphasé, les Serres Bergeron feront de grosses économies, en argent et en gaz à effet de serre (GES).
Des jardins urbains aux impacts divers
L’agriculture urbaine connaît un engouement croissant au Québec. Loisir pour citadins ou réelle action de lutte et d’adaptation aux changements climatiques?