S’enrichir grâce à l’action climatique

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02 décembre 2020 - Aurélie Lagueux-Beloin, Du tyrannosaure au climat

Impossible de concilier réduction des gaz à effet de serre (GES) et économie en croissance ? Ne vous laissez par berner par ce faux dilemme. Nombre d’études indiquent que l’action climatique contribue à la richesse des entreprises et des pays.

Selon le groupe de réflexion World Resources Institute, entre 2001 et 2014, le produit intérieur brut (PIB) de 21 pays a augmenté alors que, dans le même temps, leur empreinte carbone s’allégeait. 

Dix-sept sont des pays du Vieux Continent et participent à la Bourse du carbone de l’Union européenne, un système de plafonnement et d’échange des émissions de GES ressemblant à celui adopté en 2013 par le Québec et auquel prennent aujourd’hui part 118 organisations de la province.

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Selon le groupe de réflexion World Resources Institute, entre 2001 et 2014, le produit intérieur brut (PIB) de 21 pays a augmenté alors que, dans le même temps, leur empreinte carbone s’allégeait. © Sébastien Thibault

Si les retombées positives du marché québécois n’ont pas encore été évaluées, celles de la Bourse de l’Union européenne sont convaincantes. Les entreprises visées « n’ont réduit ni les revenus, ni les profits, ni l’emploi », affirme une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publiée fin 2018. Au contraire, leurs revenus sont entre 7 % et 18 % plus élevés, estiment les auteurs du rapport, qui soulignent l’amélioration de la productivité et de la rentabilité occasionnée par la réduction des GES.

De ce côté-ci de l’Atlantique, la transition concernera particulièrement les secteurs des transports, du bâtiment et de l’énergie, où travaillent actuellement quelque 700 000 Québécois. Mais patronat, syndicats, environnementalistes et chercheurs — réunis au sein d’un groupe de réflexion sur la main-d’œuvre — s’attendent à « peu de pertes d’emploi à court et à moyen terme » et anticipent des créations dans la filière de l’électrification des transports ou le créneau des énergies alternatives.

« L’un des champs de l’action climatique offrant le plus d’opportunités pour les entreprises québécoises est celui de l’énergie », estime pour sa part le professeur titulaire de la Chaire en économie de l’environnement et gouvernance mondiale à HEC Montréal Bernard Sinclair-Desgagné. « Elles peuvent choisir des sources d’énergie renouvelable, améliorer leur efficacité énergétique ou encore optimiser leurs transports. »

Réduire ses besoins

Les stratégies associées à l’économie circulaire, comme le prolongement de la durée de vie des produits ou la lutte contre le gaspillage, sont une autre façon — payante — pour les entreprises de diminuer leurs GES. Ces stratégies permettraient de réduire de 3 à 10 % les émissions de CO2, de créer des milliers d’emplois et de fortifier la croissance du PIB de 1 à 2 %, selon une étude réalisée auprès de cinq pays européens par le Club de Rome, un groupe de réflexion international précurseur dans le développement durable.

Si ça fonctionne sur papier, cette approche économique n’est cependant pas si simple à instaurer. « C’est une petite révolution au sein d’une entreprise », signale le professeur à Polytechnique Montréal Marcelin Joanis, qui est aussi vice-président à la recherche du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations. « Ça implique de changer de modèle d’affaires en se sortant de la tête l’idée que la croissance économique va de pair avec l’augmentation de la quantité de ressources extraites ou produites. »

Alors, qu’est-ce qu’on attend pour s’enrichir ? 

Cet article provient d’un cahier spécial sur les entreprises d’ici qui passent à l’action climatique, publié par le quotidien Le Devoir, en partenariat avec Unpointcinq.

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