©Laura Martinez
Chaque année, depuis trois ans, notre petite famille se joint à deux autres pour faire le plein de conserves de tomates pour l’hiver. Empoter environ 160 livres de tomates italiennes bio en une journée n’est pas de tout repos. C’est même une sacrée grosse journée!
« Il nous manque le brûleur et la mégacasserole », nous écrit l’hôtesse de l’événement, Claire, quelques jours avant de nous retrouver. Chaque fois, c’est un peu la course pour emprunter le matériel. Comme cette activité connaît un regain de popularité, impossible de se reposer à la dernière minute sur les bibliothèques à outils qui proposent gratuitement de l’équipement, comme La Remise, à Montréal.
Prêt d’équipement de mise en conserve
- Bibliothèque d’outils La Remise (Villeray–Saint-Michel–Parc Extension, Montréal)
- Bibliothèque de La Petite-Patrie (Rosemont–La Petite-Patrie, Montréal)
- Et bientôt le Partage Club, une application mobile de prêt d’objets (à travers le Québec) actuellement en prélancement
Ça nous prend quoi?
Pour notre journée de conserverie maison, il nous faut : une énorme casserole, un grand brûleur, une gigacuillère en bois, un moulin à tomates, plusieurs culs de poule, quelques gros couteaux, des pots Mason et leur couvercles – les disques d’étanchéité doivent être neufs –, un entonnoir, sans oublier un lave-vaisselle ou une grosse casserole d’eau bouillante pour stériliser les pots avant de les remplir. Évidemment, des tomates italiennes bio locales : 7 caisses de 20 livres commandées d’avance à notre fermière de famille, Sylvie, de la Ferme des 3 Samson. Avec la caisse de tomates offerte par Nadine de la microferme l’Enracinée, de qui on a emprunté le mégabrûleur, ça fait 160 livres de tomates à mettre en conserve.
Pour la cuisson des tomates et leur transformation en coulis, on fait ça à l’extérieur, dans la cour de Claire. Comme ça, pas de problème si on en met partout. L’empotage se fait à l’intérieur, car une fois que les pots sont remplis, on n’y touche plus pendant environ 24 h. Mais c’est tout à fait possible de tout faire dans sa cuisine. D’ailleurs, la vidéo « Conserves de tomates maison » de la petite bette m’a bien fait sourire.
Bouillir, couper et écraser
Chaque année, c’est la même chose, on n’arrive pas à commencer avant 11 h. Mais que c’est le fun de se retrouver en gang. Après une petite jasette autour d’un bon café, c’est parti!
Alors qu’Odile a commencé à faire bouillir nos 160 livres de tomates (photo d’en-tête), mon conjoint, Sam, et Claire récupèrent les tomates fendues – et brûlantes ! – pour les couper en deux et faciliter la tâche de Jo, qui les mouline pour en faire du coulis.
Lire aussi : Conserves : par où commencer?
Mon rôle est de m’occuper de nos deux petites tornades de moins de deux ans, qui courent et qui fouinent partout. Puis, on échange les rôles.
Au bout de trois heures, toutes nos tomates sont transformées en coulis, que l’on met à bouillir pendant une bonne heure pour l’épaissir. C’est l’occasion de dîner!
Bien empoter
Notre stratégie : verser le coulis chaud jusqu’à 1 cm du bord des pots Mason tout juste sortis du lave-vaisselle, ajouter une petite cuillère de citron pour augmenter l’acidité, touiller pour faire sortir les bulles d’air, essuyer le contour du pot pour faire parfaitement adhérer le disque d’étanchéité neuf préalablement plongé dans l’eau chaude, déposer la bague, puis serrer, mais pas trop, pour que les bulles d’air puissent s’échapper.
Vers 19 h, tout est fini ! Il n’y a plus qu’à laisser refroidir pendant environ 24 h les pots qui ont été placés sur des linges humides pour le remplissage.
Attention, il est fortement conseillé ici de stériliser les pots fermés à l’eau bouillante, autrement dit de les immerger dans un bain d’eau bouillante selon la durée prescrite par la recette. Le traitement de chaleur à l’autoclave est d’ailleurs indispensable pour les aliments peu acides, comme la sauce à spaghetti.
Bilan : 40,75 litres de coulis de tomates répartis dans 51 pots, dont 40 ont fait « pop »! Pour ces 40 pots, la stérilisation a réussi. Les autres sont à conserver au frigo.
Quelle fantastique journée! Et quel plaisir nous prendrons cet hiver à cuisiner avec nos conserves maison. Trop hâte!
Texte modifié le 26/09/22 : Précisions apportées concernant les étapes de stérilisation des conserves.
Des conserves qui font du bien au climat
- Réduction du gaspillage alimentaire en revalorisant les tomates invendues
- Réduction du coût des émissions de GES en choisissant des tomates locales et biologiques et, si possible, en empruntant le matériel plutôt que de l’acheter
Résultat : des conserves maison à faible impact carbone pour savourer l’été en plein hiver.
