
Rouler sans faire le plein d’essence, ce n’est pas qu’un scénario de film! Ces six carburants climato-durables, garantis sans énergies fossiles, en sont la preuve. Promis, aucun n’empeste l’huile de patates frites rancies!
Formule 1 au soleil
Les panneaux solaires peuvent aussi servir sur la route. Des étudiants de Polytechnique Montréal ont conçu et fabriqué une voiture nommée Esteban 9. Sa carrosserie est recouverte de cellules photovoltaïques sur une surface de 4 m2 qui lui permettent de rouler jusqu’à 110 km/heure! Ultrarapide, l’Esteban 9 a gagné le premier prix au Formula Sun Grand Prix en 2018.


Porté par le vent
Le véhicule Chinook de l’École de technologie supérieure (ÉTS), à Montréal, se déplace grâce à l’énergie d’un vent de face qui alimente son éolienne. Fin août, l’équipe d’ingénieurs de l’ÉTS a défendu avec brio son titre de championne du monde (qu’elle détient depuis 2017) lors de la Racing Aeolus, une course organisée par la fondation néerlandaise Wind Energy Event. Elle y a battu son propre record en atteignant cette année un ratio d’efficacité de 114,82 %.
Rouler au « H »
L’hydrogène, c’est le fameux « H » de la formule chimique de l’eau (H2O). En séparant les atomes de l’eau à l’aide d’un courant électrique, on garde l’hydrogène qui peut alors alimenter une pile à combustible et faire rouler une voiture. Depuis quelques mois, une station-service multicarburant située sur le boulevard Wilfrid-Hamel, à Québec, offre de l’hydrogène. Ses clients : les employés du gouvernement qui conduisent une des 50 voitures à hydrogène Mirai achetées par Québec à Toyota.


Assaisonnement aux algues
Les algues peuvent se transformer en diesel. Oui, oui! Lorsque certaines d’entre elles accumulent trop de CO2, elles se mettent à le stocker sous forme d’huile. Des chercheurs de l’Université de Montréal et de l’Université du Québec à Rimouski ont déjà réussi à extraire et à raffiner cette huile pour obtenir du carburant. À quand le plein de microalgues?
Un peu de moutarde avec ça?
Pour la première fois en 2018, un avion traversait l’Atlantique en carburant, en partie, aux graines de moutarde. D’après Agrisoma Biosciences, l’entreprise de Gatineau à qui on doit ce biocarburant, un vol parfumé à la moutarde émet 30 % moins de gaz à effet de serre qu’un vol régulier au kérosène pur.


Faire le plein de caca
Les excréments ne sont pas que des fertilisants en puissance : ils sont aussi une source d’énergie potentielle. En effet, il est possible de transformer les selles des pandas et la bouse des éléphants en biocarburants. Et ce qui se trouve dans nos égouts n’y échappe pas. Du côté du Royaume-Uni, les autobus qui assurent la liaison entre Bristol et Bath roulent au méthane produit à partir des boues usées.