Comment travailler proprement

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Un bureau sobre en carbone, ça existe ! À condition de le localiser judicieusement. L’organisme Vivre en ville y travaille.

Les entreprises qui s’établissent loin d’un centre urbain pèsent lourd sur le bilan carbone : en s’implantant dans une zone qui n’est accessible qu’en voiture, elles émettent en moyenne de 64 % à 175 % plus de gaz à effet de serre (GES) que celles localisées dans un centre-ville, où les travailleurs peuvent aisément se rendre en transports collectifs ou actifs.

Tel est le bilan que dressait il y a un an l’organisme Vivre en ville dans Le poids de l’éparpillement, une étude soulignant l’impact climatique de la localisation des emplois, des commerces et des équipements de loisirs. Ajoutez à cela le fait que le secteur qui produisait le plus d’émissions de GES au Québec, en 2014, était celui des transports – dont 82,0 % des émissions provenaient du transport routier, selon un bilan du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques – et vous avez la recette parfaite pour un sympathique cocktail gazéifié!

L’enjeu ne touche pas seulement la métropole : outre Montréal, l’étude s’est penchée sur 18 pôles situés à Trois-Rivières, à Québec, à Gatineau et à Sherbrooke. « En matière de gaz à effet de serre, les mauvais choix de localisation sont à l’urbanisation ce que les VUS sont au parc automobile », peut-on y lire.

Action !

Vivre en ville – un OSBL qui fait la promotion d’une croissance urbaine à faible impact climatique – a pris les grands moyens pour contribuer à réduire les effets des mauvais choix de localisation des entreprises et des commerces. Par exemple, il sensibilise tous les décideurs du secteur immobilier – municipalités, promoteurs, entreprises privées, etc. – à l’importance de choisir un emplacement sobre en carbone, explique Andrée-Anne Coll, conseillère en aménagement et urbanisme chez Vivre en ville.

« On souhaite accompagner les organisations [devant choisir un emplacement] pour leurs futurs bureaux de façon à les amener à réduire les émissions de GES liées aux déplacements des employés et des clients, dit-elle. On leur offre notamment des outils d’aide à la prise de décision, comme des grilles de critères de localisation. »

Aussi performants soient-ils sur le plan de l’efficacité énergétique, les grands bâtiments de style campus qui poussent en bordure des autoroutes encouragent l’utilisation de l’automobile, poursuit l’urbaniste. « On voit encore beaucoup trop d’entreprises qui s’installent dans des parcs industriels ou technologiques alors qu’elles devraient être facilement accessibles en transport en commun », remarque-t-elle.

Pour rejoindre les communautés d’affaires, Vivre en ville souhaite tisser des liens avec les services de développement économique des municipalités. « Comme ils sont en contact direct avec les entreprises, collaborer avec eux nous permettrait de leur fournir des outils et de [leur faire] saisir l’impact de la localisation des activités d’emploi ou de commerce sur leur territoire, qu’ils sous-estiment souvent. »

L’exemple de Spiria

Jadis installée dans le parc industriel de Gatineau, Spiria, une entreprise de solutions numériques, a relocalisé ses bureaux en 2015 dans le Vieux-Hull, un secteur dense au cœur des services de la région d’Ottawa. L’aspect cool ? Les employés bossent maintenant dans une église datant de 1901 reconvertie en espace de travail ! Un tel choix comporte beaucoup d’avantages, dont l’attraction de nouveaux employés, l’accès au transport alternatif ainsi qu’à une vie de quartier dynamique, explique Andrée-Anne Coll.