STM : le courant passe toujours

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Le nouveau plan de développement durable 2025 de la STM, dévoilé aujourd’hui, souligne également l’importante réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) que permet le transport collectif en aidant ses usagers à tourner le dos à la voiture. Le calcul de l’organisation : pour chaque tonne de CO2 émise par la STM, on évite la production de 20 tonnes. Le gain annuel, sur le territoire de la ville de Montréal, se chiffre donc à 2,3 millions de tonnes de CO2.

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02 février 2018 - Alexandra Viau, Rédactrice en chef adjointe

La Société de transport de Montréal (STM) annonce que 90 % des déplacements offerts en 2025 se feront à l’électricité. Son objectif à terme : devenir 100 % électromobile.

Le nouveau plan de développement durable 2025 de la STM, dévoilé aujourd’hui, souligne également l’importante réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) que permet le transport collectif en aidant ses usagers à tourner le dos à la voiture. Le calcul de l’organisation : pour chaque tonne de CO2 émise par la STM, on évite la production de 20 tonnes. Le gain annuel, sur le territoire de la ville de Montréal, se chiffre donc à 2,3 millions de tonnes de CO2.

En entrevue avec Unpointcinq, André Porlier, gestionnaire corporatif en développement durable et accessibilité universelle, nous en dit plus sur les changements à venir.
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" Le client n'est pas un cobaye sur lequel on essaye de nouvelles technologies ! " André Porlier (© Alexandra Viau / Unpointcinq)

Unpointcinq : Avec ce nouveau plan, est-ce que la STM va assez loin dans son action contre les changements climatiques?

André Porlier : Il n’y a pas de doute là-dessus. La STM, grâce à son métro, est l’un des acteurs les mieux placés pour contribuer à la lutte contre les changements climatiques. On a fait les bons choix en construisant un réseau électrique souterrain qui est extrêmement performant et propre, car 99 % de l’énergie du métro est renouvelable.

Depuis 10 ans, on travaille à réduire les GES associés à nos véhicules, dont nos 1800 bus au diesel. On a introduit le biodiesel, et tout remplacement d’autobus se fait au minimum par un bus hybride. Et on a maintenant des autobus électriques. Le but, c’est de faire passer l’ensemble de nos déplacements électriques de 70 % à près de 90 % d’ici 2025.

On veut réduire notre production de GES de 7 % en 10 ans. Ça peut paraître peu, mais comme notre premier gain est d’offrir plus de services pour aller chercher plus de gens, nous n’avons pas avantage à couper dans le service. Et nos nouveaux bâtiments sont tous certifiés LEED ou Envision. On travaille à réduire notre empreinte carbone grâce à des matériaux à plus faible émission de GES, comme le béton.

 

Trois bus électriques sont présentement à l’essai dans le cadre du projet Cité Mobilité : comment ça se passe?

Les trois bus roulent sur la ligne 36-Monk. On a deux stations de recharge. Il s’agit d’un circuit de 8 km, qui correspond à l’autonomie de la batterie des véhicules. On fait des tests rigoureux, car notre souci numéro un est d’offrir un bon service au client, qui n’est pas un cobaye sur lequel on essaie de nouvelles technologies! Jusqu’à maintenant, c’est positif. […] Un bilan de Cité Mobilité sera fait après trois ans, car on veut vivre deux ou trois hivers rigoureux avant de tirer des conclusions.

 

Niveau confort, que gagnent les usagers avec l’électromobilité?

Au-delà de la satisfaction de se dire qu’on est dans un véhicule qui ne produit pas de GES, ce que l’usager constate, c’est l’absence de bruit. Même dans le cas des hybrides, les arrêts et départs sont complètement silencieux et, généralement, la conduite est plus douce. Et, dans nos bus hybrides et électriques, on ajoute la climatisation. Oui, ça prend de l’énergie sur la batterie, mais c’est un choix que nous avons fait en faveur de l’expérience client lors des canicules. Le plus important, c’est de convaincre les gens de laisser leur voiture pour prendre le transport en commun.

Saviez-vous que…

Bien que la STM effectue plus d’un million de déplacements par jour, ses émissions de GES représentent moins de 1 % de tous les gaz à effet de serre produits au Québec?

Qu’allez-vous mettre en œuvre pour vous adapter aux changements climatiques et assurer un bon service, même lorsque la météo se déchaîne?

Montréal, comme le reste du Québec, subit les changements climatiques. On veut s’assurer que nos nouvelles installations ‒ comme à la station Vendôme, où l’on construit un nouvel édicule en lien avec le CUSM ‒ minimisent le risque d’infiltration d’eau par les portes lors d’inondations. Et c’est un gros défi, puisqu’on veut aussi rendre ces installations universellement accessibles. […] Il faut éviter que nos installations soient victimes des aléas climatiques et, qu’un jour, en raison d’une pluie abondante, il y ait un bris d’équipement et donc, un arrêt du service, comme cela s’est vu à New York et à Philadelphie, où les systèmes ont été paralysés.

 

La STM ne pourra jamais être entièrement carboneutre, car la production d’hydroélectricité émet une petite quantité de GES. Jusqu’où irez-vous?

D’ici 2025, nous aurons encore besoin des technologies hybrides, compte tenu du volume et de l’ampleur de notre service. Mais à partir de 2025, la technologie devrait nous permettre d’être 100 % électromobiles. Notre rêve de carboneutralité est à portée de main. Ça va devenir une réalité, il n’y a aucun doute là-dessus. L’ensemble du métro émet moins de 500 tonnes de GES par année, ce qui est une goutte d’eau par rapport à l’ampleur de notre volume [de déplacements chaque année]. Nous ne serons donc pas 100 % carboneutres, mais nous en serons très proches.