Deux communautés abénaquises se sont dotées de bornes électriques afin de sensibiliser la population à l’utilisation du véhicule électrique… en attendant l’arrivée des voitures elles-mêmes.
C’est le réseau AddÉnergie qui a été approché par les communautés pour l’installation des deux postes d’approvisionnement.
» Nous tentons toujours d’offrir une couverture uniforme sur le réseau, mais répondons aussi aux demandes de nos partenaires dans les municipalités », explique
L’œuf ou la poule
On observe que ces bornes publiques sont particulièrement populaires dans le secteur touristique, puisqu’elles sont accessibles à toute personne désirant les utiliser pour environ 1 $ par heure. Mais pour ce qui est de l’utilisation au sein des communautés elles-mêmes, il reste encore du chemin à faire.
« C’est un peu comme l’œuf ou la poule. Si on ne commence pas par installer des bornes, les gens n’auront pas l’intention de s’acheter des voitures électriques ou hybrides.
Elle soutient que, malgré les modifications des activités traditionnelles, comme la pêche sur glace et la cueillette, les impacts directs sont moins faciles à présenter, comme c’est le cas dans les communautés nordiques qui n’ont pas accès à tous les services dont bénéficient ces deux communautés situées dans le Centre-du-Québec.
Bien que le Plan d’action contre les changements climatiques, spécifique aux deux communautés, ait reçu les subventions nécessaires à sa création, la concrétisation des projets demande un budget supplémentaire. « C’est une lutte quotidienne pour présenter des projets concrets ici! »
Diffuser le savoir
Les deux communautés souhaitent devenir des chefs de file auprès des autres nations autochtones afin de procéder à un certain transfert de connaissances.
Une étude de vulnérabilité sera réalisée dans les deux communautés au cours des prochains mois. Il s’agit du seul projet de ce Plan d’action contre les changements climatiques qui se concrétisera avec certitude sous peu.