
Toitures blanches, déminéralisation des sols et urbanisme tactique : au royaume de Rosemont‒La Petite-Patrie, on a pris les devants pour lutter contre les changements climatiques. Balade au cœur d’un arrondissement montréalais où le citoyen est roi.

1. Plus de 1700 toits blancs
RPP a été le premier arrondissement de Montréal à lutter contre les îlots de chaleur en interdisant la construction de nouveaux toits au revêtement de bitume. Entre 2011 et 2015, 1700 toits blancs ont poussé, et ça continue. La couleur blanche réfléchit les rayons du soleil, contrairement au bitume qui les absorbe et augmente la température ambiante.
2. Faites comme chez vous
Le bitume est une plante rampante qu’il est possible de remplacer par de la vraie verdure. Grâce au programme Faites comme chez vous, 380 petits carrés publics de gazon situés devant les résidences ont été transformés en jardins par des citoyens. À cela s’ajoute l’initiative Jardin de rue, qui permet d’arracher de l’asphalte.
3. 108 ruelles vertes et pas que des bobos
Pour augmenter le verdissement, RPP a décidé de lâcher du lest et de permettre aux citoyens de créer des espaces communs à leur image. Résultat : en l’espace de 7 ans, la ribambelle de ruelles vertes est passée de 4 à 108.
4. Urbanisme tactique
Pour réduire les émissions de CO2, on mise sur les transports actifs, comme la marche et le vélo. Le circuit de voies cyclables est passé de 14 à 80 km, et on a ajouté des saillies de trottoirs pour rendre les déplacements plus sécuritaires.
5. Ami des monarques
Pour préserver la biodiversité, un nouveau parc pour les monarques est en construction. Développé avec l’aide du Jardin botanique, l’oasis urbain offrira un habitat propice au cycle de vie de ces papillons en déclin, menacés par les pesticides et les changements climatiques.
6. « Power to the people! »
Les fonctionnaires de RPP sont encouragés à laisser les citoyens développer des projets par eux-mêmes, comme ce fut le cas pour la première ruelle géothermique du quartier.