Cascades lance un défi au Québec inc.

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En novembre dernier, l’entreprise s’est positionnée comme leader dans le domaine de l’électrification des transports en offrant une subvention de 2000 dollars aux employés qui voulaient faire l’achat d’un véhicule électrique. Une mesure qui a frappé l’imaginaire et fait jaser aux quatre coins de la province. Une décision qui semble audacieuse, mais qui s’inscrit dans une longue liste d’actions entreprises au fil des décennies pour réduire l’impact de l’entreprise sur l’environnement. Une initiative qui, aujourd’hui, se veut une action concrète pour s’attaquer au défi que représentent les changements climatiques.

Unpointcinq s’est entretenu avec Hugo D’Amours, vice-président, communications et affaires publiques chez Cascades, pour en savoir plus sur les motivations du maître du recyclage.  

Unpointcinq : Pourquoi Cascades a-t-elle décidé d’investir dans l’électrification des transports?

Hugo D’Amours :

On le fait parce qu’on croit que c’est important de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), même si ce projet ne peut pas s’autofinancer. Tout le monde parle de l’importance de changer les habitudes de transport et on voulait faire notre part. On essaie de provoquer les choses et de créer un effet d’entrainement. Lors de l’annonce officielle, Mario Plourde, le PDG de Cascades, a d’ailleurs défié les autres entreprises de mettre sur pied un programme similaire.  

Et en quoi consiste votre projet pilote d’électrification des transports?

Dans le cadre de notre réflexion, des employés ont suggéré à la haute direction de déployer un réseau de bornes électriques. Dans un premier temps, on a donc décidé d’ajouter 23 bornes supplémentaires à l’usine de Kingsey Falls, dans le cadre d’un projet pilote. Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, la direction a décidé d’aller encore plus loin en offrant une subvention de 2000 dollars aux employés qui veulent faire l’acquisition de véhicules électriques. Cette annonce crée déjà de l’engouement et on a beaucoup d’appels à l’interne. On va tester l’efficacité du projet pendant un an et, si tout fonctionne bien, on l’élargira à d’autres installations.
En générant des économies en énergie, tous les projets, comme l’installation de murs solaires, s’autofinancent. Hugo D’Amours
 

D’où vient la motivation de Cascades à lutter contre les changements climatiques?

La responsabilité sociale fait partie de notre ADN. L’histoire de Cascades remonte à l’époque d’Antonio Lemaire, dans les années 1950, qui était choqué de voir la quantité de matière envoyée dans les sites d’enfouissement. Il a commencé à faire des tests pour recycler de vieux papiers dans le malaxeur de la maison. Ces premiers tests allaient mener à l’ouverture de la première usine de papier recyclé de Cascades à Kingsey Falls, en 1964, à une époque où le développement durable n’était pas très populaire. Au-delà de la récupération, notre désir de réduire notre empreinte environnementale nous a toujours suivis.  

Comment Cascades intègre-t-elle l’utilisation des énergies renouvelables à ses procédés industriels?

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Cascades a réduit son empreinte carbone de 50 % au cours des 25 dernières années en investissant massivement dans l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et l’expertise des employés. Une recette à succès qui gagne à être connue.

En novembre dernier, l’entreprise s’est positionnée comme leader dans le domaine de l’électrification des transports en offrant une subvention de 2000 dollars aux employés qui voulaient faire l’achat d’un véhicule électrique. Une mesure qui a frappé l’imaginaire et fait jaser aux quatre coins de la province. Une décision qui semble audacieuse, mais qui s’inscrit dans une longue liste d’actions entreprises au fil des décennies pour réduire l’impact de l’entreprise sur l’environnement. Une initiative qui, aujourd’hui, se veut une action concrète pour s’attaquer au défi que représentent les changements climatiques.

Unpointcinq s’est entretenu avec Hugo D’Amours, vice-président, communications et affaires publiques chez Cascades, pour en savoir plus sur les motivations du maître du recyclage.  

Unpointcinq : Pourquoi Cascades a-t-elle décidé d’investir dans l’électrification des transports?

Hugo D’Amours :

On le fait parce qu’on croit que c’est important de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), même si ce projet ne peut pas s’autofinancer. Tout le monde parle de l’importance de changer les habitudes de transport et on voulait faire notre part. On essaie de provoquer les choses et de créer un effet d’entrainement. Lors de l’annonce officielle, Mario Plourde, le PDG de Cascades, a d’ailleurs défié les autres entreprises de mettre sur pied un programme similaire.  

Et en quoi consiste votre projet pilote d’électrification des transports?

Dans le cadre de notre réflexion, des employés ont suggéré à la haute direction de déployer un réseau de bornes électriques. Dans un premier temps, on a donc décidé d’ajouter 23 bornes supplémentaires à l’usine de Kingsey Falls, dans le cadre d’un projet pilote. Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, la direction a décidé d’aller encore plus loin en offrant une subvention de 2000 dollars aux employés qui veulent faire l’acquisition de véhicules électriques. Cette annonce crée déjà de l’engouement et on a beaucoup d’appels à l’interne. On va tester l’efficacité du projet pendant un an et, si tout fonctionne bien, on l’élargira à d’autres installations.
En générant des économies en énergie, tous les projets, comme l’installation de murs solaires, s’autofinancent. Hugo D’Amours
 

D’où vient la motivation de Cascades à lutter contre les changements climatiques?

La responsabilité sociale fait partie de notre ADN. L’histoire de Cascades remonte à l’époque d’Antonio Lemaire, dans les années 1950, qui était choqué de voir la quantité de matière envoyée dans les sites d’enfouissement. Il a commencé à faire des tests pour recycler de vieux papiers dans le malaxeur de la maison. Ces premiers tests allaient mener à l’ouverture de la première usine de papier recyclé de Cascades à Kingsey Falls, en 1964, à une époque où le développement durable n’était pas très populaire. Au-delà de la récupération, notre désir de réduire notre empreinte environnementale nous a toujours suivis.  

Comment Cascades intègre-t-elle l’utilisation des énergies renouvelables à ses procédés industriels?

 

 

 

Les énergies renouvelables, on essaie d’en utiliser le plus possible. C’est pourquoi on a investi dans un projet de parc solaire thermique, d’une valeur de plus d’un million de dollars, à Kingsey Falls. On se sert de l’énergie du soleil pour préchauffer l’eau, qui sera ensuite transformée en vapeur, nécessaire à la fabrication du papier. Ce projet permet donc une économie de 139 700 m3 de gaz naturel, ce qui représente une réduction de 265 tonnes de GES par année. Dans d’autres usines, par exemple à Niagara Falls, on achète de la vapeur provenant des incinérateurs, qui serait autrement perdue dans l’atmosphère. Une telle initiative nous permet d’éviter l’émission de 100 000 tonnes de GES annuellement. À Cabano, l’installation d’une chaudière à la biomasse permettra de réduire la consommation de mazout lourd, ce qui réduira nos émissions de 14 000 tonnes de GES supplémentaires.

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Cascades évite l'émission de 265 tonnes de GES par année grâce à son parc solaire. (© Cascades)

L’efficacité énergétique est aussi un cheval de bataille de Cascades. Comment mettez-vous sur pied de tels projets?

À l’interne, on a créé une équipe qui a pour mission de réaliser des programmes d’efficacité énergétique. En générant des économies en énergie, tous les projets, comme l’installation de murs solaires, s’autofinancent. Avec le temps, on a même développé une expertise unique en efficacité énergétique. Si bien qu’on a créé un service d’ingénierie et de gestion de projets, Cascades CS+, qui offre des services partout dans le monde pour aider les industriels à réduire leur consommation énergétique.

 

En 2016, Cascades a été perçue par les Québécois comme l’entreprise la plus responsable pour une 6e année consécutive, selon le Baromètre de la consommation responsable produit par l’Observatoire de la consommation responsable de l’UQAM. Qu’est-ce que ça représente pour vous?

On est très heureux de voir que les gens reconnaissent nos efforts, mais on ne pose pas des gestes pour ces raisons-là. On ne tiendra d’ailleurs rien pour acquis. On essaie de toujours faire plus avec moins, dans une perspective écologique. Par exemple, on utilise 84 % de matières premières recyclées pour faire nos produits, ce qui nous permet d’offrir une valeur ajoutée à nos clients.

Cascades en chiffres

  • Pour produire une tonne de papier, Cascades utilise 2,7 fois moins d’énergie et 6,7 fois moins d’eau que la moyenne de l’industrie canadienne.
  • L’entreprise a réduit de 50 % l’empreinte carbone par tonne de papier produit en 25 ans.
  • L’objectif de réduction des GES entre 2015 et 2020 a été fixé à 7 %.
  • Les produits de Cascades sont composés à 84 % de matières premières recyclées.
  • L’entreprise compte 11 000 employés répartis dans 90 usines en Amérique du Nord, en France, en Italie et en Allemagne.
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Le parc solaire de Kingsey Falls. (© Cascades)