Bouffée d’air frais dans les parcs de Charlevoix

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Le Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. © SEPAQ Crédit Photo : Sinex | HGO
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29 juillet 2022 - Émélie Bernier, Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Grimper les sommets des parcs de Charlevoix, c’est prendre à la fois une leçon d’humilité et un grand bain de beauté! Les parois rocheuses sur lesquelles évoluent les amateurs de via ferrata, les lacs poissonneux en contrebas et la délicate taïga ne sont pas à l’abri des changements climatiques, mais les vaillantes brigades de la Sépaq veillent.

Daniel Groleau est directeur du parc national des Grands-Jardins et du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, deux vastes territoires plantés au cœur de la réserve de la biosphère de Charlevoix. Avant de se joindre à la Sépaq, le sympathique gaillard a travaillé durant de nombreuses années au Conseil régional en environnement. C’est la mission de conservation des milieux naturels de l’organisme, conjuguée à une passion pour le plein air, qui l’a motivé à faire le saut. 

Dans tous les parcs de la province, la faune, la flore, les sols, les lacs et les rivières font l’objet d’un suivi régulier. « Dans chaque parc de la Sépaq, des équipes de conservation et d’éducation sont à pied d’œuvre. Un programme général de suivi des indicateurs environnementaux des parcs nationaux du Québec et des plans de conservation pour chaque parc sont leurs principaux outils », précise Daniel Groleau, un brin de fierté dans la voix.

À titre d’exemple, il rappelle que des sections des Grands-Jardins et des Hautes-Gorges, comme on les nomme familièrement, font partie de l’habitat du caribou et qu’un plan de gestion serré vise à protéger cet habitat, bien que les derniers spécimens de la harde aient été placés en enclos au printemps

« On a, par exemple, un projet pour refermer des chemins forestiers qui datent d’avant la création des parcs et qui sont des corridors pour les prédateurs », illustre sa collègue Julie Hamelin, responsable de la conservation et de l’éducation des deux parcs charlevoisiens.

 

Daniel Groleau, directeur général des deux parcs Sépaq de Charlevoix. © Crédit Photo : Émélie Bernier

S’adapter aux soubresauts du climat

Les deux parcs de Charlevoix sont appréciés des villégiateurs, notamment pour leurs 157 lacs où grouillent de nombreux poissons particulièrement sensibles aux perturbations du climat.

Dans le parc des Grands-Jardins, un échantillonnage de lacs fait l’objet d’un monitorage par l’équipe de Julie Hamelin. Le portrait qu’offre la collecte de données est important. Les milieux naturels gérés par la Sépaq vivent les mêmes problèmes dus au climat que les régions environnantes, rappellent Julie Hamelin et Daniel Groleau. La présence accrue d’insectes pathogènes ou ravageurs, comme la tique ou la spongieuse, et de plantes exotiques envahissantes constitue une préoccupation. Les pluies torrentielles qu’on observe depuis quelques années influencent le débit des cours d’eau. Les travaux d’aménagement des chemins, ponceaux et sentiers sont adaptés pour y répondre.

Le Centre de découverte et de services Arthabaska du parc des Grands-Jardins. © Crédit Photo : Émélie Bernier
L’électrification des moyens de transport des employés va bon train.@ Crédit Photo : Émélie Bernier

Depuis deux ans, la Sépaq compte dans ses rangs un responsable du développement durable. Son rôle est de faire évoluer les pratiques, notamment par l’entremise d’un plan d’action quinquennal harmonisé aux ambitieux objectifs de l’ONU en la matière. Ce plan sera présenté au cours des prochains mois et son entrée en vigueur est prévue dès 2023. La Sépaq participe d’ailleurs aux travaux de la Chaire de recherche sur le tourisme Transat de l’ESG UQAM au sein d’un comité qui étudie les adaptations rendues nécessaires par les fluctuations du climat.

Les deux grandes menaces à la biodiversité sont les changements climatiques et la fragmentation des habitats. Cette réalité oriente nos projets de recherche et nos interventions.
Daniel Groleau, directeur du parc national des Grands-Jardins et du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie.

Prévenir et réduire

Dans les parcs de Charlevoix et d’autres régions, les pratiques qui visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre se multiplient. L’électrification des deux parcs a permis de faire un pas de géant en ce sens, particulièrement dans le parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. On y a construit une ligne de 23 kilomètres qui permet d’exploiter le parc à longueur d’année tout en limitant la dépendance aux énergies fossiles.

Les chalets qui font partie du patrimoine bâti du parc des Grands-Jardins ont fait ou feront l’objet de rénovations. « On a fait le choix de conserver le patrimoine bâti alors qu’on aurait pu démolir et bâtir du neuf, mais il y a un attachement aux chalets de pêche. On les a isolés, on a changé des toitures, des fenêtres. On mise beaucoup sur l’énergie solaire et de petits poêles au bois performants. En termes de transition énergétique, on ne pourra pas se libérer à court terme du propane et du diesel, mais on a diminué énormément notre consommation », illustre Daniel Groleau.

Dans le même parc, au centre de découverte et de services Arthabaska, inauguré en 2013 et hors d’accès du réseau hydroélectrique, de grands panneaux solaires installés au sol et sur le toit captent l’énergie qui est ensuite emmagasinée dans des batteries et permet d’alimenter de façon autonome le bâtiment. Tous les équipements ont été choisis pour maintenir une consommation minimale. Et le bâtiment a été construit en bois, un matériau renouvelable capable de séquestrer le carbone à long terme.

La Sépaq en bref

La Société des établissements de plein air du Québec ou Sépaq gère un total de 51 197 km2 de territoire, ce qui comprend 13 réserves fauniques, 23 parcs nationaux et un parc marin. Les parcs sous la bannière Sépaq couvrent 7017 km2 de territoire et bénéficient d’un statut particulier qui les protège de l’exploitation forestière, minière et hydroélectrique. Leur mission est plurielle. Elle inclut tant la préservation des patrimoines naturels et culturels qui les composent que l’accessibilité au public par l’entremise de différents programmes de découverte et la pratique d’activités de faible impact telles que la randonnée pédestre, le canot et le camping.

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